De nouveaux tirs de militaires ont été entendus jeudi soir dans cinq villes de Guinée, au lendemain de manifestations similaires de soldats réclamant notamment le paiement d'arriérés de soldes, ont rapporté des témoins dans ces localités.
Des tirs nourris provenant d'un camp militaire ont été entendus dans le centre-ville de Macenta (800 km au sud de Conakry) à Kankan (600 km à l'est de Conakry), Nzérékoré (extrême-est) et Faranah (sud-est), ont rapporté des habitants de ces localités.
D'autres témoins résidant dans la capitale ont également fait état de tirs dans le camp Alpha Yaya Diallo, situé près de l'aéroport (sud de la ville).
Ce camp, qui abrite des unités d'élite dont les commandos et les parachutistes, ainsi que le bataillon du quartier général, avait également été le théâtre mercredi soir de tirs de rafales en l'air par des militaires mécontents réclamant une augmentation de leurs soldes et le paiement d'arriérés.
Des tirs avaient également retenti pour des raisons identiques pendant plusieurs heures dans des camps de Labé (400 km au nord de Conakry) et Kindia (130 km à l'est).
Des balles perdues ont fait 25 blessés, a rapporté jeudi une source militaire, qui a précisé que les soldats de ces villes entendaient "attirer l'attention des autorités" sur leur situation.
En outre, le domicile du chef d'Etat major général de l'armée guinéenne, le général Kerfala Camara, à Kindia (ville d'origine de M. Camara), a été saccagé et plusieurs biens s'y trouvant emportés par des militaires encagoulés, selon la même source militaire.
Les militaires guinéens réclament le paiement de plus de 300 millions de francs guinéens (75.000 euros), somme qu'il accusent les autorités d'avoir retenue sur leurs salaires depuis 1996, date d'une importante mutinerie de soldats qui avait fait 300 morts, selon cette source.
D'autre part, les violences survenues en janvier et février derniers en Guinée, lors de grèves générales ayant paralysé le pays, ont fait 137 morts et près de 1.700 blessés, selon un bilan établi par le gouvernement.
"Le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité a présenté un rapport où l'on a pu noter que lors des événements de janvier et février, il y a eu 137 morts et 1.667 blessés dont onze enfants évacués vers Lausanne" (Suisse), a déclaré le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Justin Morel Junior, à la télévision d'Etat, en faisant le compte-rendu du Conseil des ministres de mercredi.
Un précédent bilan, de sources hospitalières, avait fait état de 113 morts, des civils pour l'essentiel.
Ces violences sont survenues lors d'une vague de contestations, durement réprimées, ayant accompagné deux grèves générales en Guinée contre le régime du président Lansana Conté du 22 janvier au 26 février.
Pressé par les syndicats et des médiateurs internationaux, le président Conté, au pouvoir depuis 23 ans, avait finalement nommé un nouveau Premier ministre, Lansana Kouyaté, pour sortir d'une crise marquée également par l'instauration de l'état de siège.
AFP.
Des tirs nourris provenant d'un camp militaire ont été entendus dans le centre-ville de Macenta (800 km au sud de Conakry) à Kankan (600 km à l'est de Conakry), Nzérékoré (extrême-est) et Faranah (sud-est), ont rapporté des habitants de ces localités.
D'autres témoins résidant dans la capitale ont également fait état de tirs dans le camp Alpha Yaya Diallo, situé près de l'aéroport (sud de la ville).
Ce camp, qui abrite des unités d'élite dont les commandos et les parachutistes, ainsi que le bataillon du quartier général, avait également été le théâtre mercredi soir de tirs de rafales en l'air par des militaires mécontents réclamant une augmentation de leurs soldes et le paiement d'arriérés.
Des tirs avaient également retenti pour des raisons identiques pendant plusieurs heures dans des camps de Labé (400 km au nord de Conakry) et Kindia (130 km à l'est).
Des balles perdues ont fait 25 blessés, a rapporté jeudi une source militaire, qui a précisé que les soldats de ces villes entendaient "attirer l'attention des autorités" sur leur situation.
En outre, le domicile du chef d'Etat major général de l'armée guinéenne, le général Kerfala Camara, à Kindia (ville d'origine de M. Camara), a été saccagé et plusieurs biens s'y trouvant emportés par des militaires encagoulés, selon la même source militaire.
Les militaires guinéens réclament le paiement de plus de 300 millions de francs guinéens (75.000 euros), somme qu'il accusent les autorités d'avoir retenue sur leurs salaires depuis 1996, date d'une importante mutinerie de soldats qui avait fait 300 morts, selon cette source.
D'autre part, les violences survenues en janvier et février derniers en Guinée, lors de grèves générales ayant paralysé le pays, ont fait 137 morts et près de 1.700 blessés, selon un bilan établi par le gouvernement.
"Le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité a présenté un rapport où l'on a pu noter que lors des événements de janvier et février, il y a eu 137 morts et 1.667 blessés dont onze enfants évacués vers Lausanne" (Suisse), a déclaré le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Justin Morel Junior, à la télévision d'Etat, en faisant le compte-rendu du Conseil des ministres de mercredi.
Un précédent bilan, de sources hospitalières, avait fait état de 113 morts, des civils pour l'essentiel.
Ces violences sont survenues lors d'une vague de contestations, durement réprimées, ayant accompagné deux grèves générales en Guinée contre le régime du président Lansana Conté du 22 janvier au 26 février.
Pressé par les syndicats et des médiateurs internationaux, le président Conté, au pouvoir depuis 23 ans, avait finalement nommé un nouveau Premier ministre, Lansana Kouyaté, pour sortir d'une crise marquée également par l'instauration de l'état de siège.
AFP.