A la veille de la célébration de l’indépendance de la Mauritanie le 28 novembre 1960, nous ne pouvons faire l’impasse sur le meurtre de 28 soldats africains noirs mauritaniens exécutés le 28 novembre 1990, pour célébrer cette année-là, l’indépendance nationale, et comme pour signifier, avec cruauté et barbarie, l’exclusion de toute une entité humaine de son appartenance à son propre pays. C’est pourquoi, le 28 novembre ne peut plus être un jour de fête, symbole de l’accession de la Mauritanie à la souveraineté nationale. Les victimes, les veuves, les orphelins et l’ensemble des filles et des fils de la communauté africaine noire mauritanienne ne peuvent plus se reconnaître à travers cette date, devenue depuis cet acte ignoble, marqueur d’une politique criminelle, odieuse et inhumaine. Ce geste, par sa dimension horrible, a ainsi scellé à jamais une rupture traumatique, mettant à rude épreuve un pacte de compromis national qui devrait promouvoir le respect de la diversité de notre pays.
Il n’est plus possible tant que le système persiste dans sa politique de négation de la composante noire africaine mauritanienne, de célébrer cette date du 28 novembre, devenue emblématique d’un système génocidaire fondé sur le racisme et la haine contre une majeure partie de la composante nationale.
L’hypocrisie, le mensonge, l’opportunisme, la lâcheté et la démagogie n’y peuvent rien. Pour se réconcilier, il faut accepter que la vérité soit dévoilée, que la justice soit prononcée afin de permettre que le travail de deuil puisse se faire. En cette veille du 28 novembre 2013, AVOMM en appelle, au nom des exigences éthiques de respect des droits des morts à une sépulture et des ayants droit au recueillement devant leurs proches dont les corps gisent sur toute l’étendue du Territoire mauritanien, à ce que des tombes soient édifiées.
Il est des actes par leur caractère odieux qui doivent inviter à un examen de conscience et à un sursaut de dignité et d’humanité afin d’ouvrir la voie au chemin de l’espérance. Seul ce sursaut peut permettre l’émergence d’une autre Mauritanie, différente de celle qui depuis 1960, s’est fondée sur le racisme, le chauvinisme, le nationalisme étroit et le tribalisme.
Non à l’oubli, non au pardon et non à la réconciliation tant que les criminels n’auront pas répondu devant la justice et que les morts ne sont pas reconnus, et leur mémoire honorée.
Hamdou Rabby SY
Porte-parole et chargé de communication
avomm.com
Il n’est plus possible tant que le système persiste dans sa politique de négation de la composante noire africaine mauritanienne, de célébrer cette date du 28 novembre, devenue emblématique d’un système génocidaire fondé sur le racisme et la haine contre une majeure partie de la composante nationale.
L’hypocrisie, le mensonge, l’opportunisme, la lâcheté et la démagogie n’y peuvent rien. Pour se réconcilier, il faut accepter que la vérité soit dévoilée, que la justice soit prononcée afin de permettre que le travail de deuil puisse se faire. En cette veille du 28 novembre 2013, AVOMM en appelle, au nom des exigences éthiques de respect des droits des morts à une sépulture et des ayants droit au recueillement devant leurs proches dont les corps gisent sur toute l’étendue du Territoire mauritanien, à ce que des tombes soient édifiées.
Il est des actes par leur caractère odieux qui doivent inviter à un examen de conscience et à un sursaut de dignité et d’humanité afin d’ouvrir la voie au chemin de l’espérance. Seul ce sursaut peut permettre l’émergence d’une autre Mauritanie, différente de celle qui depuis 1960, s’est fondée sur le racisme, le chauvinisme, le nationalisme étroit et le tribalisme.
Non à l’oubli, non au pardon et non à la réconciliation tant que les criminels n’auront pas répondu devant la justice et que les morts ne sont pas reconnus, et leur mémoire honorée.
Hamdou Rabby SY
Porte-parole et chargé de communication
avomm.com