L’Alliance pour la Justice et la Démocratie/Mouvement pour la Rénovation (AJD/MR), après avoir dénoncé les risques de dérive de l’enrôlement biométrique dès son lancement en mai 2011, reçoit aujourd’hui des témoignages révélateurs de véritables inquiétudes au sein de la diaspora.
Les critères exposés par les délégations en charge de cet enrôlement et relayés par nos autorités consulaires sont discriminatoires à certains endroits et vont, si les recommandations de l’AJD/MR formulées en juillet 2011 ne sont pas appliquées, exclure un nombre important de nos compatriotes, particulièrement ceux installés en Europe.
En France par exemple, la carte de séjour est demandée. Ce qui devrait être exigible au citoyen mauritanien pour s’enrôler où qu’il soit, ce sont des papiers mauritaniens, et non une carte de séjour dont il n’a l’obligation de justification que vis-à-vis des autorités du pays d’accueil. Lui demander cela cache une réelle volonté d’obstruction et de blocage. Il n’appartient pas aux autorités mauritaniennes de se substituer à la police.
Ce qui est vécu par nos compatriotes à l’étranger est similaire au calvaire des étrangers noirs africains résidant dans notre pays aujourd’hui traqués de jour comme de nuit pour être expulsés. Les aspects sécuritaires tels que la guerre au Mali, le terrorisme ou le flux de réfugiés dans l’Est du pays ne peuvent être invoqués par l’Etat pour justifier un tel acharnement. Nous mettons en garde sur les conséquences désastreuses de ces rafles racistes si les pays des immigrés appliquaient la réciprocité. Nos compatriotes sont nombreux en Gambie, Sénégal, Mali, Cote d’Ivoire, Angola, Congo,..
Au-delà de ces considérations, l’instabilité au Mali devait plutôt dicter un raffermissement des relations avec nos voisins pour contenir cette guerre et éradiquer le terrorisme.
Compte tenu de ce qui ce précède, l’AJD/MR :
1. Affirme sa solidarité avec notre diaspora et condamne cette tentative de faire de certains mauritaniens des apatrides. Cet enrôlement doit avoir pour objectif de sécuriser notre état-civil et permettre à tous les mauritaniens d’y accéder, il ne doit pas devenir un outil de discrimination et d’exclusion à l’égard de certains mauritaniens ;
2. Exige du gouvernement mauritanien une clarification sur sa réelle volonté de conduire cet enrôlement dans des conditions correctes, avec pour seuls buts ceux officiellement affichés. Et pour cela, le président de la République devra très rapidement donner des instructions fermes, afin que le blocage induit par cette exigence insensée de papiers comme la carte de séjour en France, soit levée au plus vite ;
3. Demande l’arrêt immédiat des rafles et contrôles de faciès dont sont victimes les noirs africains ;
Cet enrôlement est un véritable danger pour la cohésion sociale et l’ensemble de la classe politique devrait monter au créneau pour en dénoncer les abus.
Nouakchott, le 19 mars 2013
Le Bureau Politique de l’AJD/MR
Source: ajd/mr
Les critères exposés par les délégations en charge de cet enrôlement et relayés par nos autorités consulaires sont discriminatoires à certains endroits et vont, si les recommandations de l’AJD/MR formulées en juillet 2011 ne sont pas appliquées, exclure un nombre important de nos compatriotes, particulièrement ceux installés en Europe.
En France par exemple, la carte de séjour est demandée. Ce qui devrait être exigible au citoyen mauritanien pour s’enrôler où qu’il soit, ce sont des papiers mauritaniens, et non une carte de séjour dont il n’a l’obligation de justification que vis-à-vis des autorités du pays d’accueil. Lui demander cela cache une réelle volonté d’obstruction et de blocage. Il n’appartient pas aux autorités mauritaniennes de se substituer à la police.
Ce qui est vécu par nos compatriotes à l’étranger est similaire au calvaire des étrangers noirs africains résidant dans notre pays aujourd’hui traqués de jour comme de nuit pour être expulsés. Les aspects sécuritaires tels que la guerre au Mali, le terrorisme ou le flux de réfugiés dans l’Est du pays ne peuvent être invoqués par l’Etat pour justifier un tel acharnement. Nous mettons en garde sur les conséquences désastreuses de ces rafles racistes si les pays des immigrés appliquaient la réciprocité. Nos compatriotes sont nombreux en Gambie, Sénégal, Mali, Cote d’Ivoire, Angola, Congo,..
Au-delà de ces considérations, l’instabilité au Mali devait plutôt dicter un raffermissement des relations avec nos voisins pour contenir cette guerre et éradiquer le terrorisme.
Compte tenu de ce qui ce précède, l’AJD/MR :
1. Affirme sa solidarité avec notre diaspora et condamne cette tentative de faire de certains mauritaniens des apatrides. Cet enrôlement doit avoir pour objectif de sécuriser notre état-civil et permettre à tous les mauritaniens d’y accéder, il ne doit pas devenir un outil de discrimination et d’exclusion à l’égard de certains mauritaniens ;
2. Exige du gouvernement mauritanien une clarification sur sa réelle volonté de conduire cet enrôlement dans des conditions correctes, avec pour seuls buts ceux officiellement affichés. Et pour cela, le président de la République devra très rapidement donner des instructions fermes, afin que le blocage induit par cette exigence insensée de papiers comme la carte de séjour en France, soit levée au plus vite ;
3. Demande l’arrêt immédiat des rafles et contrôles de faciès dont sont victimes les noirs africains ;
Cet enrôlement est un véritable danger pour la cohésion sociale et l’ensemble de la classe politique devrait monter au créneau pour en dénoncer les abus.
Nouakchott, le 19 mars 2013
Le Bureau Politique de l’AJD/MR
Source: ajd/mr