Encore une fois, Saleh Ould Hanana, président du parti HATEM, enfourche de nouveau le siège tournant de président de la Coordination de l’opposition démocratique (COD), qui a pratiquement vu tous les leaders s’y succéder. Mais le slogan "Aziz dégage ! " reste encore un simple appel dans le désert. A moins de trouver une autre formule, les marches populaires à Nouakchott et les sit-in avortés à la Place Ibn Abass semblent n’avoir aucun effet sur le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz qui s’incruste. En moins de disposer d’une force armée derrière soi, les changements populaires type Printemps arabe, paraissent d’une inefficacité navrante en Mauritanie.
Alors qu’il s’apprête à assurer pour la énième fois la présidence tournante de la COD, le président du parti HATEM et putschiste malheureux du 6 juin 2003 contre Ould Taya, prévoit déjà pour sa nouvelle législature une batterie d’activités et de manifestation jugée d’exceptionnelles, notamment au cours du mois béni de Ramadan qui s’annonce. A l’affiche, des conférences et des soirées non seulement sur la bataille inexorable pour le départ du régime de Mohamed Ould Abdel Aziz, mais aussi des solutions pour le règlement du conflit au Nord Mali.
En attendant, Ould Hanana inaugurera sa législature par la énième "Grande marche " de l’opposition prévue le 18 juillet courant. Un meeting de mobilisation est également au programme à la mythique place Ibn Abass. Deux faits importants pourront cependant fouetter l’ardeur de l’opposition, le retour sur scène du président de l’UFP (Union des forces du progrès) Mohamed Ould Maouloud, après près de neuf mois d’absence pour maladie, et la reconnaissance du nouveau parti "Avenir" dirigé par les anciens leaders de la cellule de crise APP.
C’est dans ce cadre que s’inscrit la conférence de presse animée lundi dernier par Ould Maouloud dans son premier contact avec ses militants et l’opinion publique, à travers la conférence de presse qu’il a personnellement animé à l’ancienne Maison des jeunes de Nouakchott. Le leader de l’UFP, qui n’a pas manqué de remercier l’Etat mauritanien pour l’aide apporté dans ses coûteux soins à l’étranger, s’apprête sans aucun doute à lui faire la guerre les jours prochains, dans la mesure où il inscrit son combat dans celui de l’opposition qui exige le départ de Mohamed Ould Abdel Aziz du pouvoir. Trois défis ont jusque-là nourri sa bataille politique, dira-t-il en substance, notamment, le défi sécuritaire, la sècheresse et la crise politique. Il inscrit surtout sa propre vision par rapport aux solutions à apporter à ces différents défis, dans le sillage des options adoptées par la COD et son parti, l’UFP. Pour Ould Maouloud, toute action politique doit partir du principe de l’unicité du peuple mauritanien, précisant que le pays a besoin de tous ses leaders politiques pour toute solution de sortie de crise. Sans cela, soulignera-t-il, la Mauritanie ne pourra enregistrer le moindre progrès.
Il ajoutera que la COD a sa propre vision et d’autres forces ont également la leur et qu’il faudrait nécessairement que toutes ces visions trouvent un point de convergence capable de servir le pays et ses intérêts tout en mettant fin aux clivages.
C’est avec autant de conviction que le tout nouveau président du parti "Avenir ", Mohamed Ould Borboss a procédé le même jour à sa déclaration de principe, notant que la formation qui vient de naître se base sur des valeurs intrinsèques nationales et inscrit ses actions en droite ligne dans le combat que mène la COD. Constitués en majeur parti de dissidents du parti APP (Alliance populaire progressiste), longtemps repliés au sein de la "Cellule de crise ", les leaders de cette formation politique déclarent mettre en avant la construction d’un citoyen capable de relever les défis, sans oublier les préoccupations essentiels du Mauritanien lambda liées à la santé, la cherté de la vie, la baisse du niveau de l’enseignement, le chômage, les inégalités sociales et autres maux dont souffre la société mauritanienne. Les dirigeants du parti "Avenir " se sont dits également résolus à restituer à la Mauritanie sa place d’avant-garde dans le concert des nations, en particulier dans son environnement africain.
Cette ébullition pressentie de la scène politique nationale semble laisser peu de place à la concertation. Plusieurs initiatives de médiations menées par des personnalités indépendantes, dont la dernière est celle du président de l’Assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheïr semblent avoir échoué, dans leurs tentatives de rapprocher les deux protagonistes de la scène nationale, en l’occurrence la COD et la majorité au pouvoir. Le bras-de-fer qui semble vouloir déterminer les rapports de force laisse ainsi en suspens les choix démocratiques de l’opposition à l’orée d’élections législatives que le gouvernement prévoit d’organiser avant la fin de l’année en cours. Les partis formant la COD y prendront-ils part ou joueront-ils au boycott, au risque de signer leur mort politique ?
Cheikh Aïdara
Source: lauthentic
Alors qu’il s’apprête à assurer pour la énième fois la présidence tournante de la COD, le président du parti HATEM et putschiste malheureux du 6 juin 2003 contre Ould Taya, prévoit déjà pour sa nouvelle législature une batterie d’activités et de manifestation jugée d’exceptionnelles, notamment au cours du mois béni de Ramadan qui s’annonce. A l’affiche, des conférences et des soirées non seulement sur la bataille inexorable pour le départ du régime de Mohamed Ould Abdel Aziz, mais aussi des solutions pour le règlement du conflit au Nord Mali.
En attendant, Ould Hanana inaugurera sa législature par la énième "Grande marche " de l’opposition prévue le 18 juillet courant. Un meeting de mobilisation est également au programme à la mythique place Ibn Abass. Deux faits importants pourront cependant fouetter l’ardeur de l’opposition, le retour sur scène du président de l’UFP (Union des forces du progrès) Mohamed Ould Maouloud, après près de neuf mois d’absence pour maladie, et la reconnaissance du nouveau parti "Avenir" dirigé par les anciens leaders de la cellule de crise APP.
C’est dans ce cadre que s’inscrit la conférence de presse animée lundi dernier par Ould Maouloud dans son premier contact avec ses militants et l’opinion publique, à travers la conférence de presse qu’il a personnellement animé à l’ancienne Maison des jeunes de Nouakchott. Le leader de l’UFP, qui n’a pas manqué de remercier l’Etat mauritanien pour l’aide apporté dans ses coûteux soins à l’étranger, s’apprête sans aucun doute à lui faire la guerre les jours prochains, dans la mesure où il inscrit son combat dans celui de l’opposition qui exige le départ de Mohamed Ould Abdel Aziz du pouvoir. Trois défis ont jusque-là nourri sa bataille politique, dira-t-il en substance, notamment, le défi sécuritaire, la sècheresse et la crise politique. Il inscrit surtout sa propre vision par rapport aux solutions à apporter à ces différents défis, dans le sillage des options adoptées par la COD et son parti, l’UFP. Pour Ould Maouloud, toute action politique doit partir du principe de l’unicité du peuple mauritanien, précisant que le pays a besoin de tous ses leaders politiques pour toute solution de sortie de crise. Sans cela, soulignera-t-il, la Mauritanie ne pourra enregistrer le moindre progrès.
Il ajoutera que la COD a sa propre vision et d’autres forces ont également la leur et qu’il faudrait nécessairement que toutes ces visions trouvent un point de convergence capable de servir le pays et ses intérêts tout en mettant fin aux clivages.
C’est avec autant de conviction que le tout nouveau président du parti "Avenir ", Mohamed Ould Borboss a procédé le même jour à sa déclaration de principe, notant que la formation qui vient de naître se base sur des valeurs intrinsèques nationales et inscrit ses actions en droite ligne dans le combat que mène la COD. Constitués en majeur parti de dissidents du parti APP (Alliance populaire progressiste), longtemps repliés au sein de la "Cellule de crise ", les leaders de cette formation politique déclarent mettre en avant la construction d’un citoyen capable de relever les défis, sans oublier les préoccupations essentiels du Mauritanien lambda liées à la santé, la cherté de la vie, la baisse du niveau de l’enseignement, le chômage, les inégalités sociales et autres maux dont souffre la société mauritanienne. Les dirigeants du parti "Avenir " se sont dits également résolus à restituer à la Mauritanie sa place d’avant-garde dans le concert des nations, en particulier dans son environnement africain.
Cette ébullition pressentie de la scène politique nationale semble laisser peu de place à la concertation. Plusieurs initiatives de médiations menées par des personnalités indépendantes, dont la dernière est celle du président de l’Assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheïr semblent avoir échoué, dans leurs tentatives de rapprocher les deux protagonistes de la scène nationale, en l’occurrence la COD et la majorité au pouvoir. Le bras-de-fer qui semble vouloir déterminer les rapports de force laisse ainsi en suspens les choix démocratiques de l’opposition à l’orée d’élections législatives que le gouvernement prévoit d’organiser avant la fin de l’année en cours. Les partis formant la COD y prendront-ils part ou joueront-ils au boycott, au risque de signer leur mort politique ?
Cheikh Aïdara
Source: lauthentic