En Afrique notre discussion la plus moderne tourne autour du temps auquel nous devons conjuguer le fameux verbe EMERGER, et comment réutiliser tous ses dérivés qui peuplent les discours sur nous, par nous, par « EUX » et pour nous.
D’ailleurs c’est ce verbe qui dicte et corrige [vraie correction : un coup là… vlan !] toutes nos relations avec l’Occident et même les pays qu’on disait « Émergents » devenus BRICS nous disent de le conjuguer. Ils tiennent des séminaires à longueurs d’années et à coups de milliards et de perdiems pour que nous puissions maîtriser ce verbe : « s’imposer à l’attention par sa valeur » [c’est clair et net, la VALEUR : c’est le Capital, le libéralisme et tout ce qui s’ensuit], « se manifester apparaître plus clairement » [se bouger un peu, secouer sa peau de bourricot, faire signe de vie- quoi, en pulaar], « sortir d’un état d’inconscience et d’incertitude » [là je vous laisse apprécier de vous-même. C’est incroyable comme chose et nous acceptons comme ça le mot à la figure]. Ce n’est pas de moi, c’est mon dictionnaire [Petit Robert 2014, p. 847]. Voilà pourquoi on s’enfonce en continuant la conjugaison d’un verbe dont les définitions nous viennent d’ailleurs. Est-ce que les Africains vous ont dit qu’ils étaient des noyés ?
Tout en nous disant d’apprendre à sortir de l’eau, l’Occident se débat dans les post-ceci, post-cela, écologie politique, nanotechnologie, euthanasie, mariage for all animals, montée de cette opinion qui n’avait jamais disparu et d’autres futilités postmodernes qui nous rappellent ce qu’on lisait, tout petit, dans les romans de Jules Verne, plongé dans les ténèbres d’une lampe à pétrole. En tout cas des choses tellement fantastiques que nos enfants tombent comme des mouches dans les toiles d’araignées [posées là !] de toutes les Lampedusa du monde. Cela fait mal que l’Europe « des Commissaires et des combines de Bruxelles » - en décadence, en post-démocratie, en post-modèle sociale, en post-territoire et qui le refuse, en post-Lumières [Là c’est fatal !] et où la droite et son pendant le plus extrême continuent de monter- puisse continuer à entretenir le mirage que l’émergence se trouve au pied de la Tour Eiffel ou à Bucarest.
Voilà ce que dit mon dictionnaire : « Emergence d’une propriété : mise en évidence d’une propriété supplémentaire d’un tout, non déductible de l’étude indépendante des parties le composant », c’est toujours le dictionnaire à la même page, mais il se complique dans sa définition, donc essayons d’abord d’émerger avant de penser l’émergence car telle qu’elle est définit elle complexifie davantage notre sort. Je crois qu’il s’agit toujours d’idée de commerce, de bénéfice « non déductible de l’étude… ». Cela sonne de l’argent encore, et là il faut descendre dans le trou d’un bateau en partance.
Pendant ce temps l’Ukraine et la Crimée s’annoncent comme les signes qui rappellent ceux qui ont été à l’origine de la seconde guerre mondiale. L’Europe immerge tranquillement, car la Chine nous submerge tous avec son tsunami de produits vite dans la poubelle avec la bénédiction du capitalisme américain essoufflé de jouer au gendarme le plus intelligent au monde, pensant pouvoir exporter sa démocratie et son ordre policier alors qu’il croule de dette, joue sur la terreur entre les deux Corée pour mieux contrôler la route du Proche Orient [comme au temps de la route de la soies, des épices et des Nègres. Attention ! Ah j’oublie que je suis à Nantes, grand port négrier !], son sous-sol et la couleur des flammes qui montent de ses raffineries. Les rues de Bagdad, elles, sont inondées de sang. Pour la Lybie et la Syrie c’est le règne de l’incurie.
L’Inde, l’Indonésie, le Pakistan, la Turquie, bon le Maroc c’est encore nous, convergent chez nous [plus l’Afrique du Sud et le Nigeria patrons de l’Afrique]. C’est comme si le monde avait pris la ferme décision de nous étouffer une bonne fois pour toute pour nous empêcher de dépasser l’état dans lequel ce verbe nous maintient pour nous conduire vers/dans un embrouillamini incommensurable.
Et que dire de la souffrance du peuple centrafricain pendant que l’on fête les 20 ans du génocide rwandais ! La mare est pleine et quelque chose flotte, là, tout brun.
Ce nouveau concept caractérise notre fatidique risque d’enlisement, si jamais nous restons au fond de notre propre mare. Parce que l’essence d’une mare est de tarir [ce n’est pas à baleewu, silure, qu’on va l’apprendre], donc il faut vite rejoindre la rivière tout en nous assurant de notre aptitude à nager la tête hors de l’eau pour pouvoir conjuguer ce verbe éminemment libéral.
Permettez-moi cet émargement sur les marges infinies de cette problématique du continent Émergent. En physique, dit leur dictionnaire, « rayon lumineux qui sort d’un milieu après l’avoir traversé ». Que tout cela ne se transforme pas seulement en mirage, comme dans le cas d’un noyé qui rate la bouée qu’on lui jette ou tout autre objet pour le sauver.
Et si ÉMERGER signifiait se noyer !
Abdarahmane ngaïdé
UCAD/IEA de Nantes, le 10/04/2014
Source: Abdarahmane Ngaédé
D’ailleurs c’est ce verbe qui dicte et corrige [vraie correction : un coup là… vlan !] toutes nos relations avec l’Occident et même les pays qu’on disait « Émergents » devenus BRICS nous disent de le conjuguer. Ils tiennent des séminaires à longueurs d’années et à coups de milliards et de perdiems pour que nous puissions maîtriser ce verbe : « s’imposer à l’attention par sa valeur » [c’est clair et net, la VALEUR : c’est le Capital, le libéralisme et tout ce qui s’ensuit], « se manifester apparaître plus clairement » [se bouger un peu, secouer sa peau de bourricot, faire signe de vie- quoi, en pulaar], « sortir d’un état d’inconscience et d’incertitude » [là je vous laisse apprécier de vous-même. C’est incroyable comme chose et nous acceptons comme ça le mot à la figure]. Ce n’est pas de moi, c’est mon dictionnaire [Petit Robert 2014, p. 847]. Voilà pourquoi on s’enfonce en continuant la conjugaison d’un verbe dont les définitions nous viennent d’ailleurs. Est-ce que les Africains vous ont dit qu’ils étaient des noyés ?
Tout en nous disant d’apprendre à sortir de l’eau, l’Occident se débat dans les post-ceci, post-cela, écologie politique, nanotechnologie, euthanasie, mariage for all animals, montée de cette opinion qui n’avait jamais disparu et d’autres futilités postmodernes qui nous rappellent ce qu’on lisait, tout petit, dans les romans de Jules Verne, plongé dans les ténèbres d’une lampe à pétrole. En tout cas des choses tellement fantastiques que nos enfants tombent comme des mouches dans les toiles d’araignées [posées là !] de toutes les Lampedusa du monde. Cela fait mal que l’Europe « des Commissaires et des combines de Bruxelles » - en décadence, en post-démocratie, en post-modèle sociale, en post-territoire et qui le refuse, en post-Lumières [Là c’est fatal !] et où la droite et son pendant le plus extrême continuent de monter- puisse continuer à entretenir le mirage que l’émergence se trouve au pied de la Tour Eiffel ou à Bucarest.
Voilà ce que dit mon dictionnaire : « Emergence d’une propriété : mise en évidence d’une propriété supplémentaire d’un tout, non déductible de l’étude indépendante des parties le composant », c’est toujours le dictionnaire à la même page, mais il se complique dans sa définition, donc essayons d’abord d’émerger avant de penser l’émergence car telle qu’elle est définit elle complexifie davantage notre sort. Je crois qu’il s’agit toujours d’idée de commerce, de bénéfice « non déductible de l’étude… ». Cela sonne de l’argent encore, et là il faut descendre dans le trou d’un bateau en partance.
Pendant ce temps l’Ukraine et la Crimée s’annoncent comme les signes qui rappellent ceux qui ont été à l’origine de la seconde guerre mondiale. L’Europe immerge tranquillement, car la Chine nous submerge tous avec son tsunami de produits vite dans la poubelle avec la bénédiction du capitalisme américain essoufflé de jouer au gendarme le plus intelligent au monde, pensant pouvoir exporter sa démocratie et son ordre policier alors qu’il croule de dette, joue sur la terreur entre les deux Corée pour mieux contrôler la route du Proche Orient [comme au temps de la route de la soies, des épices et des Nègres. Attention ! Ah j’oublie que je suis à Nantes, grand port négrier !], son sous-sol et la couleur des flammes qui montent de ses raffineries. Les rues de Bagdad, elles, sont inondées de sang. Pour la Lybie et la Syrie c’est le règne de l’incurie.
L’Inde, l’Indonésie, le Pakistan, la Turquie, bon le Maroc c’est encore nous, convergent chez nous [plus l’Afrique du Sud et le Nigeria patrons de l’Afrique]. C’est comme si le monde avait pris la ferme décision de nous étouffer une bonne fois pour toute pour nous empêcher de dépasser l’état dans lequel ce verbe nous maintient pour nous conduire vers/dans un embrouillamini incommensurable.
Et que dire de la souffrance du peuple centrafricain pendant que l’on fête les 20 ans du génocide rwandais ! La mare est pleine et quelque chose flotte, là, tout brun.
Ce nouveau concept caractérise notre fatidique risque d’enlisement, si jamais nous restons au fond de notre propre mare. Parce que l’essence d’une mare est de tarir [ce n’est pas à baleewu, silure, qu’on va l’apprendre], donc il faut vite rejoindre la rivière tout en nous assurant de notre aptitude à nager la tête hors de l’eau pour pouvoir conjuguer ce verbe éminemment libéral.
Permettez-moi cet émargement sur les marges infinies de cette problématique du continent Émergent. En physique, dit leur dictionnaire, « rayon lumineux qui sort d’un milieu après l’avoir traversé ». Que tout cela ne se transforme pas seulement en mirage, comme dans le cas d’un noyé qui rate la bouée qu’on lui jette ou tout autre objet pour le sauver.
Et si ÉMERGER signifiait se noyer !
Abdarahmane ngaïdé
UCAD/IEA de Nantes, le 10/04/2014
Source: Abdarahmane Ngaédé