APPEL INAL 2012
Une répression atroce s’est abattue sur la communauté négro-mauritanienne de Mauritanie durant les années 80 et 90. Ces violations graves des droits humains, massives, individuelles et collectives, marquées par la déportation des populations vers le Sénégal et le Mali, la destruction des habitations, l’expropriation des terres dans la vallée du fleuve, les arrestations arbitraires suivies d’exactions extrajudiciaires ont été commises injustement sur des populations innocentes.
Le paroxysme fût atteint dans la nuit du 27 au 28 Novembre 1990. Pour « fêter » le trentième anniversaire de l’accession à l’indépendance de la Mauritanie, vingt huit militaires négro-mauritaniens furent pendus à Inal. Depuis lors, cette date du 28 Novembre est célébrée par les victimes de cette barbarie et par leurs sympathisants dans le deuil et le recueillement à la mémoire des martyrs.
La reconnaissance par les autorités de ces crimes inacceptables, n’est malheureusement pas accompagnée d’une volonté politique intégrant un processus inclusif qui prend en charge toutes les dimensions de ces questions pour un règlement global, juste et équitable afin de permettre aux victimes et ayants droit de recouvrer leurs droits imprescriptibles et de les rétablir dans leurs dignités.
La Mauritanie vient de ratifier les instruments juridiques traitant de la lutte contre l’impunité, les traitements inhumains, avilissants et dégradants. Ce pas franchis, devant favoriser l’avènement de notre pays, dans le sillage des nations sécularisées, au respect des droits humains, ne pourrait être réalité que dans une action rétrospective de volonté de diagnostiquer les tares qui fragilisent notre unité. La politique de l’autruche, sans lendemain sûr, doit céder la place à un engagement fort pour un dialogue franc, juste, sans tabou ni complexe.
Conscients de ces enjeux, l’initiative des journées de souvenirs aux martyrs d’Inal, lance un appel à :
Ø tous les citoyens Mauritaniens, organisations de droits de l’homme, partis politiques et toute bonne volonté individuelle ou collective à la mobilisation pour accompagner la célébration de cette journée de mémoire aux martyrs d’Inal et par extension à toutes les victimes d’injustice de toutes formes perpétrées dans notre pays ;
Ø la conjugaison de toutes les forces militantes pour la justice, gage de l’ancrage de la démocratie, afin de plaider pour un dialogue inclusif visant le traitement des violations liées au racisme et à l’esclavage dans toutes leurs dimensions ;
Ø un plaidoyer pour un règlement de ces questions précitées dans le respect des instruments juridiques nationaux et internationaux et des mécanismes déjà expérimentés dans des cas similaires.
A l’intention de l’Etat de Mauritanie, nous exigeons :
La construction, à INAL, d'un Mémorial pour les Martyrs.
L’adoption des enfants de Martyrs comme des pupilles de la Nation.
L’application du décret d'identification des sépultures.
L’annulation de la loi d’amnistie de juin 1993.
Le respect des normes et mécanismes de la justice transitionnelle.
La mise en place d’une commission indépendante et autonome pour le règlement des violations graves des droits humains.
L’indemnisation adéquate des victimes et ayant-droits.
Nouakchott, le 14 Novembre 2012
Source: COVIRE
Une répression atroce s’est abattue sur la communauté négro-mauritanienne de Mauritanie durant les années 80 et 90. Ces violations graves des droits humains, massives, individuelles et collectives, marquées par la déportation des populations vers le Sénégal et le Mali, la destruction des habitations, l’expropriation des terres dans la vallée du fleuve, les arrestations arbitraires suivies d’exactions extrajudiciaires ont été commises injustement sur des populations innocentes.
Le paroxysme fût atteint dans la nuit du 27 au 28 Novembre 1990. Pour « fêter » le trentième anniversaire de l’accession à l’indépendance de la Mauritanie, vingt huit militaires négro-mauritaniens furent pendus à Inal. Depuis lors, cette date du 28 Novembre est célébrée par les victimes de cette barbarie et par leurs sympathisants dans le deuil et le recueillement à la mémoire des martyrs.
La reconnaissance par les autorités de ces crimes inacceptables, n’est malheureusement pas accompagnée d’une volonté politique intégrant un processus inclusif qui prend en charge toutes les dimensions de ces questions pour un règlement global, juste et équitable afin de permettre aux victimes et ayants droit de recouvrer leurs droits imprescriptibles et de les rétablir dans leurs dignités.
La Mauritanie vient de ratifier les instruments juridiques traitant de la lutte contre l’impunité, les traitements inhumains, avilissants et dégradants. Ce pas franchis, devant favoriser l’avènement de notre pays, dans le sillage des nations sécularisées, au respect des droits humains, ne pourrait être réalité que dans une action rétrospective de volonté de diagnostiquer les tares qui fragilisent notre unité. La politique de l’autruche, sans lendemain sûr, doit céder la place à un engagement fort pour un dialogue franc, juste, sans tabou ni complexe.
Conscients de ces enjeux, l’initiative des journées de souvenirs aux martyrs d’Inal, lance un appel à :
Ø tous les citoyens Mauritaniens, organisations de droits de l’homme, partis politiques et toute bonne volonté individuelle ou collective à la mobilisation pour accompagner la célébration de cette journée de mémoire aux martyrs d’Inal et par extension à toutes les victimes d’injustice de toutes formes perpétrées dans notre pays ;
Ø la conjugaison de toutes les forces militantes pour la justice, gage de l’ancrage de la démocratie, afin de plaider pour un dialogue inclusif visant le traitement des violations liées au racisme et à l’esclavage dans toutes leurs dimensions ;
Ø un plaidoyer pour un règlement de ces questions précitées dans le respect des instruments juridiques nationaux et internationaux et des mécanismes déjà expérimentés dans des cas similaires.
A l’intention de l’Etat de Mauritanie, nous exigeons :
La construction, à INAL, d'un Mémorial pour les Martyrs.
L’adoption des enfants de Martyrs comme des pupilles de la Nation.
L’application du décret d'identification des sépultures.
L’annulation de la loi d’amnistie de juin 1993.
Le respect des normes et mécanismes de la justice transitionnelle.
La mise en place d’une commission indépendante et autonome pour le règlement des violations graves des droits humains.
L’indemnisation adéquate des victimes et ayant-droits.
Nouakchott, le 14 Novembre 2012
Source: COVIRE