Droit de réponse de Mr Balas à un certain anonyme Jahil

Par respect aux nombreux internautes du site CRIDEM, je tiens à apporter certains éclaircissements concernant trois questions posées par un internaute. Je précise toutefois que je ne réagirais plus aux attaques qui visent ma personne car l’objectif prioritaire à mes yeux , aujourd’hui, est la réconciliation nationale.

Balas


« Trois questions à Balas

Monsieur Balas a certes subi les affres des exactions, de la déportation de membres de sa famille, et de l'exil, suite aux " évenements " de 1989. Cependant des zones de pénombre planent sur :

- son parcours de septembre 1986 à avril 1989, pendant que ses compagnons membres des Flams séjournaient à Oualata ;

- l'origine et la justification de la ligne de crédit revolving de 300 millions d'UM qui lui a été accordée par la BNM dirigée par un certain Kamil et garantie par la BCM dirigée par un certain Dieng Boubou Farba, ligne de crédit qui lui a permi d'établir un partenariat commercial spectaculaire avec une entreprise de grande distribution de produits alimentaires du sud de la France ;

- le sort de ses associés mauritaniens de l'époque dont certains prétendent avoir été floués.

Jahil »
Droit de réponse

Cher ami Jahil et mes très chers lecteurs.

Sincèrement,j’étais très chaud à Trois heures du matin quand j’ai fini de rédiger la réponse à tes questions,mais la sagesse m’a dit de ne pas l’envoyer de suite et d’attendre ce matin afin que la nuit me conseille à son tour après que nos amis communs m’ont demandé de ne pas répondre et de réserver mes éléments à plus tard.
Cela m’a poussé à revoir ce matin ma copie et à xxxxxx certaines « piques fraternelles ».
Néanmoins,je respecte ton droit d’être éclairé et c’est pourquoi après xxxxxxx de certains propos ,je me décide quand même à envoyer à nos amis qui attendent les éclaircissements que voici :
Le Prophète MOHAMED (Paix et Salut sur lui) n’a pas échappé aux critiques et quelques fois aux médisances les plus abjectes ,ce ne serait pas ma petite personne qui ferait exception à la règle.
Qu’ALLAH ! me préserve en ce mois béni de proférer des insanités ou de verser dans la puérilité ce qui me dévaluerait à coup sûr auprès de beaucoup de gens qui ont beaucoup de considération et d’estime pour ma petite personne .
Ceci étant dit :

En rachetant le Supermarché Salam en 1985 que j’ai rebaptisé Supermarché Balas ,j’ai hérité du fonds de commerce de celui-ci et principalement de sa clientèle .

Parmi ces clients expatriés il y’avait le conseiller commercial de l’ambassade de France qui a continué à se ravitailler dans le magasin et a découvert en moi un intérêt qui l’a poussé à me proposer des partenaires français.

Naturellement , je ne pouvais refuser pareille aubaine.

Il passa une annonce dans une revue française appelée MOCI .

Les candidatures sont tombées aussitôt sur mon bureau .
Je n’avais plus que l’embarras du choix . J’ai alors choisi la société Dugats Import Export à Orléans qui manifesta , elle-même sont intérêt à ma banque (SMB) et lui assura que c’est elle-même qui allait faire gérer le magasin par un couple de français compétent et expérimenté qui a fait ses preuves en Angola.
Je n’eus alors à fournir personnellement aucune garantie à la banque étant donné qu’il y’avait l’aval tacite de la mission commerciale de l’ambassade de France et la promesse de gestion par ses propres soins de mes partenaires français.
N’est-ce pas là un don du ciel ?
Du côté de la Banque centrale je n’ai rencontré aucun obstacle parce qu’à ce moment , tout le monde ressassait à Nouakchott la réponse du Président Maouya qui avait rétorqué à Jeune Afrique qui lui avait demandé pourquoi les noirs mauritaniens ne bénéficiaient d’aucun prêt bancaire , Le Président Maouya avait répondu , contre toute attente que ce n’était nullement sa faute si les noirs ne bénéficiaient pas de prêts alors que le Gouverneur de la banque centrale,le Ministre des finances et même un directeur d’une banque primaire, qu’il a nommé , La BIMA étaient des noirs et de surcroit Pulaar.
La banque centrale dirigée par Mr Dieng Boubou Farba ne pouvait naturellement pas me bloquer à ce moment précis.
Voilà les circonstances dans lesquelles j’ai pu profiter d’une situation providentielle pour la mise en place de ce crédit revolving de 300 000 000 Um dont vous parlez..
Qui l’aurait refusé ???
La société française arriva avec toute la puissance de cette enveloppe qui a caractérisée le succès de l’ouverture du Supermarché Balas.
Ce n’était pas sans réveiller la haine des concurrents et la jalousie des petites gens.
Mes concurrents menacèrent alors de fermer leurs comptes à La SMB alors qu’ils y étaient lourdement débiteurs . Le Directeur Général de la SMB succomba à ces intimidations et machinations honteuses ,me convoqua personnellement dans son bureau pour me le dire de vive voix .
C’est ainsi qu’il pactisa alors avec ces derniers et mes partenaires français qui aussi avaient subi toutes sortes de pressions .
Mes partenaires français , comme éberlués , bafouant toutes les closes de notre contrat , le rompirent unilatéralement en mettant fin à leur gérance pour rentrer en France illico presto.
Mes concurrents mauritaniens ainsi que la banque, leurs avaient assurés que dès qu’ils abandonneraient le Supermarché , la banque allaient m’asphyxier en bloquant mes comptes et me contraindre à payer l’ensemble des factures non échues ,pour leur demander ensuite de revenir.
Après plusieurs élucubrations infructueuses , mon avocat et c’est là , pour moi l’occasion de le remercier éternellement , parvint à courber les échines de la société française et la banque en présence du représentant de l’ambassade de France .
La société française avait reconnu sa grossière faute et accepta de signer un protocole d’accord où la Société française ordonnait à la banque de me verser 31 200 000UM le 15 février 1989 en guise de dommage et intérêt après rupture abusive.
Ce n’est point fini ,nous re-signâmes un autre contrat ou également je n’étais pas perdant .
Ce nouveau contrat devait débuter un mois plus tard .
Suite encore à la faute de la société française , elle traîna les pas jusqu’à ce qu’il y’eut la fameuse journée de fin avril .

Bravo à Mr BALAS si c’est cela « Flouer ses partenaires » .

Je n’ai point oublié mes amis de OULATA .

En 1985 , après avoir acheté le supermarché et compte tenu du développement de mes affaires alors que les FLAM n’étaient pas encore nées( je devais dire allumées), j’ai expliqué aux amis avec lesquels je militais dans un groupe clandestin, que je ne pouvais pas allier la lutte politique clandestine avec la lutte économique officielle ; par conséquent je demandais officiellement à me retirer .
Avec leur approbation je me suis retiré de ce groupe idéologique tout en gardant des liens amicaux et respectueux avec eux. .
A ma connaissance ,sauf à une exception , ils ne m’en ont pas voulu et à ce jour on garde la même amitié. Vous pouvez le leur demander ,ils sont encore vivants.

Je n’ai pas été à OULATA mais le régime ne m’a pas pour autant étalé le tapis rouge.

C’est l’heure de la Transparence , je vous défie Mr Jahil et toute autre personne d’exhiber les documents de la sûreté,du Bed et du ministère de l’intérieur pour prouver publiquement un émargement de Balas contre un service sordide , rendu dans quelque service que ce soit de L’état.

Je ne vais pas finir sans vous remercier quand même Mr Jahil d’avoir été le premier à donner au peuple mauritanien ,à la future commission et au gouvernement tout entier la grandeur de la somme que ces voyous m’ont saccagé ce jour du 24 avril 1989.
Ainsi ,on m’a contraint à vivre difficilement , je prie ALLAH de me donner la force de publier mes mémoires . En les lisant ,je suis persuadé que vous verserez des larmes réelles et chaudes en vous demandant comment a-t-il pu continuer à paraître serein et coopératif avec tout ce monde qui lui a fait vivre autant de malheurs .
DIEU merci ,je ne suis ni devenu fou , ni mendiant aux carrefours de Nouakchott .

Naturellement , comme je vous l’ai dit ; personnellement je me bats à visage découvert .
La plus grande lâcheté chez nous les Pulaar c’est de tirer son coup de fusil et de fuir.

Excusez moi c’est en chahutant que je conserve cette appellation qui suit ,permettez moi de faire sourire un peu nos lecteurs qui sont certainement crispés depuis le début de cette narration :
Votre nom de lapin n’a rien d’un nom de musulman ni de chrétien ni de juif , vous serez certainement un animiste ou un végétarien ………………..
Excuse moi nous sommes au RAMADAN .

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Alassane Hamady Soma Bâ dit Balas