Le lauréat sud-africain du Prix Nobel de la Paix, Desmond Tutu, a invité samedi les dirigeants de l’Union européenne à affronter le président zimbabwéen Robert Mugabe sur les droits de l’homme, estimant que leur silence pourrait être interprété comme une tolérance vis-à-vis du président zimbabwéen.
Desmond Tutu a indiqué que le sommet UE-Afrique de Lisbonne de ce week-end devrait être une occasion pour nouer une relation plus égalitaire entre les deux continents mais pas au détriment des droits fondamentaux.
« Je compte sur eux (les dirigeants européens) pour critiquer tout régime qui viole les droits de l’homme car sinon ce serait tolérer ces violations. Les auteurs vont penser que vous êtes de leur coté », a indiqué Tutu dans un entretien en direct accordé au South African Broadcasting Corporation (SABC) diffusé depuis Lisbonne au Portugal.
Le Sud-africain, qui s’est vu décerner le Prix Nobel de la paix pour son rôle dans la lutte contre l’Apartheid, a souligné que Mugabe a fait du Zimbabwe, un modèle dans les premières années ayant suivi son indépendance, en 1980, un champion des violations «flagrantes » des droits de l’homme.
« Je suis profondément attristé par ce qui s’est passé », a confié Tutu qui a auparavant qualifié Mugabe, 83 ans, de caricature d’un dictateur africain.
« Puisqu’il a été invité, j’ose espérer que l’Union européenne va s’exprimer sans langue de bois sur les flagrantes violations des droits de l’homme en cours au Zimbabwe ».
Bien qu’étant soumis à une interdiction de voyage dans les pays membres de l’UE, Mugabe a réussi à obtenir une invitation pour se rendre au sommet samedi suite à la menace de ses pairs africains de bouder le sommet en signe de solidarité. Sa présence a amené le Premier ministre britannique Gordon Brown à boycotter le sommet.
L’UE a imposé une série de sanctions ciblées à Mugabe après avoir conclu que ce dernier avait frauduleusement obtenu sa réélection en 2002.
Les attaques des forces de sécurité zimbabwéennes contre les opposants lancées en début d’année ont suscité une nouvelle guerre verbale entre l’Europe et le régime de Harare, Mugabe demandant à ses détracteurs « d’aller se faire voir ».
Source: APA
(M)
Desmond Tutu a indiqué que le sommet UE-Afrique de Lisbonne de ce week-end devrait être une occasion pour nouer une relation plus égalitaire entre les deux continents mais pas au détriment des droits fondamentaux.
« Je compte sur eux (les dirigeants européens) pour critiquer tout régime qui viole les droits de l’homme car sinon ce serait tolérer ces violations. Les auteurs vont penser que vous êtes de leur coté », a indiqué Tutu dans un entretien en direct accordé au South African Broadcasting Corporation (SABC) diffusé depuis Lisbonne au Portugal.
Le Sud-africain, qui s’est vu décerner le Prix Nobel de la paix pour son rôle dans la lutte contre l’Apartheid, a souligné que Mugabe a fait du Zimbabwe, un modèle dans les premières années ayant suivi son indépendance, en 1980, un champion des violations «flagrantes » des droits de l’homme.
« Je suis profondément attristé par ce qui s’est passé », a confié Tutu qui a auparavant qualifié Mugabe, 83 ans, de caricature d’un dictateur africain.
« Puisqu’il a été invité, j’ose espérer que l’Union européenne va s’exprimer sans langue de bois sur les flagrantes violations des droits de l’homme en cours au Zimbabwe ».
Bien qu’étant soumis à une interdiction de voyage dans les pays membres de l’UE, Mugabe a réussi à obtenir une invitation pour se rendre au sommet samedi suite à la menace de ses pairs africains de bouder le sommet en signe de solidarité. Sa présence a amené le Premier ministre britannique Gordon Brown à boycotter le sommet.
L’UE a imposé une série de sanctions ciblées à Mugabe après avoir conclu que ce dernier avait frauduleusement obtenu sa réélection en 2002.
Les attaques des forces de sécurité zimbabwéennes contre les opposants lancées en début d’année ont suscité une nouvelle guerre verbale entre l’Europe et le régime de Harare, Mugabe demandant à ses détracteurs « d’aller se faire voir ».
Source: APA
(M)