Alors que les opérations d’enrôlement peinent à avancer et dont la lenteur a perturbé la date des élections municipales et législatives, les autorités des services statistiques se préparent à lancer un recensement général de la population et de l’habitat. L’office national des statistiques est à pied d’œuvre pour mobiliser les moyens en vue d’engager cette vaste opération dans le courant de l’année 2012. Les experts de l’ONS ont déjà apprêté l’ensemble des documents techniques, élaboré les questionnaires et les fiches techniques.
Il a été annoncé que « le recensement de la cartographie pilote pourrait avoir lieu en février et le recensement pilote en avril». Sur le plan financier, en plus de ce que la Mauritanie prévoit de débloquer, certains partenaires ont déjà consenti des financements importants pour aider à la mise en œuvre de cette opération d’envergure. Dès lors des questions se posent encore aussi bien sur la signification d’une telle opération que sur son impact sur le développement économique, social et politique du pays. Depuis les indépendances de la Mauritanie, il y a eu en moyenne un recensement tous les dix ans. Mais cela n’a pas permis de donner des chiffres fiables sur l’évolution de la courbe démographique du pays moins encore sur la structure de sa population de manière précise. Alors qu’à l’époque on considérait la Mauritanie comme un pays de faible démographie. Avec les flux migratoires consécutifs à la sécheresse et la pauvreté, les grandes villes du pays ont accueilli des populations venues des endroits déshérités chassés par l’insécurité alimentaire.
Ce facteur permettait de fournir un indicateur sur l’indice démographique d’un pays vaste et sous-peuplé il y a deux décennies mais qui a vu sa population augmenter sans que les chiffres précis viennent confirmer cette tendance. Les seules données qui servent de base à l’évaluation démocratique sont fournies par le RANVEC et le RAVEL. Sachant les conditions peu fiables dans lesquelles ces opérations sont effectuées, il serait difficile d’obtenir des résultats objectifs. Mais le problème n’est pas tant de recenser les populations que de publier les résultats correctement à un temps "T" opportun. A ce niveau, des contradictions à caractère politique entourent un mystère sur les chiffres démographiques en particulier sur la densité des villes , la structure sociale et ethnique du pays, l’adoption des patronymes, le nombre de décès, les différentes couches d’âge, le genre etc.… il ya surtout maintenant un autre problème qui concerne les mauritaniens vivant à l’étranger qu’il faut pouvoir répertorier méthodiquement quantitativement et « apolitiquement ».
Si les autorités d’un pays décident d’injecter des moyens pour faire le décompte de ses habitants et des ses citoyens il faut se débarrasser de tout ce qui est étranger à une telle initiative plus technique que politique. Au moment où le pays vit une situation sociale et politique peu sereine, il faut clarifier les règles du jeu pour circonscrire les contours de cette opération d’envergure nationale.
Aujourd’hui les maladresses doivent être évitées eu égard à la modernisation des outils techniques et le niveau des compétences. Enrôler, recenser doivent servir à quelque chose : rétablir l’ordre et garantir l’équité à tous les citoyens du pays tout en sécurisant la résidence des expatriés y séjournant.
Cheikh Tidiane Dia
Source: le renovateur
Il a été annoncé que « le recensement de la cartographie pilote pourrait avoir lieu en février et le recensement pilote en avril». Sur le plan financier, en plus de ce que la Mauritanie prévoit de débloquer, certains partenaires ont déjà consenti des financements importants pour aider à la mise en œuvre de cette opération d’envergure. Dès lors des questions se posent encore aussi bien sur la signification d’une telle opération que sur son impact sur le développement économique, social et politique du pays. Depuis les indépendances de la Mauritanie, il y a eu en moyenne un recensement tous les dix ans. Mais cela n’a pas permis de donner des chiffres fiables sur l’évolution de la courbe démographique du pays moins encore sur la structure de sa population de manière précise. Alors qu’à l’époque on considérait la Mauritanie comme un pays de faible démographie. Avec les flux migratoires consécutifs à la sécheresse et la pauvreté, les grandes villes du pays ont accueilli des populations venues des endroits déshérités chassés par l’insécurité alimentaire.
Ce facteur permettait de fournir un indicateur sur l’indice démographique d’un pays vaste et sous-peuplé il y a deux décennies mais qui a vu sa population augmenter sans que les chiffres précis viennent confirmer cette tendance. Les seules données qui servent de base à l’évaluation démocratique sont fournies par le RANVEC et le RAVEL. Sachant les conditions peu fiables dans lesquelles ces opérations sont effectuées, il serait difficile d’obtenir des résultats objectifs. Mais le problème n’est pas tant de recenser les populations que de publier les résultats correctement à un temps "T" opportun. A ce niveau, des contradictions à caractère politique entourent un mystère sur les chiffres démographiques en particulier sur la densité des villes , la structure sociale et ethnique du pays, l’adoption des patronymes, le nombre de décès, les différentes couches d’âge, le genre etc.… il ya surtout maintenant un autre problème qui concerne les mauritaniens vivant à l’étranger qu’il faut pouvoir répertorier méthodiquement quantitativement et « apolitiquement ».
Si les autorités d’un pays décident d’injecter des moyens pour faire le décompte de ses habitants et des ses citoyens il faut se débarrasser de tout ce qui est étranger à une telle initiative plus technique que politique. Au moment où le pays vit une situation sociale et politique peu sereine, il faut clarifier les règles du jeu pour circonscrire les contours de cette opération d’envergure nationale.
Aujourd’hui les maladresses doivent être évitées eu égard à la modernisation des outils techniques et le niveau des compétences. Enrôler, recenser doivent servir à quelque chose : rétablir l’ordre et garantir l’équité à tous les citoyens du pays tout en sécurisant la résidence des expatriés y séjournant.
Cheikh Tidiane Dia
Source: le renovateur