ETATS-UNIS - 7 octobre 2007 - par SÉVERINE KODJO-GRANDVAUX
Depuis des années, l’acteur américain Morgan Freeman rêvait d’incarner l’ancien président sud-africain. Ce sera chose faite en 2008.
Chevelure grisonnante identique, taille et corpulence similaire, même âge que Nelson Mandela à sa sortie de prison, Morgan Freeman en rêvait. À 70 ans, il incarnera l’an prochain le président sud-africain dans The Human Factor, un film qu’il financera lui-même grâce à sa société de production, Revelations Entertainment. L’action se situe juste après la chute du régime de l’apartheid. Après avoir été privée de compétition sportive internationale depuis 1981, l’Afrique du Sud a organisé, en 1995, la Coupe du monde de rugby.
Élu à la tête de l’État un an auparavant, en 1994, Mandela met à profit l’événement pour resserrer les liens entre les Blancs et les Noirs.
Un moment clé que John Carlin, correspondant du quotidien britannique The Independent pendant vingt ans en Afrique du Sud, définit comme « l’apothéose du processus commencé en 1994 avec les élections » et qu’il relate dans un roman à paraître début 2008, The Human Factor : Nelson Mandela and the Game that Changed the World. Cette histoire, Carlin l’a écrite en pensant au film. Et c’est à un scénariste sud-africain, Tony Peckman, qu’il a confié la tâche d’écrire le scénario. Sans regret. « Habituellement, quand vous lisez une adaptation pour Hollywood, c’est creux et superficiel. Mais là, se réjouit-il dans The Independent, le scénario est vraiment très très bon. »
Dès l’été dernier, en 2006, alors qu’il n’en était qu’au stade des recherches pour son livre, Carlin a pris contact avec Morgan Freeman pour lui présenter le projet. Emballé, l’acteur a accepté sans hésiter et a acheté les droits du roman. Il s’est alors rendu en Afrique du Sud pour en parler à Mandela et obtenir son accord. Reste à savoir si Mandela se reconnaîtra dans son propre personnage ; ce qui, à juste titre, n’avait pas été le cas, en avril dernier, avec Goodbye Bafana, l’adaptation du roman de James Gregory, Le Regard de l’antilope (voir J.A. n° 2414). « Je connais Nelson Mandela personnellement depuis longtemps et je trouve grandiose sa présence dans le monde, a affirmé Freeman. Cette opportunité de le représenter dans ce film est un grand honneur. »
L’intérêt de l’acteur pour le Prix Nobel de la paix de 1993 et la nation Arc-en-Ciel n’est pas nouveau. En 2002, il envisageait déjà de jouer Mandela dans l’adaptation de son autobiographie, Un long chemin vers la liberté. Le film devait être réalisé par l’Indien Shekhar Kapur. Mais, las ! le projet n’a pas abouti, faute d’argent et de scénario convaincant. Dans sa longue carrière, commencée en 1964 avec Le Prêteur sur gages de Sidney Lumet, Morgan Freeman n’est passé qu’une seule fois derrière la caméra : en 1993, pour tourner Bopha ! (« arrestation », en zoulou), un film sur l’Afrique du Sud des années 1980. Pour cette réalisation, Freeman avait fait appel à Danny Glover, un acteur africain-américain sensible aux questions de racisme et aux problèmes auxquels est confronté le continent de ses ancêtres. Connu du grand public pour son rôle dans L’Arme fatale, Glover a également tourné dans La Couleur pourpre (1985), de Steven Spielberg, et plus récemment, en 2006, dans Bamako du Malien Abderrahmane Sissako.
Cette fois, pour que le projet se réalise et que The Human Factor soit un succès, Freeman a décidé de mettre toutes les chances de son côté. Un journal hollywoodien, Variety, a révélé, le 24 septembre dernier, que Clint Eastwood avait été contacté pour la réalisation. Le duo Freeman-Eastwood n’en est pas à son premier essai. En 1992, Eastwood avait fait appel à Freeman pour Impitoyable. Le film a remporté pas moins de quatre oscars (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur dans un second rôle et meilleur montage). Les deux complices ont récidivé douze ans plus tard, en 2004, avec Million Dollar Baby. Et l’un et l’autre ont été récompensés par un oscar, Clint Eastwood comme réalisateur et Morgan Freeman comme second rôle. Matt Damon serait également pressenti pour camper le capitaine des Springboks. Avec un tel casting, le succès est quasi assuré !
source : jeuneafrique.com
Depuis des années, l’acteur américain Morgan Freeman rêvait d’incarner l’ancien président sud-africain. Ce sera chose faite en 2008.
Chevelure grisonnante identique, taille et corpulence similaire, même âge que Nelson Mandela à sa sortie de prison, Morgan Freeman en rêvait. À 70 ans, il incarnera l’an prochain le président sud-africain dans The Human Factor, un film qu’il financera lui-même grâce à sa société de production, Revelations Entertainment. L’action se situe juste après la chute du régime de l’apartheid. Après avoir été privée de compétition sportive internationale depuis 1981, l’Afrique du Sud a organisé, en 1995, la Coupe du monde de rugby.
Élu à la tête de l’État un an auparavant, en 1994, Mandela met à profit l’événement pour resserrer les liens entre les Blancs et les Noirs.
Un moment clé que John Carlin, correspondant du quotidien britannique The Independent pendant vingt ans en Afrique du Sud, définit comme « l’apothéose du processus commencé en 1994 avec les élections » et qu’il relate dans un roman à paraître début 2008, The Human Factor : Nelson Mandela and the Game that Changed the World. Cette histoire, Carlin l’a écrite en pensant au film. Et c’est à un scénariste sud-africain, Tony Peckman, qu’il a confié la tâche d’écrire le scénario. Sans regret. « Habituellement, quand vous lisez une adaptation pour Hollywood, c’est creux et superficiel. Mais là, se réjouit-il dans The Independent, le scénario est vraiment très très bon. »
Dès l’été dernier, en 2006, alors qu’il n’en était qu’au stade des recherches pour son livre, Carlin a pris contact avec Morgan Freeman pour lui présenter le projet. Emballé, l’acteur a accepté sans hésiter et a acheté les droits du roman. Il s’est alors rendu en Afrique du Sud pour en parler à Mandela et obtenir son accord. Reste à savoir si Mandela se reconnaîtra dans son propre personnage ; ce qui, à juste titre, n’avait pas été le cas, en avril dernier, avec Goodbye Bafana, l’adaptation du roman de James Gregory, Le Regard de l’antilope (voir J.A. n° 2414). « Je connais Nelson Mandela personnellement depuis longtemps et je trouve grandiose sa présence dans le monde, a affirmé Freeman. Cette opportunité de le représenter dans ce film est un grand honneur. »
L’intérêt de l’acteur pour le Prix Nobel de la paix de 1993 et la nation Arc-en-Ciel n’est pas nouveau. En 2002, il envisageait déjà de jouer Mandela dans l’adaptation de son autobiographie, Un long chemin vers la liberté. Le film devait être réalisé par l’Indien Shekhar Kapur. Mais, las ! le projet n’a pas abouti, faute d’argent et de scénario convaincant. Dans sa longue carrière, commencée en 1964 avec Le Prêteur sur gages de Sidney Lumet, Morgan Freeman n’est passé qu’une seule fois derrière la caméra : en 1993, pour tourner Bopha ! (« arrestation », en zoulou), un film sur l’Afrique du Sud des années 1980. Pour cette réalisation, Freeman avait fait appel à Danny Glover, un acteur africain-américain sensible aux questions de racisme et aux problèmes auxquels est confronté le continent de ses ancêtres. Connu du grand public pour son rôle dans L’Arme fatale, Glover a également tourné dans La Couleur pourpre (1985), de Steven Spielberg, et plus récemment, en 2006, dans Bamako du Malien Abderrahmane Sissako.
Cette fois, pour que le projet se réalise et que The Human Factor soit un succès, Freeman a décidé de mettre toutes les chances de son côté. Un journal hollywoodien, Variety, a révélé, le 24 septembre dernier, que Clint Eastwood avait été contacté pour la réalisation. Le duo Freeman-Eastwood n’en est pas à son premier essai. En 1992, Eastwood avait fait appel à Freeman pour Impitoyable. Le film a remporté pas moins de quatre oscars (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur dans un second rôle et meilleur montage). Les deux complices ont récidivé douze ans plus tard, en 2004, avec Million Dollar Baby. Et l’un et l’autre ont été récompensés par un oscar, Clint Eastwood comme réalisateur et Morgan Freeman comme second rôle. Matt Damon serait également pressenti pour camper le capitaine des Springboks. Avec un tel casting, le succès est quasi assuré !
source : jeuneafrique.com