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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Esclavage : Tarba Mint M’boirrick a retrouvé ses enfants


Esclavage : Tarba Mint M’boirrick a retrouvé ses enfants
Au cours d’un point de presse tenu au siège du FONADH, mercredi 31 Octobre, SOS Esclaves a présenté le cas de Tarba Mint M’boirrick. Elle a saisi l’ONG anti-esclavagiste pour arracher ses deux enfants des mains de leur présumé maître, Mohamed Ould Nebbi, résidant à Guerrou.
A en croire SOS Esclaves, en 1995, Tarba mint M’boirrick, pour échapper à sa condition servile, a fui de Guerrou (50 Kilomètres de Kiffa) pour se réfugier à Atar. Elle a laissé avec son présumé maître, Mohamed Ould Nebbi, ses deux enfants : Soueilik petit garçon de dix ans et M’barka, adolescente de seize ans.


Ne supportant plus de rester sans ses enfants, Tarba, il y a quelques semaines, a saisi SOS Esclaves. Des membres de cette ONG dont Birame Ould Dah Ould Abeid, se rendent à Kiffa et saisissent le wali de l’Assaba. Sur instruction du wali, Mohamed Ould Nebbi et les « victimes » sont appréhendés. Selon Birame Ould Dah Ould Abeid, Ould Nebbi « a reconnu que les deux enfants de Tarba Mint M’boirrick (Soueiliki et M’barka) sont ses esclaves. »

Toujours selon Birame Ould Dah Ould Abeid, deux jours après, le procureur de la République de Kiffa a libéré Ould Nebbi et lui a remis les deux enfants. « Suite aux protestations de SOS Esclaves, il (le procureur) a réappréhendé Ould Nebbi » a ajouté Birame Ould Dah Ould Abeid. Les enfants, eux, selon SOS Esclave, sont restés entre les mains des parents de « leur maître » Ould Nebbi.


Toujours selon SOS Esclaves, « le commissaire de police de Guerrou a dénaturé la déposition de Tarba Mint M’boirrick en y enlevant toutes les références à l’esclavage.» Elle a protesté et refusé de signer le procès verbal. Ce procès verbal, sans la signature de Tarba, aurait, selon SOS Esclave, été envoyé au Procureur de la république. C’est pourquoi, selon Birame Ould Dah Ould Abeid, Mohamed Ould Nebbi est poursuivi pour maltraitance d’enfants et non pratiques esclavagistes. Tarba Mint M’boirrick était, avec ses deux enfants, présente à la conférence de presse.
Pour SOS Esclave, il existe toujours, chez certains responsables de l’Etat, comme avant, « une volonté de nier les faits, de ne pas les reconnaître. » La nature des relations entre la famille de Tarba mint M’boirrick et celle de Ould Nebbi est esclavagiste, selon l’ONG. L’émancipation des victimes commence, selon elle, par « la reconnaissance de cette nature esclavagiste des rapports.


« Notre objectif en rendant publics ces cas, n’est pas de diviser, mais de participer à la sensibilisation du public. La sanction des auteurs de pratiques esclavagistes est utile et nécessaire, mais elle n’est pas la finalité de notre combat. Ce que nous visons, c’est la réconciliation de tous les mauritaniens sur des bases d’égalité, de non discrimination et de justice. » a dit Boubacar Ould Messaoud, président de SOS Esclaves.


Récemment, le parlement mauritanien a voté une loi portant incrimination et répression des pratiques esclavagistes. L’article sept de ce nouveau texte qui n’est pas encore publié au journal officiel, punit d’un maximum de deux ans d’emprisonnement « toute personne qui prive un enfant de la scolarisation en le transformant en esclave. » Soueilik et M’barka n’ont jamais mis les pieds dans établissement scolaire.


Khalilou Diagana
khalioubi@yahoo.fr
Jeudi 1 Novembre 2007 - 12:46
Jeudi 1 Novembre 2007 - 12:47
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