Trois jours après la décision de Messaoud Ould Boulkheïr de soutenir le candidat Sidi Ould Cheikh Abdallahi au second tour de la présidentielle, le Bureau exécutif de l’APP, par le biais de son SG Ladji Traoré a rendu public une note dans laquelle il revient sur les véritables motivations de ce choix. Entre autres raisons de ce ralliement, celle qui considère Ahmed Ould Daddah en « un potentiel arnaqueur ! »
La décision de Messaoud Ould Boulkheïr de rejoindre, avec armes et bagages, le candidat Sidi Ould Cheikh Abdallahi au second tour de la présidentielle, continue de faire des remous au sein de la classe politique mauritanienne, et particulièrement, au sein du parti du leader haratine. Après les rumeurs qui courent sur le refus de respecter le mot d’ordre de report de voix au profit du candidat Sidi que certains membres de APP auraient opposé à leur tutelle, des nouvelles étaient parvenues au siège central du parti qui soutenaient que des militants avaient saccagé et mis le feu à des bureaux à l’intérieur du pays. D’autres informations avaient aussi circulé selon lesquelles, des présidents de section, mécontents face à l’attitude de leur leader, avaient décidé de ramer en sens inverse. Dans les milieux politiques, nombreux étaient aussi ceux qui juraient que le report de voix des militants de APP n’était pas acquis… Des nouvelles et d’autres qui ont amené le porte parole du parti à organiser mercredi une conférence de presse. L’occasion pour Ould Naty de souligner que APP « assume entièrement sa décision et que celle-ci a été largement partagée par la base ». Le lendemain, le SG du parti devait prendre le relais. Dans une note publiée à cette circonstance, Ladji Traoré devait revenir sur l’ensemble du processus qui a conduit Messaoud Ould Boulkheïr, et partant APP, à prendre position au profit de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, c’est-à-dire, contre son ex-compagnon de lutte dans l’opposition, Ahmed Ould Daddah. Dans une note intitulée « Circulaire à toutes les structures, aux militants et sympathisants du parti », Ladji Traoré soutient en substance qu’à la veille de la campagne électorale, la CFCD avait décidé qu’aucun report automatique ne peut être envisagé au second tour et que des négociations entre parties devaient être envisagées. A l’issue du premier tour de la présidentielle, soulignera-t- il, une commission chargée de rencontrer les représentants des candidats arrivés au second tour, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi et Ahmed Ould Daddah avait été mise en place. « Les rencontres ont porté sur un programme commun de gouvernement et la participation significative du parti à la gestion des affaires de l’Etat » précisera-t-il, indiquant qu’aux propositions de programme commun « qui prend en compte l’ensemble des problèmes qui ont toujours sous-tendu les luttes du parti ces dernières années (Unité Nationale, Démocratie, Justice sociale, Etat de Droit. Gestion rigoureuse, Amélioration des conditions de vie des populations, etc.), les candidats ont formulé, chacun ses réponses : « Un protocole d’accord politique sous forme d’engagements écrits du Candidat Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi portant sur l’unité nationale (esclavage, passif humanitaire et retour des déportés), la démocratie, l’Etat de droit la justice sociale, la gestion rigoureuse, l’amélioration des conditions de vie des populations, l’éducation, la santé, l’emploi, le cadre de vie, les relations extérieures et la participation effective à la gestion des affaires de l’Etat, notamment la mise en oeuvre des points objets du protocole ». Pour Ladji Traoré, « ces engagements correspondent aux préoccupations du parti dans leur esprit et présentent des garanties fiables qui leur confèrent une sincérité crédible ». Ahmed Ould Daddah, lui a accepté des propositions de programme sans réserves et sans discussions, une participation au gouvernement ou au parlement et une implication des cadres à discuter avec les autres partenaires ».
Partant de ces deux propositions, le SG du parti dira que son bureau Exécutif a entamé une analyse qui a porté sur la sincérité des engagements, l’expérience des candidats avec le parti : « les réponses du candidat Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi contenues dans le protocole ont fait l’objet de discussions approfondies et présentent des garanties plus efficientes. Aucune expérience entre lui et le parti. Cependant au cours des discussions le parti a enregistré la détermination du candidat à opérer des changements significatifs dans la vie de la nation et une volonté ferme à appliquer avec le parti le protocole d’accord proposé ».
Par contre, notera Ladji Traoré, « les réponses sans engagements précis de Ahmed Ould Daddah posent un certain nombre de problèmes, entre autres : le fait d’accepter le programme dans son intégralité sans discussions est suspect d’autant que le candidat avait un programme électoral. Cette acceptation signifierait une renonciation à son propre programme, ce qui est inadmissible, ou alors une arnaque ». Pour justifier ces affirmations le SG de APP fera référence à une interview de Ahmed Ould Daddah : « nos propositions sont en contradiction flagrante avec les propos qu’il a tenus dans les colonnes de « Jeune Afrique » repris dans « l’Authentique N° 446 du 1er Mars 2007, notamment concernant l’esclavage, les déportés, le passif humanitaire, le CMJD, Ould Taya… Il affirme que l’esclavage est aboli depuis 1960 et il ne reste que des séquelles, il propose le dépassement des conséquences des événements de 1989. Pour le passif humanitaire, il dit : « le diable est dans les détails. Je souhaite traiter ces questions sur le fond avec les victimes ou leurs ayants droit ». Pour les membres du CMJD, un Conseil National de Sécurité auprès du chef de l’Etat leur sera créé. Quant à Ould Taya, il « …. Est un ancien chef d’Etat. S’il le souhaite, il peut rentrer en Mauritanie et bénéficier de tout ce qui est prévu pour un ancien chef d’Etat ».
De tels propos sont très loin des positions du parti et mettent en cause la sincérité des réponses du candidat concernant le programme, soulignera Ladji Traoré qui ajoute « la longue expérience avec Ahmed Ould Daddah est marquée par d’éternels reniements de ces engagements, et le refus de toute concession à notre parti. La manière cavalière avec laquelle nos propositions ont été traitées, dénote une volonté de nous « embarquer » sans une seule garantie ». Partant, le SG de APP dira que « la décision de soutenir Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi est motivée par, entre autres, ces constats et considérations politiques liées à la particularité de la situation. »
MOMS (L’Authentique Quotidien)
CIRCULAIRE A toutes les structures, aux militants et sympathisants du parti
En l’absence de majorité absolue au 1er tour des élections présidentielles du 11/03/07, un second tour sera organisé le 25/03/07.
la veille de la campagne électorale, la CFCD avait décidé qu’aucun report automatique ne peut être envisagé au second tour. Tout soutien doit résulter de négociations entre parties.
C’est dans ce cadre que le Parti a mis en place une commission chargée de rencontrer les représentants des candidats arrivés au second tour : Mr Sidi Mohamed Ould CHEIKH ABDALLAHI et Mr Ahmed Ould DADDAH.
Les rencontres ont porté sur un programme commun de gouvernement et la participation significative du parti à la gestion des affaires de l’Etat.
Aux propositions de programme commun qui prend en compte l’ensemble des problèmes qui ont toujours sous-tendu les luttes du parti ces dernières années (Unité Nationale. Démocratie, Justice sociale, Etat de Droit, Gestion rigoureuse
Amélioration des conditions de vie des populations, etc.), les candidats ont formulé les réponses ci-après :
1. Mr Sidi Mohamed Ould CHEIKH ABDALLAHI :
Un protocole d’accord politique sous forme d’engagements écrits du Candidat portant sur l’Unité Nationale (esclavage, passif humanitaire et retour des déportés), la Démocratie, l’Etat de Droit la justice sociale, la gestion rigoureuse, l’amélioration des conditions de vie des populations, l’éducation, la santé : l’emploi, le cadre de vie, les relations extérieures et la participation effective à la gestion des affaires de l’Etat, notamment la mise en œuvre des points objets du protocole. Les engagements signés qu’il a pris correspondent aux préoccupations du parti dans leur esprit et présentent des garanties fiables qui leur confèrent une sincérité crédible
2. Mr Ahmed Ould DADDAH
L’acceptation des propositions de programme sans réserve et sans discussions, une participation au gouvernement et au parlement et une implication des cadres à discuter avec les autres partenaires.
Le Bureau Exécutif a procédé à l’analyse ces réponses, analyse qui a porté sur la sincérité des engagements, l’expérience des candidats avec le parti. Il ressort de cette analyse, les constats suivants :
Les réponses du candidat Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi contenues dans le protocole ont fait l’objet de discussions approfondies et présentent des garanties plus efficientes. Aucune expérience entre lui et le part Cependant au cours des discussions le parti a enregistré la détermination du candidat à opérer des changements significatifs dans la vie de la nation et une volonté ferme à appliquer avec le parti le protocole d’accord proposé.
Les réponses sans engagements précis de Mr Ahmed OULD DADDAH posent un certain nombre de problèmes, entre autres : le fait d’accepter le programme dans son intégralité sans discussions est suspect d’autant que le candidat avait un programme électoral. Cette acceptation signifierait une renonciation à son propre programme, ce qui est inadmissible, ou alors une arnaque. Nos propositions sont en contradiction flagrante avec les propos qu’il a tenus dans les colonnes de "Jeune Afrique" repris dans "l’Authentique N° 446 du 1er Mars 2007 notamment concernant l’esclvage, les déportés, le passif humanitaire, le CMJD, Ould TAYA... Il affirme que L’esclavage est aboli depuis 1960 et il ne reste que des séquelles, il propose le dépassement des conséquences des événements de 1989. Pour le passif humanitaire, il dit : "le diable est dans les détails Je souhaite traiter ces questions sur le fond avec les victimes ou leurs ayants droit". Pour les membres du CMJD, un Conseil National de Sécurité auprès du chef de l’Etat leur sera créé. Quant à Ould TAYA " ...est un ancien chef d’Etat. S’il le souhaite, il peut rentrer en Mauritanie et bénéficier de tout ce qui est prévu pour un ancien chef d’Etat".
De tels propos sont très loin des positions du parti et mettent en cause la sincérité des réponses du candidat concernant le programme.
La longue expérience avec Mr DADDAH est marquée par d’éternels reniements d’engagements et le refus de toute concession à notre parti. La manière cavalière avec laquelle nos propositions ont été traitées dénote une volonté de nous arnaquer sans une seule garantie.
La décision de soutenir Mr Sidi Mohamed Ould CHEIKH ABDALLAHI est motivée par entre autres, ces constats et considérations politiques liées à la particularité de la situation.
C’est pourquoi, le Bureau exécutif engage toutes les structures et tous les militants à se mobiliser et à voter massivement le 25/03/07 pour une victoire la plus large possible de Mr Sidi Mohamed Ould CHEIKH ABDALLAHI.
Avec les salutations militantes. Le 21 Mars 2007
Le secrétaire général Ladji Traoré