FORUM DES ORGANISATIONS NATIONALES
DES DROITS HUMAINS EN MAURITANIE
(FONADH)
DECLARATION
Depuis quelques semaines notre pays connait une situation d’insécurité inquiétante. En effet, outre les crimes crapuleux, de plus en plus fréquents dans les zones urbaines, nous avons assisté, avec stupéfaction, le 24 décembre dernier, à un véritable carnage : l’assassinat de quatre touristes français, qui avaient choisi notre pays pour y passer une partie de leurs traditionnelles et non moins sacrées fêtes de fin d’années. Et, comme pour narguer la conscience du peuple mauritanien et celle de tous les peuples du monde, épris de paix et de justice, on découvre, avec non moins de douleur, l’assassinat de trois soldats mauritaniens d’une garnison située en plein désert, morts dans l’exercice de leur noble mission de protection de notre souveraineté nationale et de l’intégrité de notre territoire.
Ces deux types de crimes odieux sont des manifestations indignes de notre tradition d’hospitalité et de paix. Ils n’ont pas manqué de susciter l’inquiétude de l’ensemble des composantes de notre opinion publique nationale. En effet, les situations d’insécurité, marquées par des assassinats froids et aveugles, que connaissent certains pays, ne sont souhaitables pour aucun pays au monde. Elles entretiennent des haines tenaces qui entravent toute action de développement, d’unité nationale et de solidarité humaine.
Cette situation n’est toutefois pas étrangère à notre passé récent marqué notamment par des exécutions extrajudiciaires impunies, des exclusions sur des bases raciales, régionales et tribales et un terrorisme d’Etat.
Aujourd’hui, il est question de reconstruire une Mauritanie réconciliée avec elle-même, libre, démocratique et prospère. Cette œuvre impose à tout citoyen imbu de principes d’égalité, de paix et de solidarité, une prise de conscience aigue des enjeux nationaux. Elle implique également une plus grande vigilance de la part des pouvoirs publics et un renforcement des mesures de sécurité des personnes et de leurs biens.
Face à cette situation très préoccupante, nous, les militants et dirigeants des organisations des droits humains regroupées au sein du FONADH:
Ø dénonçons avec force les crimes odieux commis aux environs d’Aleg (contre les touristes français) et à El Ghallaouiya (contre les militaires mauritaniens) ;
Ø demandons aux autorités d’engager tous les moyens pour arrêter les auteurs de ces crimes lâches, afin de les traduire devant un tribunal régulier et leur assurer un procès juste et équitable ;
Ø exhortons les autorités á plus de fermeté dans la lutte contre l’Impunité et la banalisation des crimes les plus graves (crimes contre les personnes et les biens publics et privés, la drogues et autres crimes économiques etc…) ;
Ø exprimons notre profonde compassion aux familles françaises et mauritaniennes éplorées ;
Ø demandons aux autorités nationales de prendre toutes les mesures utiles, avec intelligence et discernement, pour renforcer la sécurité publique ;
Ø invitons tous les citoyens mauritaniens épris de paix et de justice, à œuvrer en faveur du respect scrupuleux des droits humains inaliénables.
Fait à Nouakchott, le 29 décembre 2007
Le Secrétariat Exécutif du FONADH
Source :Site COPECO/89Rim
P. Diado
DES DROITS HUMAINS EN MAURITANIE
(FONADH)
DECLARATION
Depuis quelques semaines notre pays connait une situation d’insécurité inquiétante. En effet, outre les crimes crapuleux, de plus en plus fréquents dans les zones urbaines, nous avons assisté, avec stupéfaction, le 24 décembre dernier, à un véritable carnage : l’assassinat de quatre touristes français, qui avaient choisi notre pays pour y passer une partie de leurs traditionnelles et non moins sacrées fêtes de fin d’années. Et, comme pour narguer la conscience du peuple mauritanien et celle de tous les peuples du monde, épris de paix et de justice, on découvre, avec non moins de douleur, l’assassinat de trois soldats mauritaniens d’une garnison située en plein désert, morts dans l’exercice de leur noble mission de protection de notre souveraineté nationale et de l’intégrité de notre territoire.
Ces deux types de crimes odieux sont des manifestations indignes de notre tradition d’hospitalité et de paix. Ils n’ont pas manqué de susciter l’inquiétude de l’ensemble des composantes de notre opinion publique nationale. En effet, les situations d’insécurité, marquées par des assassinats froids et aveugles, que connaissent certains pays, ne sont souhaitables pour aucun pays au monde. Elles entretiennent des haines tenaces qui entravent toute action de développement, d’unité nationale et de solidarité humaine.
Cette situation n’est toutefois pas étrangère à notre passé récent marqué notamment par des exécutions extrajudiciaires impunies, des exclusions sur des bases raciales, régionales et tribales et un terrorisme d’Etat.
Aujourd’hui, il est question de reconstruire une Mauritanie réconciliée avec elle-même, libre, démocratique et prospère. Cette œuvre impose à tout citoyen imbu de principes d’égalité, de paix et de solidarité, une prise de conscience aigue des enjeux nationaux. Elle implique également une plus grande vigilance de la part des pouvoirs publics et un renforcement des mesures de sécurité des personnes et de leurs biens.
Face à cette situation très préoccupante, nous, les militants et dirigeants des organisations des droits humains regroupées au sein du FONADH:
Ø dénonçons avec force les crimes odieux commis aux environs d’Aleg (contre les touristes français) et à El Ghallaouiya (contre les militaires mauritaniens) ;
Ø demandons aux autorités d’engager tous les moyens pour arrêter les auteurs de ces crimes lâches, afin de les traduire devant un tribunal régulier et leur assurer un procès juste et équitable ;
Ø exhortons les autorités á plus de fermeté dans la lutte contre l’Impunité et la banalisation des crimes les plus graves (crimes contre les personnes et les biens publics et privés, la drogues et autres crimes économiques etc…) ;
Ø exprimons notre profonde compassion aux familles françaises et mauritaniennes éplorées ;
Ø demandons aux autorités nationales de prendre toutes les mesures utiles, avec intelligence et discernement, pour renforcer la sécurité publique ;
Ø invitons tous les citoyens mauritaniens épris de paix et de justice, à œuvrer en faveur du respect scrupuleux des droits humains inaliénables.
Fait à Nouakchott, le 29 décembre 2007
Le Secrétariat Exécutif du FONADH
Source :Site COPECO/89Rim
P. Diado