L'ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal et actuel directeur de l'Institut africain de Stratégies a animé une une conférence à l'hôtel Palm Beach à l'invitation du Feve (Projet Frontières et Vulnérabilités au Vih en Afrique de l'Ouest) sur le thème " Instabilité politique et sécuritaire en Afrique de l'Ouest : Situations, Enjeux et Défis ".
Pour expliquer la situation, Dr Cheikh Tidiane Gadio est remonté aux années d'indépendance. Panafricaniste convaincu, il estime que l'Afrique a raté " la pente de son destin fédéral ", reprenant les termes de Cheikh Anta Diop, dès les indépendances. Et ce, malgré la volonté affirmée de leaders comme Nkrumah. Le président Senghor, soutenu en cela par les Julius Nyerere, Houphouet Boigny, entre autres présidents africains, était manifestement pas pour le projet des États Unis d'Afrique prôné par Nkrumah. Or, celui-ci était la seule alternative au morcellement des États opéré par le colonisateur.
En vérité, pour Dr Gadio, l'Afrique a trois (3) problèmes : " un, le leadership, deux, le leadership, trois, le leadership ", dira-t-il. En atteste les orientations économiques de nos États, à l'exception notable de la Côté d'Ivoire. L'agriculture, l'éducation et la santé étant les leviers du développement, nos dirigeants ont cru bon de prendre d'autres options. Résultat : des pays comme la Malaisie ou la Corée du Sud, qui étaient loin derrière le Sénégal dans les années 70, ont aujourd'hui atteint les fondamentaux du développement, en axant leurs orientations politiques sur les trois (3) leviers sus cités. Ce défaut de leadership se donne aussi à lire par l'acceptation de politiques d'ajustement imposées par les les institutions occidentales dans les années 70.
Plus de subvention pour l'agriculture, l'éducation ou la santé, ce qui a accru de manière exponentielle la pauvreté sous nos contrées. Ce manque de leadership se traduit aussi par un manque de vision prospective, ce qui fait que la plupart de nos États, dont récemment le Mali, se sont vus entraîner dans des guerres fratricides, pourtant prévisibles. " L'horreur absolue en Sierra Leone ", le génocide rwandais, " le premier génocide télévisé au monde ", dira M. Gadio, le bourbier ivoirien, qui ne s'est pas encore irrémédiablement éteint, privant la sous-région de sa locomotive économique, la Guinée Bissau sous la coupe réglée des narco trafiquants, la chienlit guinéenne après le passage malheureux de Dadis Camara,
Auteur: SenewebNews
Pour expliquer la situation, Dr Cheikh Tidiane Gadio est remonté aux années d'indépendance. Panafricaniste convaincu, il estime que l'Afrique a raté " la pente de son destin fédéral ", reprenant les termes de Cheikh Anta Diop, dès les indépendances. Et ce, malgré la volonté affirmée de leaders comme Nkrumah. Le président Senghor, soutenu en cela par les Julius Nyerere, Houphouet Boigny, entre autres présidents africains, était manifestement pas pour le projet des États Unis d'Afrique prôné par Nkrumah. Or, celui-ci était la seule alternative au morcellement des États opéré par le colonisateur.
En vérité, pour Dr Gadio, l'Afrique a trois (3) problèmes : " un, le leadership, deux, le leadership, trois, le leadership ", dira-t-il. En atteste les orientations économiques de nos États, à l'exception notable de la Côté d'Ivoire. L'agriculture, l'éducation et la santé étant les leviers du développement, nos dirigeants ont cru bon de prendre d'autres options. Résultat : des pays comme la Malaisie ou la Corée du Sud, qui étaient loin derrière le Sénégal dans les années 70, ont aujourd'hui atteint les fondamentaux du développement, en axant leurs orientations politiques sur les trois (3) leviers sus cités. Ce défaut de leadership se donne aussi à lire par l'acceptation de politiques d'ajustement imposées par les les institutions occidentales dans les années 70.
Plus de subvention pour l'agriculture, l'éducation ou la santé, ce qui a accru de manière exponentielle la pauvreté sous nos contrées. Ce manque de leadership se traduit aussi par un manque de vision prospective, ce qui fait que la plupart de nos États, dont récemment le Mali, se sont vus entraîner dans des guerres fratricides, pourtant prévisibles. " L'horreur absolue en Sierra Leone ", le génocide rwandais, " le premier génocide télévisé au monde ", dira M. Gadio, le bourbier ivoirien, qui ne s'est pas encore irrémédiablement éteint, privant la sous-région de sa locomotive économique, la Guinée Bissau sous la coupe réglée des narco trafiquants, la chienlit guinéenne après le passage malheureux de Dadis Camara,
Auteur: SenewebNews