Les différentes parties au conflit dans la région soudanaise du Darfour "continuent de commettre de graves violations des droits de l'Homme et du droit humanitaire international", selon un rapport d'experts présenté lundi au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU réuni en session à Genève.
Le gouvernement du Soudan n'a appliqué qu'une partie des recommandations du Conseil des droits de l'Homme et les mesures prises "n'ont pas eu d'impact clair sur le terrain", selon les sept experts mandatés par le Conseil.
"Tandis que certaines recommandations pour le court terme ont été partiellement mises en oeuvre par le gouvernement du Soudan, un impact clair sur le terrain (des mesures prises) n'a pu être identifié", selon le rapport intérimaire du groupe d'experts.
"Certaines recommandations de court terme n'ont pas été du tout traitées par le gouvernement", déplore le rapport.
Le manque de temps, les ressources financières et humaines limitées et la complexité de la situation marquée par l'accroissement du nombre d'acteurs armés en raison de l'éclatement des rebelles en plusieurs factions "ne peuvent être invoqués par le gouvernement soudanais comme constituant des obstacles à la lutte effective contre les violations des droits de l'Homme au Darfour", selon les experts.
Le groupe, qui doit remettre son rapport final en décembre prochain aux 47 Etats membres du Conseil, a demandé aux autorités de Khartoum de lutter contre l'impunité et de traîner en justice tous les auteurs de violations des droits de l'Homme.
Les sept experts sont chargés d'assurer le suivi d'une trentaine de recommandations du Conseil des droits de l'Homme, que le Soudan doit mettre en oeuvre dans des délais précis, pour mettre un terme aux violations des droits de l'Homme au Darfour.
En dépit de ces critiques, le représentant du Soudan au Conseil des droits de l'Homme a qualifié lundi le rapport de "très constructif".
La semaine dernière, Mme Louise Arbour, Haut commissaire des Nations unies pour les droits de l'Homme, avait critiqué elle aussi l'inaction du gouvernement soudanais alors que "les violations des droits de l'Homme se poursuivent de la même manière et pratiquement à la même échelle".
"Rien n'indique un changement d'attitude de la part du gouvernement soudanais en ce qui concerne les mandats d'arrêt délivrés par la Cour pénale internationale" (CPI), avait-elle regretté.
En mai, la CPI a inculpé le secrétaire d'Etat soudanais aux affaires humanitaires, Ahmed Haroun, et Ali Kosheib, un chef de la milice janjawid qui fait régner la terreur au Darfour. Khartoum refuse de les livrer à la justice internationale.
Le conflit du Darfour et la crise humanitaire qu'il a engendrée ont fait selon l'ONU 200.000 morts et plus de deux millions de déplacés, Khartoum ne parlant que de 9.000 morts.
Source: AFP
(M)
Le gouvernement du Soudan n'a appliqué qu'une partie des recommandations du Conseil des droits de l'Homme et les mesures prises "n'ont pas eu d'impact clair sur le terrain", selon les sept experts mandatés par le Conseil.
"Tandis que certaines recommandations pour le court terme ont été partiellement mises en oeuvre par le gouvernement du Soudan, un impact clair sur le terrain (des mesures prises) n'a pu être identifié", selon le rapport intérimaire du groupe d'experts.
"Certaines recommandations de court terme n'ont pas été du tout traitées par le gouvernement", déplore le rapport.
Le manque de temps, les ressources financières et humaines limitées et la complexité de la situation marquée par l'accroissement du nombre d'acteurs armés en raison de l'éclatement des rebelles en plusieurs factions "ne peuvent être invoqués par le gouvernement soudanais comme constituant des obstacles à la lutte effective contre les violations des droits de l'Homme au Darfour", selon les experts.
Le groupe, qui doit remettre son rapport final en décembre prochain aux 47 Etats membres du Conseil, a demandé aux autorités de Khartoum de lutter contre l'impunité et de traîner en justice tous les auteurs de violations des droits de l'Homme.
Les sept experts sont chargés d'assurer le suivi d'une trentaine de recommandations du Conseil des droits de l'Homme, que le Soudan doit mettre en oeuvre dans des délais précis, pour mettre un terme aux violations des droits de l'Homme au Darfour.
En dépit de ces critiques, le représentant du Soudan au Conseil des droits de l'Homme a qualifié lundi le rapport de "très constructif".
La semaine dernière, Mme Louise Arbour, Haut commissaire des Nations unies pour les droits de l'Homme, avait critiqué elle aussi l'inaction du gouvernement soudanais alors que "les violations des droits de l'Homme se poursuivent de la même manière et pratiquement à la même échelle".
"Rien n'indique un changement d'attitude de la part du gouvernement soudanais en ce qui concerne les mandats d'arrêt délivrés par la Cour pénale internationale" (CPI), avait-elle regretté.
En mai, la CPI a inculpé le secrétaire d'Etat soudanais aux affaires humanitaires, Ahmed Haroun, et Ali Kosheib, un chef de la milice janjawid qui fait régner la terreur au Darfour. Khartoum refuse de les livrer à la justice internationale.
Le conflit du Darfour et la crise humanitaire qu'il a engendrée ont fait selon l'ONU 200.000 morts et plus de deux millions de déplacés, Khartoum ne parlant que de 9.000 morts.
Source: AFP
(M)