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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Déclaration de M. Marc Boulware, ambassadeur désigné en Mauritanie. Sa déclaration liminaire devant la commission sénatoriale des affaires étrangères


Déclaration de M. Marc Boulware, ambassadeur désigné en Mauritanie.  Sa déclaration liminaire devant la commission sénatoriale des affaires étrangères
Les États-Unis ont toujours répondu aux besoins humanitaires du peuple mauritanien et continueront de le faire, a déclaré l'ambassadeur désigné des États-Unis en Mauritanie, M. Mark Boulware, le 19 septembre.

Lors de sa déclaration devant la commission sénatoriale des affaires étrangères, il a précisé que les États-Unis fournissaient cette année à ce pays une aide alimentaire représentant quelque 7,5 millions de dollars et que le Corps de la paix poursuivait une tradition de près de quarante ans de présence en Mauritanie, où il exécutait des projets de développement dans des localités dont les conditions étaient parmi les austères imaginables.

M. Boulware a en outre indiqué aux sénateurs que les États-Unis apportaient une aide à la Mauritanie et à ses voisins dans le cadre du Partenariat antiterroriste transsaharien (« Trans-Sahara Counter-Terrorism Partnership » ou TSCTP), programme qui vise à juguler la menace dans le Sahel au moyen d'une stratégie intégrée alliant l'aide au contre-terrorisme, une aide ciblée au développement et des initiatives de diplomatie publique destinées à priver les groupes terroristes de tout asile sûr en Mauritanie ou chez l'un de ses voisins.

Par ailleurs, il a fait remarquer que la décision de la Mauritanie de reconnaître Israël en 2000 avait « dissipé un point de friction de longue date » dans ses relations avec les États-Unis et qu'elle avait fait de ce pays l'un de seulement trois États membres de la Ligue arabe à reconnaître l'État hébreux.

Enfin, M. Boulware s'est réjoui des initiatives prises par la junte militaire provisoire au pouvoir en vue de remplir l'engagement qu'elle avait pris de rétablir la démocratie : « La réussite de cette nouvelle démocratie dans un pays en développement qui est à la fois arabe et africain revêt certainement une grande importance pour nos intérêts. »

On trouvera ci-après le texte de la déclaration liminaire que M. Marc Boulware a faite le 19 septembre 2007, lors de la séance tenue par la commission sénatoriale des affaires étrangères en vue de sa confirmation à ce poste.

(Début du texte)


Monsieur le Président, membres de la Commission,

Je suis honoré de me présenter devant vous aujourd'hui en qualité d'ambassadeur désigné par le président Bush auprès de la République islamique de Mauritanie. Je remercie le président Bush et la secrétaire d'État, Mme Condoleezza Rice, de la confiance qu'ils ont placée en moi en me nommant à cette fonction. Je souhaiterais également vous présenter mon épouse Nora Jean Boulware, qui a été ma compagne dévouée et infatigable au cours de mes trente-deux ans de carrière.

La Mauritanie est un pays dont la diversité fascinante s'allie à une riche histoire, mais c'est aussi un pays dont nous n'avons pas eu coutume de recevoir de bonnes nouvelles. Située à cheval sur les confins septentrionaux du Sahel et au cœur du Sahara, la Mauritanie doit faire face à un milieu naturel d'une dureté impitoyable. Moins d'un pour cent de la terre est cultivable, et une bonne partie de la population est accablée par la désertification et par des sécheresses chroniques qui peuvent rapidement entraîner un degré critique de malnutrition.

Au-delà des privations et des souffrances, de telles conditions de vie exacerbent les tensions économiques et ethniques qui ont parfois dégénéré en affrontements violents, comme ce fut le cas lors des terribles événements d'avril 1989, quand la nouvelle d'un incident relativement anodin à la frontière du Sénégal provoqua des actes de violence spontanés contre des Africains noirs étrangers et contre des Afro-Mauritaniens à l'intérieur de la Mauritanie, ainsi que des attaques contre des Mauritaniens installés au Sénégal. J'ai pu assister de près, étant en poste en Gambie, à cette violence d'origine ethnique suivie d'expulsions réciproques qui ont provoqué le déplacement de centaines de milliers de personnes, dont un nombre important d'Afro-Mauritaniens qui ont été chassés de leur propre pays.

Les difficultés que posent à la Mauritanie la rudesse de son climat et de sa topographie, son manque de ressources naturelles et la coexistence précaire de ses différentes ethnies auraient de quoi éprouver le meilleur des gouvernements ; de fait, la lignée ininterrompue de gouvernements autoritaires qui ont présidé aux destinées de la Mauritanie depuis son indépendance s'est avérée incapable de réaliser des progrès concrets sur la voie de la solution de ses problèmes internes. Pendant ce temps, au Maghreb voisin, un groupe terroriste algérien a trouvé un second souffle et s'est forgé des ambitions régionales en qualité d'antenne locale d'Al-Qaïda. Ce groupe, qui s'est baptisé l'Al-Qaïda du Maghreb islamique, a monté en juin 2005 contre un poste militaire frontalier mauritanien une attaque qui a fait 17 morts parmi les soldats. Il fait toujours peser une menace réelle sur la stabilité dans la région et particulièrement sur la Mauritanie.

Les États-Unis ont toujours répondu généreusement aux besoins humanitaires du peuple mauritanien, et continueront de le faire. C'est ainsi que, cette année, leur contribution en matière d'aide alimentaire (au titre de la loi 480 sur l'aide à l'étranger) s'est montée à quelque 7,5 millions de dollars.

Le Corps de la paix poursuit une tradition de près de quarante ans de présence en Mauritanie, où il exécute des projets de développement dans des localités dont les conditions doivent figurer parmi les plus austères imaginables. Si je suis confirmé dans mes fonctions, je me ferai fort de maintenir ces programmes extrêmement utiles.

Les États-Unis ont également entrepris d'aider la Mauritanie et ses voisins dans le cadre du Partenariat antiterroriste transsaharien (« Trans-Sahara Counter-Terrorism Partnership » ou TSCTP), programme qui vise à juguler la menace dans le Sahel au moyen d'une stratégie intégrée alliant l'aide au contre-terrorisme, une aide ciblée au développement et des initiatives de diplomatie publique destinées à priver les groupes terroristes de tout asile sûr en Mauritanie ou chez l'un de ses voisins. Pour assurer l'administration de ce programme complexe, je me fonderai, si vous confirmez ma nomination, sur la longue expérience que j'ai acquise dans les affaires militaires en tant qu'officier de l'armée de terre et en tant que diplomate ayant aussi bien étudié qu'enseigné dans de hautes écoles militaires et qui a géré des programmes politico-militaires au Cameroun, au Salvador et au Brésil.

Monsieur le Président et membres de la Commission, la décision prise par la Mauritanie d'adopter une attitude modérée et constructive à l'égard du conflit israélo-arabe a dissipé un point de friction de longue date dans nos relations. Cette décision a pris sa forme concrète lors de la reconnaissance d'Israël par la Mauritanie en 2000, ce qui fait d'elle l'un de seulement trois États membres de la Ligue arabe à reconnaître l'État hébreux.

Nonobstant ces améliorations apportées aux éléments fondamentaux des relations mauritano-américaines, nous avons réagi de manière passablement sceptique à l'arrivée au pouvoir, par un coup d'État, d'une junte militaire qui a promis une transition à la démocratie. Nous lui avons énergiquement conseillé de rétablir rapidement un gouvernement constitutionnel grâce à des élections libres et honnêtes et avons suspendu la plupart de nos programmes d'aide en sa faveur.

Cette année, au mois de mars, l'histoire de la Mauritanie a pris un nouveau tournant exaltant lorsque le gouvernement provisoire de la junte militaire a réellement concrétisé sa promesse d'établir une démocratie. Cette démocratie, la plus jeune du monde à l'heure actuelle, a, sous la direction du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, agi de façon décisive pour trouver des solutions aux problèmes auxquels se heurte le pays. Travaillant en étroite collaboration avec le Parlement, il a pris des mesures pour accroître la transparence et la responsabilisation de la gestion des ressources publiques, notamment celles découlant des nouveaux revenus du pétrole, à l'heure actuelle modestes mais dont le potentiel pourrait augmenter. Son gouvernement collabore avec les Nations unies et le Sénégal pour le retour d'Afro-Mauritaniens, corrigeant ainsi une injustice à caractère historique tout en éliminant un obstacle à l'établissement de relations plus étroites avec un pays voisin important. Fait peut-être encore plus extraordinaire, son gouvernement n'a pas seulement réaffirmé que l'esclavage était illégal mais, pour la première fois de l'histoire de la Mauritanie, il en a fait un délit relevant du droit pénal passible d'emprisonnement. Il a aussi prévu des sanctions pour les hauts fonctionnaires qui ne feraient pas appliquer la loi. Ces mesures vigoureuses répondent aux préoccupations qui de tout temps ont diminué tout progrès important enregistré dans nos relations bilatérales.

Monsieur le Président et membres de la commission, alors qu'il s'efforce de surmonter ces défis monumentaux, ce nouveau gouvernement cherche l'appui concret des États-Unis à une Mauritanie démocratique. L'élément sécurité de nos relations est important et nous devrions bien sûr maintenir notre robuste aide à la sécurité. La Mauritanie souhaiterait aussi notre assistance pour bâtir des institutions démocratiques, élaborer les mécanismes sous-tendant une bonne gouvernance, instituer la primauté du droit et, surtout, encourager le développement économique.

La réussite de cette nouvelle démocratie dans un pays en développement qui est à la fois arabe et africain revêt certainement une grande importance pour nos intérêts. Si je suis confirmé dans mes fonctions, ma tâche sera de travailler avec tous les organes du gouvernement pertinents afin d'avoir accès aux ressources nécessaires. Cela comprendrait notamment d'œuvrer afin de rétablir une petite présence de l'USAID, afin d'assurer la rationalité et la durabilité des multiples programmes visant le développement et l'assistance et de faire en sorte qu'ils reposent sur une véritable expertise en matière de développement. Cela comprendrait aussi de travailler avec la Société du compte du millénaire et préparer une feuille de route claire pour que le gouvernement de Mauritanie arrive au statut de « pays de seuil » aussi rapidement que possible. Je travaillerai aussi avec les Mauritaniens pour les aider à tirer le meilleur parti possible des possibilités offertes par l'AGOA.

Enfin, je tiens à dire que je suis profondément conscient de la difficulté des conditions de service pour notre personnel en Mauritanie et des responsabilités qui incombent personnellement au chef de mission lorsqu'il s'agit de la sécurité et du bien-être de tous les Américains et fonctionnaires américains qui se trouvent dans le pays. Si je suis confirmé, la Mauritanie sera ma dixième affectation dans un pays étranger où les conditions de travail sont dites « difficiles ». Je comprends très bien les obligations qu'a un ambassadeur de garantir le bien-être, le traitement équitable et le bon moral des membres du personnel de la mission et de leur famille et je m'engage à jouer un tel rôle si je suis confirmé.

Monsieur le Président et membres de la commission, je me réjouis à l'avance, si je suis confirmé, de travailler avec vous, avec vos distingués collègues et avec les membres de votre personnel afin d'appuyer votre ordre du jour en ce qui concerne la Mauritanie. Je serais heureux de répondre à toutes les questions que vous pourriez avoir.

(Fin du texte)

Source: usinfo
(M)
Jeudi 20 Septembre 2007 - 13:36
Jeudi 20 Septembre 2007 - 13:50
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