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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Contribution au rétablissement de la vérité sur le peuplement historique de la Mauritanie (Suite)


Contribution au rétablissement de la vérité sur le peuplement historique de la Mauritanie (Suite)
La dynastie des Laam Termess 1122-1456

C’est une dynastie des peuls Jaawbé qui a régné sur le Fuuta de 1122 à 1456. Avant d’arriver au Fuuta actuel, ils ont transité par le Wagadu, le Massina, Tichitt, Guiimi prés d’Aleg et Hooré Weendu qu’on appelle Tamourt-En naaj qui était le centre de leur royaume laaci-weendu était leur capitale devenu actuellement Ksar-al Barka.

De là, ils descendirent vers le sud et l’ouest pour fonder la ville de Guiimi prés d’Aleg qui fut plus tard, le chef-lieu de leur Confédération. Ce sont eux que les Hassan leurs voisins du nord appellent iday-djé (c’est-à-dire les descendants de jaaye) Leur Ardo serait Yero Diido, fils de Ardo ndjobbo joomen.

Non loin d’Aleg, les Kideyatt ardouban petites montagnes d’Ardouban seraient ainsi appelés d’après le nom d’un de leur Ardo Mbaan. Les iday-dje vivaient en compagnie des iday-djémolli qui sont apparentés aux fulbé : ce serait des jaawambé et mabubé devenus maures. Ils seraient originaires de la cité de njawan dans le Kuwar.

Toutes ces dynasties qui ont régné sur le Fuuta excepté Laam-taaga et Laam-termess avaient pour capitale le village de Jingé plus connu sous le nom de Tumberé Jiingé situé sur le Fori dans la vallée du Gorgol à peu prés 15km de Kaédi.

C’est dans ce même village de Jiingé que se trouvent les tombeaux des hommes aussi célèbres que Thierno Souleymane Baal et Samba Gueladio Jeegui. Une telle cité ne doit pas tomber dans l’oubli, le ministère de la culture devrait en prendre connaissance et la ressusciter en raison du rôle important joué par cette cité dans l’histoire du Fuuta Mauritanien.

A la chute de la dynastie des Laam-Termess, le Fuuta fut dominé par le Burba du Djolof qui s’appelle Cukli n-jiklaan de 1456. Cette domination se manifesta par le partage du territoire en 4 provinces dont la gestion a été confiée aux Farba dont les plus puissants sont Farba Jowol, Farba Waalaldé, Farmbaal et le Laam Tooro.

Le Fuuta est alors administré par les Farba au nom du Burba à qui ils envoient annuellement une partie du tribut levé sur les Fulbé gardant le reste pour eux. Ce sont les chefs de ces provinces qui on libéré le Fuuta de la tutelle des jaawbé et ont organisé la résistance contre les berbères almoravides. A cette occasion Farba jowol Ahmad Moyé est nommé chef du Ngeenaar, donc des redoutables guerriers du ngeenaar. Auparavant ce Farba d’origine soninké était le représentant du chef de la dynastie des manna. Mbegni Légentin nommé Faambal du Booseya à Kaédi.

Il administrait les populations du MBaal (Haayré-Mbaal) dont la majorité était constituée des Fulbé du même nom. Il résidait tout prés de Kaédi au pied de la colline. Son domaine englobait une partie de l’ancien cercle du Gorgol. Mbégni Legentin opposa une résistance farouche à koli Tenella qui n’en vint à bout que grâce à la trahison et au ralliement de Kerkumbel son frère qui fut ensuite nommé Farmbal.

Weindé Dieng est nommé chef du Laaw.Ali Eli Banna Sall nommé chef du Laam Toore. Le contrôle du Fuuta par les Farba sous la direction du Burba Djolof a duré jusqu’à 1506 date à partir de laquelle le relâchement de l’autorité des Burba a engendré la guerre entre les Farba dont a profité Koli Tenella pour conquérir le pays et asseoir une autorité. L’anarchie due à la guerre entre les Farba a duré de 1506 à 1526.

Le règne de la dynastie Deeniyaanké de koli Tenella et ses descendants a remplacé celui des Farba (1520 à 1776 koli). La fin de la dynastie Deeniyaanké et des Satigui a été causé par la révolution théocratique de Souleymane Baal en 1776.

Aux quatre provinces que sont le Ngeenar, le Bossoya, le Laaw et le Tooro, il y a lieu d’ajouter deux autres qui sont le Yirlaabé et Hebiyaabé et le Halaaybé. Le territoire de chacune de ces provinces s’étend de part et d’autre du fleuve Sénégal. A l’indépendance des Etats, le Sénégal et la Mauritanie possèdent chacun une partie du territoire de ces différentes provinces.

Ces provinces peuvent être considérées au même titre que les émirats du Trarza, Brakna, de l’Adrar et du Tagant, certes moins étendus territorialement pour certaines, mais d’égale valeur quant aux hommes qui les dirigeaient. Les célèbres Farba et Satigui qui les dirigeaient se trouvent du côté mauritanien en majorité.

L’une des conclusions qu’on peut tirer de ce qui précède, est que le peuple Mauritanien est un peuple métis, et c’est dans le métissage qu’il trouvera son salut.

Pour illustrer ce métissage je donne ici quelques exemples significatifs
:

-Les Mechdoufs et les Oulad Mbareck sont fortement métissés avec les Soninké, les Fulbé et Bambara.

-Les Lakhlal le sont avec les Soninkés

La célèbre famille des Cheikh :

- Cheikh Mohamed Fadhel, Cheikh El Hadrami, Cheikh Saad Bouh, Cheikh Sidi Bouya ont pour mère Khadijetou fille de Boubacar Baal lui-même fils du célébre Marabou Thierno Souleymane Baal. C’est lui qui combattit les tribus maures qui imposaient au Fuuta le paiement d’un tribut appelé par les gens du Fuuta Moudo Horma, jusqu'à sa suppression.

- La famille des Ehel Meyda descendrait de koli Tenella.

La tribu des Dedj molle serait d’origine Fulbé jaawbé devenue maure par assimilation.

Par ailleurs, des cités historiques tels que Walata, shinghitti, Tichitt ont été habités pour la première fois par des soninké. Shinghitti signifie en Soninké : Sii-nguédé c’est –à-dire le puits du cheval. Sa mosquée qui fait 16 à 17m de hauteur et qui constitue la fierté des gens de Bilad Shinghitti a été construite par un Soninké du nom de Namori Kamara en 620 après le Prophète Mohamed(P.S.L). Il y fut imam. Son nom était sur le mur de la mosquée, s’il n’a pas été effacé.

La ville de Walata s’appelait « Biiru » c'est-à-dire les hangars en Soninké. Cette cité historique a changé de nom pour être Djoulata à cause de son activité commerciale. Puis le Djoulata a été déformé pour devenir Walata.

Je constate en passant qu’il est étonnant que nos historiens, poètes, et Autorités politiques et religieuses qui à l’occasion des cérémonies relatives à ces cités vantent avec autant de fierté les mérites de ces cités sans faire allusion au passage de l’élément Soninké qui pourtant crève les yeux. S’agit-il d’une ignorance de ces faits ? D’une omission ou de la volonté manifeste de déformer l’histoire ? Alors que ces cités sont connues dans leur vraie histoire par de grands historiens arabes et européens qui conservent jalousement leurs archives dans leurs bibliothèques ?

Par Oïga Abdoulaye


1ère partie
2ème partie

Source: Le Quotidien de Nouakchott VIA AJD/MR
Jeudi 23 Août 2012 - 15:37
Jeudi 23 Août 2012 - 15:53
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