Le Haut Commissariat de l'Onu pour les réfugiés (HCR) a annoncé vendredi le début, la semaine prochaine, de l'identification de quelque 20.000 Négro-Mauritaniens déportés au Sénégal lors d'incidents communautaires en 1989-1991, en vue de leur rapatriement dès le mois d'octobre.
"Le HCR entame la semaine prochaine un exercice d'identification et de profilage des réfugiés mauritaniens installés depuis 18 ans au Sénégal", a déclaré à l'AFP Francis Kpatindé, porte parole du HCR pour l'Afrique de l'ouest.
"L'exercice permettra de recueillir des informations plus précises sur les réfugiés, leurs régions d'origine et sur leurs réelles intentions avant le démarrage effectif, en octobre 2007, de l'opération de rapatriement volontaire", a expliqué M. Kpatindé, précisant que la coordination de cette enquête avait été confiée à l'ONG sénégalaise Office africain pour le développement et la coopération (OFADEC).
Dans la perspective du rapatriement, le HCR travaille à l'élaboration du texte d'un accord tripartite (Sénégal/Mauritanie/HCR) "qui servira de base juridique" à l'opération, selon la même source. Cet accord, qui "devrait être signé en août", doit notamment faire état des garanties qui seront accordées aux candidats au retour comme la "reconnaissance pleine et entière de leur citoyenneté mauritanienne, le recouvrement par les intéressés de leurs biens spoliés, ou, à défaut, la nécessité d'une juste indemnisation, etc...", a précisé M. Kpatindé.
Plusieurs dizaines de milliers de Négro-Mauritaniens ont été déportés, essentiellement vers le Sénégal, pendant des violences inter-ethniques entre 1989 et 1991. Environ 20.000 d'entre vivent toujours dans des localités le long du fleuve Sénégal, qui sépare les deux pays.
La plupart des quelque 6.000 autres installés au Mali ont obtenu la nationalité malienne ou se sont intégrés localement, selon le HCR, qui ne prévoit pas de rapatriements en provenance du Mali. Le HCR estime que 14.000 réfugiés au Sénégal opteront pour la solution de rapatriement, dont le coût devrait avoisiner 1,5 million de dollars entre 2007 et décembre 2008, date prévue pour la fin des opérations.
Le chef de l'Etat mauritanien, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, premier président démocratiquement élu du pays, en mars 2007, a exprimé le 29 juin sa "compassion" aux victimes des violences interethniques de 1989-91 et promis des réparations en leur faveur. Il avait évoqué des "exactions graves et injustifiées" contre les populations négro-mauritaniennes, une minorité ethnique dans un pays dominé par les Arabo-Berbères, sous le régime du président Maaouiya Ould Taya renversé par un coup d'Etat militaire en août 2005.
afp via cridem
"Le HCR entame la semaine prochaine un exercice d'identification et de profilage des réfugiés mauritaniens installés depuis 18 ans au Sénégal", a déclaré à l'AFP Francis Kpatindé, porte parole du HCR pour l'Afrique de l'ouest.
"L'exercice permettra de recueillir des informations plus précises sur les réfugiés, leurs régions d'origine et sur leurs réelles intentions avant le démarrage effectif, en octobre 2007, de l'opération de rapatriement volontaire", a expliqué M. Kpatindé, précisant que la coordination de cette enquête avait été confiée à l'ONG sénégalaise Office africain pour le développement et la coopération (OFADEC).
Dans la perspective du rapatriement, le HCR travaille à l'élaboration du texte d'un accord tripartite (Sénégal/Mauritanie/HCR) "qui servira de base juridique" à l'opération, selon la même source. Cet accord, qui "devrait être signé en août", doit notamment faire état des garanties qui seront accordées aux candidats au retour comme la "reconnaissance pleine et entière de leur citoyenneté mauritanienne, le recouvrement par les intéressés de leurs biens spoliés, ou, à défaut, la nécessité d'une juste indemnisation, etc...", a précisé M. Kpatindé.
Plusieurs dizaines de milliers de Négro-Mauritaniens ont été déportés, essentiellement vers le Sénégal, pendant des violences inter-ethniques entre 1989 et 1991. Environ 20.000 d'entre vivent toujours dans des localités le long du fleuve Sénégal, qui sépare les deux pays.
La plupart des quelque 6.000 autres installés au Mali ont obtenu la nationalité malienne ou se sont intégrés localement, selon le HCR, qui ne prévoit pas de rapatriements en provenance du Mali. Le HCR estime que 14.000 réfugiés au Sénégal opteront pour la solution de rapatriement, dont le coût devrait avoisiner 1,5 million de dollars entre 2007 et décembre 2008, date prévue pour la fin des opérations.
Le chef de l'Etat mauritanien, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, premier président démocratiquement élu du pays, en mars 2007, a exprimé le 29 juin sa "compassion" aux victimes des violences interethniques de 1989-91 et promis des réparations en leur faveur. Il avait évoqué des "exactions graves et injustifiées" contre les populations négro-mauritaniennes, une minorité ethnique dans un pays dominé par les Arabo-Berbères, sous le régime du président Maaouiya Ould Taya renversé par un coup d'Etat militaire en août 2005.
afp via cridem