A l’Institut Français de Mauritanie (IFM), ce jeudi 21 novembre, pour parler de son Anthologie poétique à paraître aux éditions Les 3 acacias, Djibril Zakaria Sall nous plonge dans les débuts de son aventure de poète et de ses poèmes aux vers engagés.
A 74 ans, Djibril Zakaria Sall a presque perdu la vue. Mais pas la fraicheur des anecdotes qui ont balisé sa vie. Ni le tintamarre qui caractérise ses éclats de rire qui ponctuent ses bouts de phrase. Djibril Zakaria Sall, c’est avant tout le refus de l’injustice et des injustices qu’il a superbement exprimé dans Soweto, un poème émouvant dans lequel il imprime un ton de liberté avec en arrière-fond le combat contre l’oppression.
"Actuellement, ce poème ne signifie plus rien du tout. Mais, il signifiait beaucoup de chose à l’époque où je l’écrivais.
A l’époque, il y’avait l’apartheid en Afrique du sud, le racisme aux Etats-Unis d’Amérique, la colonisation dans beaucoup de pays africains. La contribution du poète dans ce genre de situation, c’est l’écrit et l’écrit est quelque fois plus dangereux que le fusil", martèle l’ex-commissaire de police devenu poète.
L’enfant de Hayré Mbar a connu William Sassine, côtoyé Birago Diop, pris le café avec le poète-président Léopold Sédar Senghor. Cet homme qui fait partie de la première génération des écrivains mauritaniens francophones a souffert de la censure, connu la mise à l’écart et l’interdiction de ne plus publier en Mauritanie. Mais, il n’a jamais bronché, à part dans ses poèmes.
Djibril Zakaria Sall, c’est également la liberté de parler, la spontanéité dans les idées, le coup d’éclat. "Même dans la tombe, il faut qu’on me laisse parler, qu’on m’enlève ces ficelles, que je sois libre de parler", lâche-t-il.Aux jeunes qui sont tentés de devenir poètes à l’image de Victor Hugo, Lamartine ou La Fontaine, il lance : "Si vous sentez que la vocation est là, il faut y aller". Comme lui, il l’avait fait, il y’a de cela 46 ans maintenant.
Hier comme aujourd’hui, Djibril Zakaria Sall continue à faire de la poésie le moteur de sa vie. "La poésie, dit-il, me permet de dire ce que je veux, de manière artistique". Son Anthologie poétique, intitulée J’ose Parler, devrait être éditée par la maison d’édition mauritanienne d’Abdel Vettah Ould Mohamed, Les 3 acacias. Cette anthologie sera composée de ses recueils déjà publiés et de cinq recueils inédits.
En attendant, Djibril Zakaria Sall s’est mis dans l’écriture de nouvelles et de deux pièces de théâtre. "J’espère que je vais continuer à écrire mais je commence à m’essouffler parce qu’il y’en a beaucoup", dit "Le petit nègre de Mauritanie" devenu poète.
Babacar Baye Ndiaye
Source : CultuRim (Mauritanie)
A 74 ans, Djibril Zakaria Sall a presque perdu la vue. Mais pas la fraicheur des anecdotes qui ont balisé sa vie. Ni le tintamarre qui caractérise ses éclats de rire qui ponctuent ses bouts de phrase. Djibril Zakaria Sall, c’est avant tout le refus de l’injustice et des injustices qu’il a superbement exprimé dans Soweto, un poème émouvant dans lequel il imprime un ton de liberté avec en arrière-fond le combat contre l’oppression.
"Actuellement, ce poème ne signifie plus rien du tout. Mais, il signifiait beaucoup de chose à l’époque où je l’écrivais.
A l’époque, il y’avait l’apartheid en Afrique du sud, le racisme aux Etats-Unis d’Amérique, la colonisation dans beaucoup de pays africains. La contribution du poète dans ce genre de situation, c’est l’écrit et l’écrit est quelque fois plus dangereux que le fusil", martèle l’ex-commissaire de police devenu poète.
L’enfant de Hayré Mbar a connu William Sassine, côtoyé Birago Diop, pris le café avec le poète-président Léopold Sédar Senghor. Cet homme qui fait partie de la première génération des écrivains mauritaniens francophones a souffert de la censure, connu la mise à l’écart et l’interdiction de ne plus publier en Mauritanie. Mais, il n’a jamais bronché, à part dans ses poèmes.
Djibril Zakaria Sall, c’est également la liberté de parler, la spontanéité dans les idées, le coup d’éclat. "Même dans la tombe, il faut qu’on me laisse parler, qu’on m’enlève ces ficelles, que je sois libre de parler", lâche-t-il.Aux jeunes qui sont tentés de devenir poètes à l’image de Victor Hugo, Lamartine ou La Fontaine, il lance : "Si vous sentez que la vocation est là, il faut y aller". Comme lui, il l’avait fait, il y’a de cela 46 ans maintenant.
Hier comme aujourd’hui, Djibril Zakaria Sall continue à faire de la poésie le moteur de sa vie. "La poésie, dit-il, me permet de dire ce que je veux, de manière artistique". Son Anthologie poétique, intitulée J’ose Parler, devrait être éditée par la maison d’édition mauritanienne d’Abdel Vettah Ould Mohamed, Les 3 acacias. Cette anthologie sera composée de ses recueils déjà publiés et de cinq recueils inédits.
En attendant, Djibril Zakaria Sall s’est mis dans l’écriture de nouvelles et de deux pièces de théâtre. "J’espère que je vais continuer à écrire mais je commence à m’essouffler parce qu’il y’en a beaucoup", dit "Le petit nègre de Mauritanie" devenu poète.
Babacar Baye Ndiaye
Source : CultuRim (Mauritanie)