Il faut rappeler qu ' en 1989 , les relations bilatérales unissant le Sénégal et la Mauritanie furent ébranlées par un conflit reconnu sous l´appellation " évenements de 1989 ". Ces évenements qui dans la mémoire des citoyens des deux pays, évoquent encore de nombreux morts des deux côtés, prit sa source dans un conflit de routine opposant un village de paysans sénégalais à celui d ' éleveurs mauritaniens. Ce conflit a servi d´alibi au déclenchement d un vaste plan, concocté dans la sphère de l ' Etat mauritanien pour supprimer la composante noire de la Mauritanie. En effet, en rapatriant les sénégalais , les autorités mauritaniennes en profitaient pour déporter plus de 80.000 noires au Sénégal et 20.000 autres au Mali . Au total plus de100.000 déportés. Ainsi jusqu´à la veille des élections qui ont amené Ould Abdallah au pouvoir, ni le gouvernement l' ex dictateur Ould Taya, ni le CMJD n ' ont reconnu que des citoyens mauritaniens ont été déportés. Pire, encore , Ould Vall traitait ces derniers d´aventuriers. Un tel affront est innoubliable !
C' est pourquoi le CAREMS salue le courage du nouveau président en l'occurence Sidi Ould Cheikh Abdallah qui prône le retour des déportés, un retour au pays natal tant attendu.
Alors les réfugiés par la voix du CAREMS, exhortent à ce que ce voeux du président Ould Cheikh Abdallah ne reste pas seulement une simple promesse de campagne.
Mais il est à noter que ce retour est sous réserve de conditions .
Profitant de cette occasion, le CAREMS rappelle que les déportés mauritaniens aussi bien au Sénégal qu 'au Mali désirent le retour au bercail mais dans la DIGNITE et autour des révendications suivantes qui sont entre autres :
- le retour organisé sous l' égide du HCR ,
- la reconnaissnace de la citoyenneté de tous les déportés mauritaniens,
- le recouvrement de leurs biens spoliés, à défaut d´une juste idemnisation,
- la réhabilitation des déportés et exilés politiques ,
- l ' identification des responsables des déportations de 1989 , des commanditaires du génocide et l´application de la loi et conventions à leur sujet .
le PRESIDENT DU CAREMS
MAMADOU TRAORE