Marième Sy est la responsable du mouvement des femmes réfugiées au Sénégal. Elle s’est illustrée par sa présence lors de la visite de la délégation mauritanienne dans les camps. Nous l’avons rencontré.
Le Rénovateur : Comment êtes-vous impliquées dans les organisations associatives ?
Marième Sy : Nous sommes structurées au même titre que les hommes. En tant que femmes, nous entretenons de bons rapports pour mieux faire valoir nos droits et répondre à l’aspiration des autres. Laissez moi vous dire que beaucoup de femmes sont veuves ou divorcées. Il y a une femme qui a assisté à l’exécution de son mari. C’est incroyable, abominable ! La question « comment juger les bourreaux reste posée », mais je ne pense pas que le jugement soit possible actuellement.
LR : A Combien s’élève le nombre de femmes veuves dans les camps ?
MS : Je ne saurais y répondre avec précision. Mais je donnerai quelques échantillons. En avril dernier, nous avons recensé à Dakar 390 cas. Au site de Ngawlé, nous en avons recensé 193. Vous savez, toutes ces femmes veuves préfèrent confier la parole à leurs enfants devenus étudiants ?
LR : Quel travail faites-vous à l’heure actuelle ?
MS : Nous faisons un travail de sensibilisation pour convaincre les gens à rentrer au pays. Nous les rassurons et nous les demandons dans de faire des concessions pour apaiser les rancoeurs. Nous cherchons à faire dissiper les craintes. Nous participons aussi avec le HCR à la mise en place d’un système d’identification des réfugiés appelé le profilage. J’ai, en ma qualité de responsable des femmes, pris part à la rencontre de Dakar avec la délégation mauritanienne où nous avons exprimé notre position sur cette question de retour organisé des réfugiés. Nous pensons que sans notre implication rien ne pourra aller de l’avant. Nous saluons le travail en cours.
Propos recueillis par CTD
Le Rénovateur N°236 du 26/07/07
Le Rénovateur : Comment êtes-vous impliquées dans les organisations associatives ?
Marième Sy : Nous sommes structurées au même titre que les hommes. En tant que femmes, nous entretenons de bons rapports pour mieux faire valoir nos droits et répondre à l’aspiration des autres. Laissez moi vous dire que beaucoup de femmes sont veuves ou divorcées. Il y a une femme qui a assisté à l’exécution de son mari. C’est incroyable, abominable ! La question « comment juger les bourreaux reste posée », mais je ne pense pas que le jugement soit possible actuellement.
LR : A Combien s’élève le nombre de femmes veuves dans les camps ?
MS : Je ne saurais y répondre avec précision. Mais je donnerai quelques échantillons. En avril dernier, nous avons recensé à Dakar 390 cas. Au site de Ngawlé, nous en avons recensé 193. Vous savez, toutes ces femmes veuves préfèrent confier la parole à leurs enfants devenus étudiants ?
LR : Quel travail faites-vous à l’heure actuelle ?
MS : Nous faisons un travail de sensibilisation pour convaincre les gens à rentrer au pays. Nous les rassurons et nous les demandons dans de faire des concessions pour apaiser les rancoeurs. Nous cherchons à faire dissiper les craintes. Nous participons aussi avec le HCR à la mise en place d’un système d’identification des réfugiés appelé le profilage. J’ai, en ma qualité de responsable des femmes, pris part à la rencontre de Dakar avec la délégation mauritanienne où nous avons exprimé notre position sur cette question de retour organisé des réfugiés. Nous pensons que sans notre implication rien ne pourra aller de l’avant. Nous saluons le travail en cours.
Propos recueillis par CTD
Le Rénovateur N°236 du 26/07/07