De nouvelles bourses et Al-Akhbar obtient des informations sur le « bric-à-brac des bourses »

Selon des informations précises, le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche a octroyé, la semaine passée, de nouvelles bourses pour des étudiants à l'étranger, après plus d'un mois de la fin de la commission des bourses de cette année. Al-Akhbar a aussi obtenu des documents officiels montrant la corruption et le désordre qui ont régné durant l'attribution des bourses de cette année.

D'après les nouvelles informations le ministère de l'enseignement supérieur a attribué de nouvelles bourses à des étudiants en Europe et dans des pays Arabe. La nouvelle décision du ministère de l'enseignement supérieur devrait être validée par le ministère des finances la semaine prochaine.
C'est la seconde fois que le ministère attribut de nouvelles bourses, en dehors de la commission des bourses qui s'est réunie il y a environ un mois. Le ministère a justifié sa première décision par le fait que la loi donne le droit au ministre d'attribuer des bourses en dehors de la commission annuelle des bourses.

Par ailleurs Al-Akhbar a obtenu des documents officiels montrant qu'un grand désordre a régné durant l'attribution des bourses et que la parenté et la corruption ont été les maîtres. Les nouveaux documents montrent : 1. L’attribution de bourses à des étudiants qui en bénéficient depuis plus de 10 ans, et dans certains cas plus de 13ans.
2. L’attribution de bourses pour de nouveaux étudiants dans des pays étrangers alors qu’ils font leurs études à l’Université de Nouakchott et certains parmi eux ne sont jamais partis aux pays où ils jouissent de la bourse.
3. L’attribution de bourses à des étudiants qui ne répondent pas aux critères exigés par le Ministère, notamment les critères d’age et de spécialité (discipline). Des bourses ont été attribuées à des étudiants nés en 1971, 1972, 1973 et même en 1976 sans être inscrits en troisième cycle.
4. Des bourse ont, également, été attribuées à des étudiants ayant fait de fausses déclarations en changeant leurs spécialités dans les formulaires de demande de bourse pour répondre aux critères. Quelques cas ont été enregistrés chez des étudiants au Maroc, en Tunisie, en Algérie et en Europe.
5. Le prolongement des bourses de certains étudiants ayant plus de 35 ans et n’étant pas inscrit en troisième cycle.
6. Le prolongement de bourses pour un certain nombre d’étudiants vivant en Mauritanie et qui ont déjà commencé leur carrière professionnelle. La bourse leur offre alors un salaire supplémentaire de plus de 100.000 ouguiyas par mois (bourse pour les étudiants en France et en Allemagne). Autrement, des «étudiants» en Mauritanie sont mieux payés que les professeurs de l’Université de Nouakchott.

Ces informations montent le niveau du désordre dans l'attribution des bourses pour l'étranger. Malgré que certaines de ces irrégularités sont dues à la falsification des documents de la part des étudiants et de leurs parents, la majorité sont dues à la négligence et au désordre qui règnent dans le ministère, en plus de la corruption. Il est impossible que le ministère ne puisse pas vérifier l'authenticité des documents qui sont présentés par les étudiants et éviter que des personnes obtiennent des bourses sans y avoir droit.