Le discours tenu par le coordinateur du TPMN lors de la journée de l’Avomm à Bruxelles pour la célébration des 24 ans des déportations des négros mauritaniens.
Depuis 2011, le système raciste Mauritanien a franchi une nouvelle étape dans sa politique de discrimination contre les négros Mauritaniens. Il s’agit des recensements discriminatoires et racistes dont l’unique objectif est d’écarter une importante partie des négros Mauritaniens. Initié par le général raciste, approuvé par un parlement fantoche, l’enrôlement des citoyens a été confié à des commissions politisées représentatives de la seule communauté beydane sous les ordres d’un directeur raciste, zélé et sous les ordres du général.
C’est dans ces conditions que le mouvement Touche Pas à Ma Nationalité est né pour contester dans la rue l’exclusion planifiée des négros Mauritaniens, et les résultats sont connus : arrestations ; tortures, et assassinat de nos militants.
En dehors du problème de l’enrôlement, Touche pas à ma nationalité prend en charge les problèmes de la communauté négro mauritanienne et exige :
1. Le partage du pouvoir
2. L’officialisation des langues nationales (pular, soninké et wolof)
3. La restitution des terres de la vallée du fleuve Sénégal spoliées au profit d’hommes d’affaires maures et étrangers
4. Un découpage électoral logique
5. L’éradication de l’esclavage
6. L’égalité des chances
7. Le règlement juste et définitif de la question du passif humanitaire
8. Le renforcement de la démocratie impliquant une véritable séparation des pouvoirs
9. Un plus grand accès des autres identités nationales aux médias publics et l’octroi de licences pour la création de radio et télévision privées qui ont été accordées seulement aux maures
10. L’enrôlement des citoyens mauritaniens vivant à l’étranger dans les mêmes conditions que ceux qui sont au pays
La discrimination commence avec la mise en place des commissions qui pilotent les opérations d’enrôlement. Sur douze (12) membres que comptent la commission nationale un (1) seul est noir. Sur cinquante et quatre (54) membres que comptent les commissions départementales seulement quatre sont noires. Ce déséquilibre est à l’origine du traitement humiliant que subissent les noirs candidats à l’enrôlement qui prend les allures d’un véritable interrogatoire s’il s’agit de citoyens noirs. Un noir pouvait être rejeté et considéré comme étranger à cause de son patronyme ou faute de ne pas parler hassanya, l’arabe dialectal.
Le règlement de la question de l’enrôlement passera forcement par :
- La dissolution des commissions qui ne sont pas représentatives de toutes les communautés mauritaniennes ;
- La mise en place de nouvelles commissions avec l’implication de la société civile.
Aujourd’hui, les règles de l’enrôlement sont systématiquement violées. Ces derniers mois des négros Mauritaniens dont les parents sont décédés et ayant présenté des certificats de décès sont injustement rejetés. La corruption devient une pratique au niveau de certains centres d’enrôlement.
Des règles coercitives sont appliquées sans aucun fondement par les responsables des centres pour compliquer l’enrôlement des citoyens noirs.
Les règles deviennent de plus en plus coercitives. L’Etat raciste exige une carte de séjour aux candidats à l’enrôlement vivant à l’étranger et les conditions d’obtention de passeports deviennent plus difficiles. Touche pas à ma nationalité promet de mener une bataille rude pour faire échouer le régime raciste dans son projet d’expulsion des noirs.
En conséquence, nous demandons à la communauté nationale et internationale, aux acteurs des droits de l’Homme de jouer leur rôle pour aider à mettre fin à un raciste d’Etat érigé en système de domination. Invitons des observateurs neutres et honnêtes à mener des enquêtes sérieuses pour mieux s’enquérir de l’ampleur de cette situation de misère et d’exclusion dont sont victimes les noirs. L’esclavage continu sous toutes ses formes dans ce pays. Les dispositions criminalisant les pratiques esclavagistes ne sont pas appliquées.
Aujourd’hui cette discrimination frappe encore les noirs qui sont marginalisés dans tous les secteurs.
Aujourd’hui, les noirs restent encore discriminés ils sont sous représentés dans les cercles de décisions.
Devant cette situation grave, la réalisation du pole négro-mauritanien suggéré par Touche pas à ma nationalité est la seule issue capable de mettre fin à cette domination qui dure depuis l’indépendance.
Thiam Amadou Ajiby
Coordinateur du TPMN en France
(à suivre)
avomm.com
Depuis 2011, le système raciste Mauritanien a franchi une nouvelle étape dans sa politique de discrimination contre les négros Mauritaniens. Il s’agit des recensements discriminatoires et racistes dont l’unique objectif est d’écarter une importante partie des négros Mauritaniens. Initié par le général raciste, approuvé par un parlement fantoche, l’enrôlement des citoyens a été confié à des commissions politisées représentatives de la seule communauté beydane sous les ordres d’un directeur raciste, zélé et sous les ordres du général.
C’est dans ces conditions que le mouvement Touche Pas à Ma Nationalité est né pour contester dans la rue l’exclusion planifiée des négros Mauritaniens, et les résultats sont connus : arrestations ; tortures, et assassinat de nos militants.
En dehors du problème de l’enrôlement, Touche pas à ma nationalité prend en charge les problèmes de la communauté négro mauritanienne et exige :
1. Le partage du pouvoir
2. L’officialisation des langues nationales (pular, soninké et wolof)
3. La restitution des terres de la vallée du fleuve Sénégal spoliées au profit d’hommes d’affaires maures et étrangers
4. Un découpage électoral logique
5. L’éradication de l’esclavage
6. L’égalité des chances
7. Le règlement juste et définitif de la question du passif humanitaire
8. Le renforcement de la démocratie impliquant une véritable séparation des pouvoirs
9. Un plus grand accès des autres identités nationales aux médias publics et l’octroi de licences pour la création de radio et télévision privées qui ont été accordées seulement aux maures
10. L’enrôlement des citoyens mauritaniens vivant à l’étranger dans les mêmes conditions que ceux qui sont au pays
La discrimination commence avec la mise en place des commissions qui pilotent les opérations d’enrôlement. Sur douze (12) membres que comptent la commission nationale un (1) seul est noir. Sur cinquante et quatre (54) membres que comptent les commissions départementales seulement quatre sont noires. Ce déséquilibre est à l’origine du traitement humiliant que subissent les noirs candidats à l’enrôlement qui prend les allures d’un véritable interrogatoire s’il s’agit de citoyens noirs. Un noir pouvait être rejeté et considéré comme étranger à cause de son patronyme ou faute de ne pas parler hassanya, l’arabe dialectal.
Le règlement de la question de l’enrôlement passera forcement par :
- La dissolution des commissions qui ne sont pas représentatives de toutes les communautés mauritaniennes ;
- La mise en place de nouvelles commissions avec l’implication de la société civile.
Aujourd’hui, les règles de l’enrôlement sont systématiquement violées. Ces derniers mois des négros Mauritaniens dont les parents sont décédés et ayant présenté des certificats de décès sont injustement rejetés. La corruption devient une pratique au niveau de certains centres d’enrôlement.
Des règles coercitives sont appliquées sans aucun fondement par les responsables des centres pour compliquer l’enrôlement des citoyens noirs.
Les règles deviennent de plus en plus coercitives. L’Etat raciste exige une carte de séjour aux candidats à l’enrôlement vivant à l’étranger et les conditions d’obtention de passeports deviennent plus difficiles. Touche pas à ma nationalité promet de mener une bataille rude pour faire échouer le régime raciste dans son projet d’expulsion des noirs.
En conséquence, nous demandons à la communauté nationale et internationale, aux acteurs des droits de l’Homme de jouer leur rôle pour aider à mettre fin à un raciste d’Etat érigé en système de domination. Invitons des observateurs neutres et honnêtes à mener des enquêtes sérieuses pour mieux s’enquérir de l’ampleur de cette situation de misère et d’exclusion dont sont victimes les noirs. L’esclavage continu sous toutes ses formes dans ce pays. Les dispositions criminalisant les pratiques esclavagistes ne sont pas appliquées.
Aujourd’hui cette discrimination frappe encore les noirs qui sont marginalisés dans tous les secteurs.
Aujourd’hui, les noirs restent encore discriminés ils sont sous représentés dans les cercles de décisions.
Devant cette situation grave, la réalisation du pole négro-mauritanien suggéré par Touche pas à ma nationalité est la seule issue capable de mettre fin à cette domination qui dure depuis l’indépendance.
Thiam Amadou Ajiby
Coordinateur du TPMN en France
(à suivre)
avomm.com