« A Vienne en juin 1993 lors de la conférence internationale sur les droits de l’Homme la Mauritanie allait être condamnée. C’est à ce moment que des députés négro-africains ont introduit cette loi d’amnistie pour absoudre les criminels. Tant qu’elle n’est pas abrogée, il est impossible de porter plainte en Mauritanie»
Mamadou SARR, Secrétaire Exécutif du FONADH.
Ces propos tenus le 28 novembre 2012 par le Secrétaire Exécutif du Forum National des Associations des Droits d’Homme (FONADH), invité à la traditionnelle journée de deuil de l’AJD/MR pour commémorer les 28 martyrs d’INAL, corroboraient la banderole noire déployée au-dessus de la table de conférence.
« Le 28 novembre ne peut pas être une fête, c’est une journée de deuil, le plus grand danger c’est l’oubli » assénera-t-il. Selon lui, l’heure est à la mobilisation de la société civile et des partis politiques pour lever cette légitimation du crime et de la barbarie.
Dia Ousmane, animateur du débat et chef de la section de Sebkha, en profitera pour rappeler que l’AJD/MR prépare une seconde marche, cette fois en direction de l’Assemblée Nationale, pour exiger le retrait de cette honteuse loi votée en juin 1993.
Pour les réparations, même le budget national ne suffirait pas…
« Devoirs de vérité, de mémoire et de justice pour les victimes du génocide de Maaouiya » pouvait-on lire dans la seconde banderole pendue sur le mur du siège de ce parti qui est pour un règlement inspiré de la commission Vérité et Réconciliation qui a sorti l’Afrique du Sud de l’Apartheid.
Le conférencier dira que tous ces devoirs ont été occultés par l’Etat et s’insurgera contre la proclamation unilatérale du 25 mars comme journée nationale de réconciliation alors que les problèmes restent pendants.
« Il y a des préalables à la réconciliation. On peut pardonner, mais à qui ?» dira-t-il pour rappeler la nécessité de mettre en place une commission d’enquête indépendante pour établir la véracité des faits reprochés à l’Etat et dépasser le cadre étroit des réparations matérielles.
Concernant les réparations des préjudices subis, il dénoncera l’opacité du protocole d’accord signé pour l’indemnisation des victimes et ayant droits que l’Etat mauritanien brandit comme solde de tout compte de ce qui est communément appelé le passif humanitaire. Selon lui, vu l’ampleur des dégâts, même le budget entier de la Mauritanie [de l’ordre de 1 milliard d’euros pour 2013 NDLR] ne suffirait pas.
Le passif humanitaire est loin d’être clôt, point sur les plaintes…
En avril 2012, le gouvernement par l’intermédiaire du commissaire aux Droits de l’Homme a écrit une lettre officielle disant que la Mauritanie a déployé des efforts importants et qu’il demande la clôture pure et simple du passif humanitaire. Le FONADH a saisi la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) dont le siège est à Banjul pour s’opposer à une clôture hâtive des graves violations des droits humains perpétrées sous le long règne de Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya(1984-2005). Il tient l’actuel Président Mohamed Ould Abdel Aziz et son gouvernement comme les principaux responsables de cette impunité qui perdure. Il y a un manque manifeste de volonté politique forte, tous les bourreaux sont en train de se promener, certains ont été promus.
Le conférencier a rendu un hommage aux Ong sous régionales et internationales qui ont été les premières à déposer des plaintes à l’étranger, bien avant les mauritaniens.
Il citera entre autres la Commission des Droits de l’Homme de Genève, la CADHP, Amnesty nternational…C’est plus tard dira-t-il que des ong nationales comme par exemple le CRADPOCIT [un regroupement de fonctionnaires victimes] leur emboiteront le pas. La plainte introduite à Bruxelles était très avancée mais a été classée depuis 3 ans, regrettera-t-il.
La question des terres est une véritable poudrière…
Mamadou SARR, lui-même ancien déporté au Sénégal, alertera qu’il y a un risque de génération d’un conflit si les 10 à 12 milles réfugiés mauritaniens au Mali ne rentrent pas au bercail avant le déclenchement de la guerre de l’Azawad.
Selon lui, la question des terres est aussi une véritable poudrière dans la vallée, « les autorités cherchent à créer une confrontation entre les haratines et les rapatriés » dira-t-il. Les haratines disent que ce sont les autorités qui les ont installés sur les terres de culture qui appartenaient aux déportés. Ils sont prêts à partir si l’Etat le leur demande. Et pour comprendre ces lenteurs dans la restitution des terres malgré la circulaire de 2009 qui règle les conflits fonciers, il ne faut pas perdre de vue que certains haratines implantés étaient dans les milices armées pendant les douloureux événements de 1989.
Le conférencier, avec une certaine amertume, conclura sous les applaudissements du public, qu’il y a eu de la lâcheté de la part des négro-africains eux-mêmes, on a trop laissé faire sinon les choses n’auraient pas abouti aux tueries de 1989.
Unanimité pour lutter contre l’amnistie des criminels…
Diawara Gagny est le premier invité à prendre la parole, il sera suivi par Bala Touré. Le représentant de l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) transmettra les salutations de Biram Ould Dah et rappellera que l’AJD/MR est un allié de la première heure lors de la création de IRA en octobre 2008.
Dans sa brève et pertinente intervention, il dira que « le problème, comme d’autres anciens l’ont dit ici, n’est rien d’autre qu’un système de domination instauré depuis l’indépendance. Tout le monde doit s’inscrire dans une logique de lutte pour la déconstruction totale de ce système. Quand les autorités mauritaniennes se sont attaquées aux communautés noires, l’unique objectif était le contrôle des richesses du pays, le contrôle du pouvoir politique, militaire et sécuritaire. Les pratiques esclavagistes sont un passif millénaire dont sont essentiellement victimes les haratines qui représentent près de 50% de la population. Si les peulhs, soninkés et wolofs sont considérés comme des citoyens de second rang, les haratines n’ont pas encore accédé au statut d’humains. Ils sont encore des propriétés, ils sont encore des éléments qui se prêtent, ils sont encore des esclaves. Et ceux qui sont affranchis, comme les autres populations noires, n’ont pas accès aux sphères de décision même s’il y a un saupoudrage. Plus de 85% du pouvoir politique, économique et militaire est détenu par la minorité arabo-berbère… Je déclare au nom d’IRA Mauritanie notre soutien total à ce projet de lutte pour l’abrogation de cette loi d’amnisitie, nous nous retrouverons dans rangs, avec l’AJD/MR et tous les autres partenaires pour que cette loi soit abrogée ! »
Mamoudou SY, secrétaire aux relations extérieures du mouvement Touch' Pas à Ma Nationalité (TPMN) arrêté quelque heures plutôt avec Abdoul Birane WANE alors qu’ils manifestaient pacifiquement, insistera sur la détermination de TPMN pour mettre à genoux le racisme d’Etat en Mauritanie.
L’empressement de certains jeunes à envoyer leurs ainés à la retraite sera tempéré par Saoudatou WANE, Présidente du Mouvement des femmes de l’AJD/MR.
La plupart des autres intervenants appelleront à l’unité et déplorerons les divisions qui minent certaines organisations et mouvements (COVIRE, REVE, TPMN,…)
Ouguiya Diallo, un jeune de TPMN très actif sur facebook, est pour la création d’une coalition unique regroupant la société civile et les partis politiques pour faire aboutir tous les points évoqués pendant cette conférence.
D’autres jeunes, plus radicaux, demanderont le recours à la lutte armée après l’échec selon eux de la lutte dans la légalité pour l’unité et la réconciliation nationale. Il y aura donc de la matière au prochain Conseil National de l’AJD/MR qui aura lieu le 14 décembre 2012 à 9H à la Nouvelle maison des jeunes.
Reprenant la parole, le conférencier répondra à une question récurrente, à laquelle Fatimata BA, représentante des femmes à Riadh, avait répondu l’année dernière. Qui sont les négro-mauritaniens qui ont introduit la loi d’amnistie ?
La réponse du SE du fonadh fuse, il s’agit principalement de Yaya KANE et Ly Mamadou. Le secret de polichinelle est ainsi révélé, sans préjudice pour leurs ascendances ou descendances car, bien que lourds de conséquences par leur portée historique, ce sont des actes individuels qui ne doivent troubler que la conscience de leurs auteurs.
Lu jot yomb, lu jot yomb…
Lu jot yomb dira en wolof Ibrahima Moctar SARR (IMS). La traduction non certifiée de ce mot de la fin pourrait être: quand il sera temps, tout sera facile.
Dans ce sillage, le Président de l’AJD/MR expliquera que l’émiettement des forces est un processus naturel par lequel toutes les luttes de libération sont passées. Les chemins peuvent différer, l’essentiel est d’avoir les mêmes objectifs et surtout d’éviter la haine et la jalousie.
« L’African National Congress (ANC) a été créé en 1912, Mandela est né en 1918 ! » dira-t-il pour montrer qu’il faut mettre de côté les ego car les organisations doivent survivre après les hommes.
« En Afrique du Sud, les noirs étaient très divisés et avaient plusieurs organisations. Certains ont même tenté d’assassiner en prison Mandela qu’ils considéraient comme un traitre à la cause !» ajoutera-t-il. Cela n’a pas empêché la chute de l’apartheid à la maturité du combat.
En résumé, le fruit est encore vert en Mauritanie mais sa cueillette sera facile quand il sera mûr et le cueilleur ne sera pas forcément celui qui a planté l’arbre. En attendant, il faut cultiver son jardin et …arroser !
La contradiction de cette unanimité sur la nécessité de faire sauter la loi scélérate permettant à Taya et ses complices de couler des jours heureux sans être inquiétés, est venue ce 1er décembre de là où on l’attendait. Gourmo LO, cadre de l’Union des Forces du Progrès (UFP), dit sur facebook que cette loi ne peut pas empêcher les poursuites car « elle est anticonstitutionnelle et contraire aux engagements internationaux de la Mauritanie! ».
Certains seraient tentés de lui demander si les engagements internationaux ont empêché le génocide en Mauritanie, ou pourquoi alors son parti ou les ong affiliées [par anticipation que les partis politiques ne peuvent pas ester en justice NDLR] n’ont pas porté plainte contre Taya. Dans la seconde partie de son entretien avec Radio Nouakchott qui sera publiée le 4 décembre, IMS livrera les fractures idéologiques entre certains cadres de l’UFP et la vieille garde de l’AJD/MR.
Ciré KANE
Communicaiton Ajd/mr
Source: AJD/MR
Mamadou SARR, Secrétaire Exécutif du FONADH.
Ces propos tenus le 28 novembre 2012 par le Secrétaire Exécutif du Forum National des Associations des Droits d’Homme (FONADH), invité à la traditionnelle journée de deuil de l’AJD/MR pour commémorer les 28 martyrs d’INAL, corroboraient la banderole noire déployée au-dessus de la table de conférence.
« Le 28 novembre ne peut pas être une fête, c’est une journée de deuil, le plus grand danger c’est l’oubli » assénera-t-il. Selon lui, l’heure est à la mobilisation de la société civile et des partis politiques pour lever cette légitimation du crime et de la barbarie.
Dia Ousmane, animateur du débat et chef de la section de Sebkha, en profitera pour rappeler que l’AJD/MR prépare une seconde marche, cette fois en direction de l’Assemblée Nationale, pour exiger le retrait de cette honteuse loi votée en juin 1993.
Pour les réparations, même le budget national ne suffirait pas…
« Devoirs de vérité, de mémoire et de justice pour les victimes du génocide de Maaouiya » pouvait-on lire dans la seconde banderole pendue sur le mur du siège de ce parti qui est pour un règlement inspiré de la commission Vérité et Réconciliation qui a sorti l’Afrique du Sud de l’Apartheid.
Le conférencier dira que tous ces devoirs ont été occultés par l’Etat et s’insurgera contre la proclamation unilatérale du 25 mars comme journée nationale de réconciliation alors que les problèmes restent pendants.
« Il y a des préalables à la réconciliation. On peut pardonner, mais à qui ?» dira-t-il pour rappeler la nécessité de mettre en place une commission d’enquête indépendante pour établir la véracité des faits reprochés à l’Etat et dépasser le cadre étroit des réparations matérielles.
Concernant les réparations des préjudices subis, il dénoncera l’opacité du protocole d’accord signé pour l’indemnisation des victimes et ayant droits que l’Etat mauritanien brandit comme solde de tout compte de ce qui est communément appelé le passif humanitaire. Selon lui, vu l’ampleur des dégâts, même le budget entier de la Mauritanie [de l’ordre de 1 milliard d’euros pour 2013 NDLR] ne suffirait pas.
Le passif humanitaire est loin d’être clôt, point sur les plaintes…
En avril 2012, le gouvernement par l’intermédiaire du commissaire aux Droits de l’Homme a écrit une lettre officielle disant que la Mauritanie a déployé des efforts importants et qu’il demande la clôture pure et simple du passif humanitaire. Le FONADH a saisi la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) dont le siège est à Banjul pour s’opposer à une clôture hâtive des graves violations des droits humains perpétrées sous le long règne de Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya(1984-2005). Il tient l’actuel Président Mohamed Ould Abdel Aziz et son gouvernement comme les principaux responsables de cette impunité qui perdure. Il y a un manque manifeste de volonté politique forte, tous les bourreaux sont en train de se promener, certains ont été promus.
Le conférencier a rendu un hommage aux Ong sous régionales et internationales qui ont été les premières à déposer des plaintes à l’étranger, bien avant les mauritaniens.
Il citera entre autres la Commission des Droits de l’Homme de Genève, la CADHP, Amnesty nternational…C’est plus tard dira-t-il que des ong nationales comme par exemple le CRADPOCIT [un regroupement de fonctionnaires victimes] leur emboiteront le pas. La plainte introduite à Bruxelles était très avancée mais a été classée depuis 3 ans, regrettera-t-il.
La question des terres est une véritable poudrière…
Mamadou SARR, lui-même ancien déporté au Sénégal, alertera qu’il y a un risque de génération d’un conflit si les 10 à 12 milles réfugiés mauritaniens au Mali ne rentrent pas au bercail avant le déclenchement de la guerre de l’Azawad.
Selon lui, la question des terres est aussi une véritable poudrière dans la vallée, « les autorités cherchent à créer une confrontation entre les haratines et les rapatriés » dira-t-il. Les haratines disent que ce sont les autorités qui les ont installés sur les terres de culture qui appartenaient aux déportés. Ils sont prêts à partir si l’Etat le leur demande. Et pour comprendre ces lenteurs dans la restitution des terres malgré la circulaire de 2009 qui règle les conflits fonciers, il ne faut pas perdre de vue que certains haratines implantés étaient dans les milices armées pendant les douloureux événements de 1989.
Le conférencier, avec une certaine amertume, conclura sous les applaudissements du public, qu’il y a eu de la lâcheté de la part des négro-africains eux-mêmes, on a trop laissé faire sinon les choses n’auraient pas abouti aux tueries de 1989.
Unanimité pour lutter contre l’amnistie des criminels…
Diawara Gagny est le premier invité à prendre la parole, il sera suivi par Bala Touré. Le représentant de l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) transmettra les salutations de Biram Ould Dah et rappellera que l’AJD/MR est un allié de la première heure lors de la création de IRA en octobre 2008.
Dans sa brève et pertinente intervention, il dira que « le problème, comme d’autres anciens l’ont dit ici, n’est rien d’autre qu’un système de domination instauré depuis l’indépendance. Tout le monde doit s’inscrire dans une logique de lutte pour la déconstruction totale de ce système. Quand les autorités mauritaniennes se sont attaquées aux communautés noires, l’unique objectif était le contrôle des richesses du pays, le contrôle du pouvoir politique, militaire et sécuritaire. Les pratiques esclavagistes sont un passif millénaire dont sont essentiellement victimes les haratines qui représentent près de 50% de la population. Si les peulhs, soninkés et wolofs sont considérés comme des citoyens de second rang, les haratines n’ont pas encore accédé au statut d’humains. Ils sont encore des propriétés, ils sont encore des éléments qui se prêtent, ils sont encore des esclaves. Et ceux qui sont affranchis, comme les autres populations noires, n’ont pas accès aux sphères de décision même s’il y a un saupoudrage. Plus de 85% du pouvoir politique, économique et militaire est détenu par la minorité arabo-berbère… Je déclare au nom d’IRA Mauritanie notre soutien total à ce projet de lutte pour l’abrogation de cette loi d’amnisitie, nous nous retrouverons dans rangs, avec l’AJD/MR et tous les autres partenaires pour que cette loi soit abrogée ! »
Mamoudou SY, secrétaire aux relations extérieures du mouvement Touch' Pas à Ma Nationalité (TPMN) arrêté quelque heures plutôt avec Abdoul Birane WANE alors qu’ils manifestaient pacifiquement, insistera sur la détermination de TPMN pour mettre à genoux le racisme d’Etat en Mauritanie.
L’empressement de certains jeunes à envoyer leurs ainés à la retraite sera tempéré par Saoudatou WANE, Présidente du Mouvement des femmes de l’AJD/MR.
La plupart des autres intervenants appelleront à l’unité et déplorerons les divisions qui minent certaines organisations et mouvements (COVIRE, REVE, TPMN,…)
Ouguiya Diallo, un jeune de TPMN très actif sur facebook, est pour la création d’une coalition unique regroupant la société civile et les partis politiques pour faire aboutir tous les points évoqués pendant cette conférence.
D’autres jeunes, plus radicaux, demanderont le recours à la lutte armée après l’échec selon eux de la lutte dans la légalité pour l’unité et la réconciliation nationale. Il y aura donc de la matière au prochain Conseil National de l’AJD/MR qui aura lieu le 14 décembre 2012 à 9H à la Nouvelle maison des jeunes.
Reprenant la parole, le conférencier répondra à une question récurrente, à laquelle Fatimata BA, représentante des femmes à Riadh, avait répondu l’année dernière. Qui sont les négro-mauritaniens qui ont introduit la loi d’amnistie ?
La réponse du SE du fonadh fuse, il s’agit principalement de Yaya KANE et Ly Mamadou. Le secret de polichinelle est ainsi révélé, sans préjudice pour leurs ascendances ou descendances car, bien que lourds de conséquences par leur portée historique, ce sont des actes individuels qui ne doivent troubler que la conscience de leurs auteurs.
Lu jot yomb, lu jot yomb…
Lu jot yomb dira en wolof Ibrahima Moctar SARR (IMS). La traduction non certifiée de ce mot de la fin pourrait être: quand il sera temps, tout sera facile.
Dans ce sillage, le Président de l’AJD/MR expliquera que l’émiettement des forces est un processus naturel par lequel toutes les luttes de libération sont passées. Les chemins peuvent différer, l’essentiel est d’avoir les mêmes objectifs et surtout d’éviter la haine et la jalousie.
« L’African National Congress (ANC) a été créé en 1912, Mandela est né en 1918 ! » dira-t-il pour montrer qu’il faut mettre de côté les ego car les organisations doivent survivre après les hommes.
« En Afrique du Sud, les noirs étaient très divisés et avaient plusieurs organisations. Certains ont même tenté d’assassiner en prison Mandela qu’ils considéraient comme un traitre à la cause !» ajoutera-t-il. Cela n’a pas empêché la chute de l’apartheid à la maturité du combat.
En résumé, le fruit est encore vert en Mauritanie mais sa cueillette sera facile quand il sera mûr et le cueilleur ne sera pas forcément celui qui a planté l’arbre. En attendant, il faut cultiver son jardin et …arroser !
La contradiction de cette unanimité sur la nécessité de faire sauter la loi scélérate permettant à Taya et ses complices de couler des jours heureux sans être inquiétés, est venue ce 1er décembre de là où on l’attendait. Gourmo LO, cadre de l’Union des Forces du Progrès (UFP), dit sur facebook que cette loi ne peut pas empêcher les poursuites car « elle est anticonstitutionnelle et contraire aux engagements internationaux de la Mauritanie! ».
Certains seraient tentés de lui demander si les engagements internationaux ont empêché le génocide en Mauritanie, ou pourquoi alors son parti ou les ong affiliées [par anticipation que les partis politiques ne peuvent pas ester en justice NDLR] n’ont pas porté plainte contre Taya. Dans la seconde partie de son entretien avec Radio Nouakchott qui sera publiée le 4 décembre, IMS livrera les fractures idéologiques entre certains cadres de l’UFP et la vieille garde de l’AJD/MR.
Ciré KANE
Communicaiton Ajd/mr
Source: AJD/MR
M. Ibrahima Moctar SARR, président de l'AJD/MR et M. Mamadou SARR, Secrétaire Exécutif du FONADH. 28 novembre 20102