«Libérez nos filles», ont scandé, ce matin, les mères des étudiantes détenues dans le commissariat du Ksar I, suite aux récentes grèves qui ont secoué l’Université de Nouakchott.
Six filles, au total, sont retenues, certaines depuis une semaine, dans ledit commissariat. Il s’agit de Khdaijetou Ngaïdé, Kadiata Bocar Ba, Amy Dieng, Anthiata Diagana, Faimata Diop dite Coumbis et Mariam Ball. Sont aussi arrêtés avec elles des garçons dont Bouyaga Sall, Souleymane kébé, Al Housseinou Diouh, Omar Camar et Bocar Diagana.
«Il y a des filles et des garçons qui sont là, mais généralement dans le contexte mauritanien arrêter une fille et la faire dormir au commissariat c’est quelque chose qu’on ne connait pas.», a confié à Alakhbar, Lalla Aïcha Ouédrago, une militante des droits de l’homme venue soutenir les mères.
«Les filles peuvent rentrer chez-elles et revenir chaque jour, s’ils veulent, jusqu’à la fin de leur interrogatoire. Mais dormir dans ses conditions c’est vraiment quelque chose que nous ne souhaitons pas», a-t-elle ajouté.
Et pour les mères, le seul mot d’ordre est : «Nous ne bougerons pas d’ici tant que nos filles ne sont pas libérées.»
Source: alakhbar