Nouakchott (PANA via Mauritanie-web ) - La situation alimentaire en
Mauritanie laisse apparaître "une absence de crise" mais "l'existence
de poches de haute insécurité alimentaire au sein des ménages
d'agriculteurs pauvres", selon un rapport sur les perspectives de
sécurité alimentaire transmis mardi à la PANA.
La situation alimentaire courante est caractérisée par "une
installation précoce de la période de soudure et des difficultés
d'accès alimentaires liées une médiocre disponibilité des céréales, à
la faiblesse des transferts transfrontaliers et à la cherté des
denrées alimentaires commercialisé es", souligne le rapport.
Ainsi, même si l'exécution des programmes actuels en matière de
sécurité alimentaire continue "l'installation" progressive de la
saison sèche fera apparaître "de nouvelles poches d'insécurité
alimentaire" dans les zones agropastorales, "faute d'eau et de
pâturage", peut-on lire sur le même document.
Une telle situation pouvant déboucher "sur des cas de crises
alimentaires localisées" chez les monoculteurs pauvres, les
agriculteurs de la Vallée, de l'Aftout et les petits éleveurs de la
zone de transhumance.
Cependant, le rapport estime "peu probable" une évolution vers "le
pire des scénarios qui serait celui d'une crise alimentaire de genre
pré-famine ou famine, car les programmes actuels fonctionnent
relativement bien". En plus, les populations rurales, qui affrontent
régulièrement de telles situations, sont bien outillées pour faire
face, grâce notamment à une batterie de stratégies "fortement tissées
autour de l'entraide et qui permet de recourir à un marché
généralement bien approvisionné ".
Dans les centres urbains et dans les pays voisins de la Mauritanie, le
secteur informel offre toujours aux migrants des opportunités de revenus.
La production céréalière prévisionnelle pour la Mauritanie en 2006/
2007, signale le rapport, est estimé à 173.400 tonnes, soit 13% de
moins que l'année passée, mais elle est supérieure à 18% à la moyenne
des cinq dernières années.
La baisse de la production en 2006/2007 est attribuée à divers
facteurs, notamment le dessèchement des cultures, la baisse des
superficies et des rendements irriguées liée à des problèmes de
matériels, les aménagements vétustes, la forte pression aviaire,
l'inexploitation du Walo, principale source d'alimentation de la
Vallée du Fleuve....