Millicent Atieno Orondom 15 ans, du Kenya, pose une question au Forum des jeunes
La réunion plénière de l'Assemblée générale des Nations Unies de cette semaine s'est achevée aujourd'hui sur l'engagement renouvelé d'atteindre les objectifs fixés il y a cinq ans dans « Un monde digne des enfants », le plan d'action issu de la première Session extraordinaire consacrée aux enfants.
Pour la seconde fois dans l'histoire des Nations Unies, des enfants se sont exprimés directement devant l'Assemblée générale et ont participé aux discussions sur des questions telles que le changement climatique, l'éducation et le VIH/SIDA. Millicent Atieno Orondo, une déléguée des jeunes du Kenya âgée de 15 ans, a été la dernière intervenante de la session d'aujourd'hui.
"Ceci est notre dernière chance de vous demander de tenir vos promesses et votre dernier avertissement qu'une action doit être prise, dit Millicent. "Il n'est dorénavant plus question de quoi faire et comment faire, mais plutôt de donner des priorités."
"Nous vous appelons, tous les grands décideurs, à renouveller votre engagement auprès de nous et de faire de nous votre priorité" a-t-elle dit. "Il ne doit y avoir aucun argument sur les intérêts de l'enfant étant la première priorité."
La déclaration adoptée par l'Assemblée générale identifie l'éradication de la pauvreté comme étant le plus grand défi pour les enfants.
La pauvreté est le grand défi
Dans une déclaration adoptée à la fin de la réunion de cette semaine, plus de 140 États membres participants ont affirmé qu'en dépit d'un bon nombre de progrès réalisés dans les cinq années qui ont suivi la première Session extraordinaire, il restait beaucoup à faire pour bâtir sur ces bases.
La déclaration présente la pauvreté comme le plus grand défi mondial auquel les enfants et leurs familles sont confrontés. Elle signale aussi que, malgré des progrès encourageants, le nombre d'enfants qui meurent chaque année avant d'avoir cinq ans est inacceptable.
Le document publié à l'issue de la réunion plénière a continué à insister sur la nécessité d'efforts accrus de la part des gouvernements, d'une augmentation de la coopération internationale et d'une plus grande efficacité des partenariats avec les médias et le secteur privé afin de répondre aux besoins des enfants.
Les délégués ont également décidé d'accroître la participation des enfants aux décisions qui les concernent et ils ont dit que, pour toutes les mesures prises, il fallait surtout se préoccuper de l'intérêt supérieur de l'enfant.
« C'est un privilège », a dit Edith Asamani, 17ans, une déléguée des jeunes du Ghana. «La chance de rencontrer un bon nombre de dirigeants me rend si heureuse ! J'avais beaucoup de messages à leur faire passer et je pense que j'ai su le faire. »
« Un événement que je n'oublierai jamais »
« C'était intéressant de parler à ceux qui gouvernent et d'entendre les questions qu'ils nous posent », a dit Shay Zavdi, 17 ans, d'Israël, qui a ajouté être lui aussi reconnaissant d'avoir eu l'occasion de connaître l'opinion d'autres pays sur les droits des enfants.
Avant la réunion plénière de l'Assemblée générale, les délégués enfants ont participé à un forum de deux jours, organisé au siège de l'UNICEF, qui les a préparés à leurs exposés et à leurs réunions de haut niveau - et qui leur a donné l'occasion de se connaître.
« C'était comme si nous étions des amis depuis très, très longtemps », a dit le délégué du Royaume Uni, Alex White, 16 ans. « C'était tout à fait incroyable de voir tant de gens différents qui ont le même objectif. C'est un événement que je n'oublierai jamais. »
UNICEF
(M)