Envoyé spécial à Nouakchott - Le second tour de l’élection présidentielle de la Mauritanie qui s’est déroulée dans le calme et dans la «transparence» , a enregistré un taux de participation assez moyen avec 60%, contrairement au premier tour où il était de 70 %. Aujourd’hui, les résultats provisoires seront publiés par le ministère de l’Intérieur pour donner le nom du futur président de la République islamique de la Mauritanie.
C’est la boucle de la transition démocratique entamée par les militaires depuis le coup d’Etat qui a renversé Ould Taya, le 3 août 2005. Car ce 25 mars 2007, qui constitue la date du déroulement du second tour de l’élection présidentielle, consacre également le retour des civils au pouvoir, après 19 mois de règne d’Ely Ould Mohamed Vall, président du Conseil militaire pour la justice et la démocratie (Cmjd). Hier, les Mauritaniens qui assistaient à leur premier second tour à une élection présidentielle avait le choix entre Sidy Ould Cheikh Abdellahi (candidat indépendant), arrivé en tête au premier tour et Ahmed Ould Daddah, du Rassemblement des forces démocratiques (Rfd).
Dès les premières heures de la matinée, Nouakchott avait été complètement quadrillée par les éléments de la Garde nationale armés jusqu’aux dents. Au niveau des différents carrefours de la capitale mauritanienne, ce sont les dispositifs impressionnants des forces de l’ordre qui jalonnent les rues qui constituent le baromètre de l’enjeu de ce scrutin. Craignait-on des risques de débordements ou de tensions ? En tout cas, malgré les suspicions ou les rumeurs de manifestations prêtées aux partisans du candidat du Rfd, Nouakchott est resté vraiment calme et tranquille durant toute la journée du scrutin, où 1 million 130 mille 637 électeurs répartis sur 2 370 bureaux de vote, sur l’étendue du territoire national ont accompli leur devoir.
Sous un soleil curieusement discret ces derniers temps et qui de temps à autre, dardait ses fins rayons sur la capitale de la Rim, les électeurs ne se sont pas bousculés pour exécuter leur cinquième devoir civique de l’année pour couronner leur entrée dans l’ère de la démocratie, après plusieurs décennies de coup d’Etat. Et cette élection marquera certainement la fin des putschs militaires qui ont jalonné l’histoire de la Mauritanie depuis son accession à la souveraineté internationale. «Avec l’élection démocratique d’un président venu au pouvoir dans la constitutionalité et la légalité, choisi par le peuple mauritanien dans sa majorité, il n y a aucune raison que le pays entre de nouveau dans une autre transition militaire. Car, la Mauritanie est devenue un pays qui a des fondements solides», avance Ely Ould Vall.
Peut-être que le message n’a pas été bien entendu par ses concitoyens qui ont traîné les pieds hier. Car, au niveau de plusieurs centres de vote disséminés un peu partout dans la capitale, l’affluence est faible, contrairement au premier tour où les queues d’électeurs se sont formées, dès les premières heures de la matinée. Ceci s’expliquerait, d’après plusieurs observateurs, par le manque d’engouement pour l’élection, alors que le 11 mars regorgeait d’enjeux avec les dix-neuf candidats qui se disputaient le fauteuil présidentiel. Ce qui expliquerait pour l’instant le faible taux de participation, qui tournerait à la fermeture des bureaux de vote au niveau national, d’après le ministère de l’Intérieur, des Postes et des Télécommunications autour 60 %. Le premier tour, lui, affichait un taux de 70 %.
Toutefois, les observateurs de l’Union européenne ont salué le bon déroulement du scrutin sur toute l’étendue du territoire national. «Tout a été amélioré pour assurer la transparence de l’élection présidentielle. Nous avions demandé, par exemple, d’afficher les listes électorales devant les bureaux de vote ce qui a été fait», déclare Marie Isler Béguin, présidente de la mission de l’Ue durant un point de presse tenu au Stade olympique de Nouakchott. Jusque tard dans la nuit, les premières tendances n’étaient pas encore connues.
Entre Sidy Ould Cheikh Abdellahi (24%) et Ahmed Daddah (20%), qui arrivera en tête pour devenir le premier président élu démocratiquement par tout un peuple ? En tout cas, la Mauritanie va forcément se réveiller avec son septième Chef de l’Etat. Et selon les premières tendances, il risque de se nommer Sidy Ould Cheikh Abdellahi.
Bocar SAKHO
LE QUOTIDIEN
C’est la boucle de la transition démocratique entamée par les militaires depuis le coup d’Etat qui a renversé Ould Taya, le 3 août 2005. Car ce 25 mars 2007, qui constitue la date du déroulement du second tour de l’élection présidentielle, consacre également le retour des civils au pouvoir, après 19 mois de règne d’Ely Ould Mohamed Vall, président du Conseil militaire pour la justice et la démocratie (Cmjd). Hier, les Mauritaniens qui assistaient à leur premier second tour à une élection présidentielle avait le choix entre Sidy Ould Cheikh Abdellahi (candidat indépendant), arrivé en tête au premier tour et Ahmed Ould Daddah, du Rassemblement des forces démocratiques (Rfd).
Dès les premières heures de la matinée, Nouakchott avait été complètement quadrillée par les éléments de la Garde nationale armés jusqu’aux dents. Au niveau des différents carrefours de la capitale mauritanienne, ce sont les dispositifs impressionnants des forces de l’ordre qui jalonnent les rues qui constituent le baromètre de l’enjeu de ce scrutin. Craignait-on des risques de débordements ou de tensions ? En tout cas, malgré les suspicions ou les rumeurs de manifestations prêtées aux partisans du candidat du Rfd, Nouakchott est resté vraiment calme et tranquille durant toute la journée du scrutin, où 1 million 130 mille 637 électeurs répartis sur 2 370 bureaux de vote, sur l’étendue du territoire national ont accompli leur devoir.
Sous un soleil curieusement discret ces derniers temps et qui de temps à autre, dardait ses fins rayons sur la capitale de la Rim, les électeurs ne se sont pas bousculés pour exécuter leur cinquième devoir civique de l’année pour couronner leur entrée dans l’ère de la démocratie, après plusieurs décennies de coup d’Etat. Et cette élection marquera certainement la fin des putschs militaires qui ont jalonné l’histoire de la Mauritanie depuis son accession à la souveraineté internationale. «Avec l’élection démocratique d’un président venu au pouvoir dans la constitutionalité et la légalité, choisi par le peuple mauritanien dans sa majorité, il n y a aucune raison que le pays entre de nouveau dans une autre transition militaire. Car, la Mauritanie est devenue un pays qui a des fondements solides», avance Ely Ould Vall.
Peut-être que le message n’a pas été bien entendu par ses concitoyens qui ont traîné les pieds hier. Car, au niveau de plusieurs centres de vote disséminés un peu partout dans la capitale, l’affluence est faible, contrairement au premier tour où les queues d’électeurs se sont formées, dès les premières heures de la matinée. Ceci s’expliquerait, d’après plusieurs observateurs, par le manque d’engouement pour l’élection, alors que le 11 mars regorgeait d’enjeux avec les dix-neuf candidats qui se disputaient le fauteuil présidentiel. Ce qui expliquerait pour l’instant le faible taux de participation, qui tournerait à la fermeture des bureaux de vote au niveau national, d’après le ministère de l’Intérieur, des Postes et des Télécommunications autour 60 %. Le premier tour, lui, affichait un taux de 70 %.
Toutefois, les observateurs de l’Union européenne ont salué le bon déroulement du scrutin sur toute l’étendue du territoire national. «Tout a été amélioré pour assurer la transparence de l’élection présidentielle. Nous avions demandé, par exemple, d’afficher les listes électorales devant les bureaux de vote ce qui a été fait», déclare Marie Isler Béguin, présidente de la mission de l’Ue durant un point de presse tenu au Stade olympique de Nouakchott. Jusque tard dans la nuit, les premières tendances n’étaient pas encore connues.
Entre Sidy Ould Cheikh Abdellahi (24%) et Ahmed Daddah (20%), qui arrivera en tête pour devenir le premier président élu démocratiquement par tout un peuple ? En tout cas, la Mauritanie va forcément se réveiller avec son septième Chef de l’Etat. Et selon les premières tendances, il risque de se nommer Sidy Ould Cheikh Abdellahi.
Bocar SAKHO
LE QUOTIDIEN