"Les vestiges du Palais du Peuple sont ceux de Ould Taya parce que nous, nous n’avons fait que déposer la première pierre."
C’est un ancien capitaine, un ancien commandant de région militaire, l’architecte et le maître d’oeuvre des SEM, et par-dessus tout, la personnalité incontournable de l’ère Ould Haidallah (1979-1984). Sans doute l’avez-vous déviné, il s’agit de Breika Ould Breika.
Après avoir fait la prison de décembre 1984 à décembre 1988, suivi d’une période de deux ans de résidence surveillée à Atar (1988-1990), il s’installe définitivement à Nouakchott et mène depuis une vie rangée, émaillée de quelques sorties politiques, soutenant d’abord Ould Taya en créant l’ISAP en 1995, puis son ancien mentor Mohamed Khouna Ould Haidalla lors des présidentielles de 2003 et 2007, mais aussi une alliance armée (Alliance Patriotique) pour combattre le régime de Ould Taya.
L’ex-commandant de la 6ème région militaire revient avec nous sur son parcours et les dessous de certaines cartes...
Nouakchott Info : Mon capitaine, vous êtes un homme qui a marqué l’Histoire de son pays parce que vous avez été quasiment aux commandes du pays sous le régime de l’ancien Président Mohamed Khouna Ould Haidalla. D’aucuns pensent aujourd’hui, que les structures d’Education des Masses dont vous avez été l’architecte et le maître d’oeuvre, ont été une période d’embrigadement des masses et un parti-Etat qui ne dit pas son nom où l’adhésion est faite par le père de la famille pour que le contrôle des populations soit total, à tel point que même au sein d’une même famille la confiance ne régnait plus. Qu’en dites-vous ?
Breika Ould MBareck : ]Tout d’abord, je pense qu’il est important de rappeler aux gens que lorsque vous m’appelez "capitaine", c’est parce que les textes militaires, le grade est une propriété qui vous accompagne toute la vie, même une fois retraité. Et donc personne ne doit être gêné ou dérangé que je sois toujours appelé "capitaine".
Pour en revenir à votre question sur les Structures d’Education des Masses (SEM), je pense effectivement que l’ancien Président Haidalla avait compris qu’il fallait un système ou un type d’organisation des populations qui les prépare à l’exercice de la démocratie parce qu’on savait que l’armée ne pouvait s’éterniser au pouvoir. Nous avons donc étudié ce système qui ne s’identifie pas aux comités populaires libyens, ni à l’organisation horizontale Nord coréenne mais qui s’inspire surtout de la réalité mauritanienne. Il s’agissait d’aider notre peuple à être moins paresseux, à se prendre en charge, à débattre des questions de l’esclavage, de la cohabitation en mettant les gens dans le même creuset et en les encourageant à s’accepter. C’est ainsi que bien avant le 12 décembre 1984, on avait déjà dépassé les problèmes de l’esclavage, des "lekwar" (négro-mauritaniens et des "beidhanes" (maures).
Bien sûr, il y avait des groupuscules qui étaient là et comme j’étais entrain de travailler sur leur propre terrain, ils ont développé cette théorie d’embrigadement des masses. Je ne dis pas qu’il n’y a pas des gens qui croient qu’ils sont obligés d’emmener des renseignements, mais c’était très marginal. De façon générale, les SEM ont été une école où les populations ont appris à veiller sur la propreté, à s’alphabétiser, à s’organiser en coopératives, à lutte contre la désertification par la fixation des dunes. N’eût été le travail des SEM, les gens qui habitent au Carrefour n’auraient pas eu des lotissements à cause des dunes. Nous avons récupéré les eaux usées de la centrale chinoise pour planter des palmiers dattiers qui sont encore debout, comme cela fut le cas un peu partout au 5ème, 6ème, à Toujounine, etc.
Les SEM étaient une organisation qui apprenait aux populations à faire ce que le PPM n’a pas pu leur enseigner, à savoir la gestion participative au lieu de la gestion autocentrée. Certes les groupuscules MND, Baathistes, Nasséristes, frères Musulmans et même El Hor criaient, mais le peuple, lui, suivait car il était encadré. D’ailleurs, cette théorie d’embrigadement développée par ces groupuscules n’avait pas échappé de Jeune Afrique lorsque François Soudan informé par Kamil Majid, écrivait que le capitaine Breika embrigadait les populations. Pourtant, si vous vous souvenez de la présidentielle française de 2007, Sarkozy et Ségolène se battaient pour récupérer les banlieux par un système d’encadrement de proximité. C’est-à-dire des structures d’éducation de masses.
Entre nous en 1981 et eux en 2007, cela fait bien 21 ans ! C’est également vous dire que s’il n’y avait pas eu les Structures d’Education des Masses, il n’y aurait pas eu de PRDS, ni l’UFD, ni de formations politique organisée, ni de démocratie, car le peuple ne serait pas préparé parce qu’il ne serait pas organisé en cellules, zones, quartiers. L’embrigadement, on n’en avait pas besoin car nous avions un pouvoir soutenu par des unités opérationnelles et aguerries et des services de sécurité efficaces.
N.I. : Mais les SEM n’ont pas tenu toutes leurs promesses et les vestiges du Palais du Peuple sont là pour en témoigner. Pensez-vous que le temps vous a manqué pour achever ce que vous avez commencé ?
BOMB : Il ne faut pas faire la confusion, le projet Palais du Peuple n’a rien avoir avec les SEM. A l’issue d’une visite en Asie (Corée du Nord), le Président Haidalla est revenu émerveillé par le travail extraordinaire fait par les populations et a voulu faire ce projet du Palais du Peuple qu’il m’a confié. Comme il n’y avait pas de budget, le Président a fait un discours à la Nation, le 24 avril 1983 pour mobiliser les moyens nécessaires pour construire ce Palais du Peuple.
A partir de ce discours, j’ai lancé une campagne de collecte de fonds qui m’a permis de placer la somme de 70 millions d’UM réparties entre la BIMA, BAAM, BALM et le Trésor à un taux préférentiel de 11%. Imaginez, maintenant ce que cela devait représenter aujourd’hui. Je précise que beaucoup de gens avaient annoncé publiquement des contributions qui n’ont jamais été versées. Lorsque le Président Haidalla avait reconnu la RASD, des pressions ont été faites sur lui par des hommes du CMSN qui travaillaient pour les services secrets français, marocains et américains afin de me limoger de la 6ème région militaire et pouvoir rapidement l’évincer.
Parmi ces pressions était la construction du Palais du Peuple qui leur servait de cheval de bataille. J’ai fait comprendre au Président Haidalla que le projet de Palais du Peuple que les architectes m’ont préparé ne pouvait pas être construit avec 70.000 UM ; car le complexe comprenait, le palais de congrès, une mosquée et une mahadra. Je lui ai proposé de procéder à la pose de la première pierre en attendant de trouver les moyens nécessaires. Quant aux vestiges dont vous avez parlé et qui s’érigent au loin, ce sont les vestiges du régime de Maaouiya Ould Taya. Car entre temps j’ai été limogé le 3 mars 1984, jour de l’arrestation des Nasséristes, soit disant que je préparais un coup d’Etat avec feu Moulaye Hachem Ould Moulaye Ahmed Pour le compte de la Lybie.
Puis j’ai été traduit devant une commission où je n’avais pas que des amis d’ailleurs et comprenant, entre autres, le permanent de l’époque Cheikh Sid’Ahmed Ould Babamine, Ahmed Ould Sidi, Mohamed Lemine Ould Zein et Hamoud Ould Nagi. Devant cette commission j’ai présenté un document signé où il y avait des justificatifs de ce montant. Si je savais qu’il y avait un problème de détournement, j’aurai pu demander à des gens de me donner de l’argent surtout qu’il y en avait qui étaient prêts à me donner même leur vie. Mais le Président Haidalla était acculé et maintenu sous pression par des franc-maçonniers et des agents des services de renseignements américains et marocains qui voulaient sa tête et qui ont réussi à convaincre l’entourage que je pouvais prendre le pouvoir et qu’il fallait m’éloigner. C’est dire que ces vestiges du Palais du Peuple sont ceux de Ould Taya parce que nous, nous n’avons fait que déposer la première pierre.
Ce sont les permanents qui se sont succédés (Diallo Mohamed, Cheikh Ould Boida, Mohamed Lemine Ould N’Diayane, Cheikh Sid’Ahmed Ould Babamine, Mohamed Mahmoud Ould Deh, N’Diaye Kane, il y’en a qui sont morts, mais il y en a qui sont vivants), qui doivent répondre de cet argent que j’ai laissé dans les banques et le Trésor public. L’un de ces permanents a donné le marché à un homme d’affaires et un architecte dont je connais les noms mais que je tais pour le moment. De même, dans les tournées de Ould Taya, après le 12/12, les populations lui demandaient avec insistance où sont passés les fonds du Palais du Peuple ? C’est alors qu’il a appelé les chinois pour lui construire le Palais des Congrès en veillant à ce que les vestiges restent pour en faire porter la responsabilité à moi-même et à l’ancien président Ould Haidalla.
Pendant ma détention au génie militaire, le président Ould Taya a voulu me juger en confiant le dossier à la Cour Spéciale de justice dirigée par le colonel Ethmane Fall que je félicite au passage pour son honnêteté car il avait affirmé à Ould Taya que le dossier était vide et qu’il serait dangereux de me donner une tribune qui allait se retourner contre tout le CMSN surtout que je détenais des dossiers sur chacun d’entre eux et qui avaient été récupérés lors d’une perquisition de la villa où j’étais détenu pendant deux ans et six mois. Cette perquisition avait été ordonnée par le wali du Gorgol Isselmou Ould Mohamed Vall et exécutée par les officiers de la garde Attih Ould Mohamed et Ould Senoussi.
N.I. : Vous avez été le président d’une Initiative de soutien des actions du Président Ould Taya dénommée ISAP et vous lui avez été très fidèle, drainant derrière vous certains pans entiers du mouvement El Hor et faisant renaître les SEM pour voter Taya. Pourtant, votre situation n’a pas changé, pas de nomination ni de fortune. Etait-ce un soutien gratuit et pourquoi ?
BOMB : Lorsque j’étais en détention, j’ai vu comment Ould Taya avait manoeuvré pour m’isoler et récupérer tous les cadres haratines dont aucun n’a rendu visite à ma famille alors que j’avais perdu ma fille, trois mois après mon emprisonnement, sauf Boidiel Ould Houmeid. Dans ma prison de l’ENFVA de Kaédi, j’ai eu le temps de préparer une stratégie pour m’insérer après ma libération. Il s’agissait de démontrer aux mauritaniens qu’en ma qualité d’officier ayant le sens de l’honneur, je n’étais pas animé de rancune ni d’animosité à l’endroit de Ould Taya. Il fallait également montrer aux militaires qu’étant membre des forces armées je reste fidèle au soutien de l’institution qui était dirigée par Ould Taya en tant que Président de la République et donc, je le soutenais.
Ensuite, en tant que ressortissant du Nord comme Maaouiya, je voulais par mon soutien montrer ma disponibilité à aider leur fils pour peu qu’il veuille bien régler les problèmes du pays. C’est pourquoi j’ai créé cette initiative ISAP avec des amis comme le colonel Athié Hamatt, Mohamed Ould Khattat, docteur Haimoud Ould Ramdane, maître Mohamed Ould Laghdhaf, Achour Demba, Hemeine Ould Sidi Sall Aly Samba, Boumedienne Ould Batt, pour ne citer que ceux-là. Nous avons eu tout de même la nomination du docteur Haimoud Ould Ramdhane en qualité de chargé de mission au Ministère de la Justice grâce à Mohamed Salem Ould Merzough mais pas plus. Je ne voulais pas être payé en retour par Maaouiya mais plutôt que les mauritaniens comprennent qu’il y a des hommes qui peuvent être avec des adversaires d’hier pour l’intérêt de la Mauritanie.
Et c’est pourquoi, tous ceux qui viennent à moi aujourd’hui pour me dire que Messaoud Ould Boulkheir a bloqué le changement véritable, je leur dis que je ne pense pas qu’il puisse être manipulé ou détourné des objectifs qu’il a fait siens depuis toujours dans l’intérêt de la Mauritanie. C’est pourquoi, en 2003, lorsque j’avais soutenu Ould Haidalla, Maaouiya l’a envoyé son directeur de campagne avec une valise contenant dix millions cash, puis le directeur d’un journal pour me proposer plus, puis, des hommes d’affaires qui m’ont proposé un chèque à blanc pour mettre le chiffre qui me convient afin de revenir dans son camp et abandonner le candidat Haidalla. Mais je n’ai pas accepté car pour moi, son temps était fini.
N.I. : Vous avez alors soutenu le candidat Haidalla contre Ould Taya et, sans doute, vous vous souvenez du "GRAB-I" et de votre exil volontaire un jour après l’annonce des résultats de l’élection du 7 novembre 2003. Qu’en est-il de ce "GRAB-I" et pourquoi avez-vous créé une Alliance Patriotique qui était une alliance politico-militaire avec Ely Ould Sneiba, Diop Moustapha, feu Saidou Kane et K.B.Diawara ?
BOMB : J’avais été convoqué le 2 novembre 2003 dans les locaux de la DGSN et on m’a menacé soit disant que j’étais à la tête des escadrons de la mort pour prendre le pouvoir par la force si Haidalla n’est pas élu. On m’a dit que Haidalla ne gagnera jamais et on m’a laissé partir. J’avais averti Haidalla qu’il sera bientôt arrêté mais il n’y a pas cru avec certains de son cabinet. Puis on m’a arrêté à nouveau le jour du vote à 17H et soumis à un interrogatoire intense par le DES mais j’ai démontré que le GRAB-1 n’était qu’un chiffon qu’un caporal ne ferait même pas.
J’ai été libéré le même jour à 23H et m’a conclusion était que le pouvoir allait arrêter tout le monde et que je gagnerai beaucoup si Haidalla ne reste entouré que de civils, Ismail Ould Amar, Ould Horma, Ould Sneiba, Devally, Ould Breideleil, et que Maaouiya peinerait beaucoup à convaincre l’opinion nationale et internationale du GRAB-1 ou que ce groupe allait faire un coup d’Etat. Mon premier jour d’éxilé au Sénégal avec le professeur feu Saidou Kane, nous avons réussi à convaincre maître Aminata Talla Sall d’aller en Mauritanie et prendre la défense de Haidalla et son groupe. Un mois après, je me suis rendu au Mali où j’étais l’hôte des Cavaliers du Changement dont je reste reconnaissant.
Plus tard, nous nous sommes rencontrés à Koutchala où j’ai rencontré une délégation des Cavaliers du Changement comprenant Saleh Ould Hanena et Abderrahmane Ould Mini. Nous nous sommes entendus sur l’impérieuse nécessité de faire tomber le pouvoir de Ould Taya par les armes. De retour au Sénégal nous, Diop Moustapha, feu Saidou Kane, K.B.Diawara, Jemal Ould Yessa, El Arbi Ould Saleck et moi-même avons décidé de créer l’Alliance Patriotique. Le docteur Ely Ould Sneiba s’est joint à nous en tant que membre de l’Alliance et représentant des Cavaliers du Changement au sein de l’AP.
Le bras armée de l’Alliance Patriotique était dénommé "Les justiciers du Désert" comprenant des membres du "M-25" et du FURAM (front uni pour la résistance armée en Mauritanie). Ce sont ces deux mouvements qui contrôlent la quasi-totalité des camps des réfugiés Mauritaniens au Sénégal et au Mali, notamment par Ba Amadou Samba dit Hilo, côté Sénégal et Samba Diallo Koladio, côté Mali. Yakhine Haidara faisait la jonction entre nous et ceux de nos hommes qui sont en Mauritanie.
N.I. : Lors de la dernière présidentielle vous avez soutenu à nouveau l’ancien Président Haidalla. Ceux qui ont fini par gagner, notamment Sidi Ould Cheikh Abdallahi et Zein Ould Zeidane n’ont pas été vos choix surtout que vous avez soutenu Ould Daddah au second tour. Avez-vous des griefs contre Sidi Ould Cheikh Abdallahi et Zein Ould Zeidane ?
BOMB : Pour mon soutien à l’ancien président Haidalla, je pense qu’il n’a toujours pas été compris jusqu’à présent par l’élite et la classe politique, sinon il aurait pu faire beaucoup de chose pour le pays. Pour Ould Daddah, ce fut un soutien qui reposait sur le programme électoral de l’homme. Quant à Sidi Ould Cheikh Abdallahi, j’ai eu à le connaître durant sa traversée du désert et comme je ne suis pas inconnu, il aurait pu faire appel à moi. S’il ne l’a pas fait, c’est qu’il n’avait pas besoin de moi ou que son entourage ne voulait pas que je sois avec lui.
Quant à Zein, je l’ai rencontré une seule fois et lorsqu’il m’avait demandé, sans trop y insister d’ailleurs, de le soutenir, je lui ai dit que j’avais déjà fait mon choix, même si je lui avais proposé de rencontrer des gens de la base et qu’il ne l’avait pas fait. Aujourd’hui, j’estime que l’un et l’autre, le Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi et le Premier Ministre, Zein Ould Zeidane, ils doivent savoir qu’à l’issue des élections on fait certes des cadeaux pour compenser les soutiens mais tout ne peut pas être cadeau et il faut associer donc d’autres compétences pour ne pas revenir à l’ancienne situation.
N.I. : Le pays est résolument tourné vers le règlement des questions des déportés, de l’esclavage, du passif humanitaire et des droits de l’homme. En quoi pouvez-vous y contribuer pour raffermir l’unité nationale ?
BOMB : C’est une décision courageuse qui a été prise par le Président de la République qui respecte du coup son engagement électoral de régler tous ces problèmes relatifs aux droits humains qu’il s’agisse du retour des déportés, de l’esclavage, du passif humanitaire, etc. S’agissant de l’esclavage, je pense qu’il faut davantage améliorer l’ordonnance et insister sur les aspects économiques et sociaux et psychologiques. Je pense que déjà au XVII siècle, l’Imam Nasreddine avait fait une révolution pour arrêter la traite et abolir l’esclavage.
Plus tard, les Ouléma de Toumbouctou et de Tachoumcha avaient également versé dans ce sens. De même des documents de référence, comme la thèse de feu Mohamed Lemine ould Ahmed, du professeur Elkeyhel Ould Mohamed El Abd et du professeur Rchid Ould Mohamed doivent être pris en considération dans les journées de concertations. L’ordonnance 81-234 du 9 novembre 1981 adopté par Ould Haidalla a été très courageuse et partait très loin pour l’époque. Malheureusement le douze-douze était venu bloquer son décret d’application.
Aujourd’hui il faut instituer une commission nationale qui doit recenser les cas d’esclavage existants, élaborer une stratégie pour étudier les causes de la survivance de cette tare et mettre en place un cadre économique et financier pour accompagner l’émancipation de ces personnes. Quant aux réfugiés, la déclaration du Président est courageuse et importante mais la démarche n’est pas appropriée car le problème ne peut être réglé dans la précipitation et l’improvisation. Il faut revenir à une très large concertation, beaucoup de gens n’ayant pas été jusque là touchés alors que le problème ne saurait être réglé sans enquête pour identifier les concernés.
Propos recueillis par Mohamed Ould Khattatt
mmkhattatt@hotmail. com
Source: flamet