Dans l’après-midi de samedi 9/6/2012, la rue située entre la Polyclinique et le marché portant son nom était la scène de violents affrontements entre la police et les manifestants du mouvement "IRA", affrontements qui ont abouti au décès du défunt Cheikh Ould Almoualla. Des sites Internet avaient rapporté les nouvelles de la mort au cours des heures suivantes, mettant en cause l’effet des grenades par lesquelles la police avait bombardé les manifestants. Mais la direction de la sûreté a publié hier soir une déclaration dans laquelle elle a nié tout lien entre la mort et l'intervention de la police, accusant Mohammed Emoustapha ould Bedredine député et vice-président de l’UFP de diffuser des rumeurs pouvant être la source de l’information publiée par les sites électroniques.
Tout en présentant nos condoléances à la famille endeuillée du défunt, et souhaitant pour lui miséricorde et clémence et pour sa famille patience et consolation, nous informons la direction de la sûreté que le président Bedredine a appris la triste nouvelle plusieurs heures après l’évènement par l’un des sites électroniques. Son premier contact avec la famille éplorée a eu lieu lorsqu’il était venu lui présenter les condoléances vingt-quatre heures après. Nous ne manquerons pas quand même de nous interroger sur les raisons qui ont poussé un grand nombre de policiers à accompagner le corps du défunt jusqu’à l'hôpital, ainsi que sur l’interrogatoire de son frère et du médecin de garde. Des faits pour le moins inhabituels et suspects. En ce qui concerne les circonstances de la mort de Cheikh ould Almoualla, nous en avons pris connaissance d'abord suite à une visite sur les lieux qui nous avait permis de communiquer avec des témoins directs de l'incident. Le défunt était dans sa boutique quand des grenades ont été jetées dans la rue située devant celle-ci, couvrant de fumées tout l’espace environnant et pénétrant dans tous les locaux avoisinants. C’est à ce moment qu’il est sorti de la boutique souffrant d’un malaise. Il a fermé son commerce avant d’aller acheter une bouteille d’eau minérale d'un magasin voisin, et immédiatement après avoir bu de l'eau, il a commencé à vomir et a continué ainsi jusqu’à son décès. Des témoins oculaires rapportent que le défunt n'a été transféré à l'hôpital qu’après sa mort. Il reste à dire que cet incident tragique entre dans le cadre de la répression perpétrée par les autorités sécuritaires, une répression qui a augmenté de férocité et de cruauté ces derniers temps. En effet, les forces de l’ordre sont devenues plus promptes à se servir partout des moyens de répression, même celles pouvant provoquer mort d’homme. Cela est arrivé plus d'une fois lors d'affrontements avec les manifestants de l’Université, de l'Institut Supérieur, de la Faculté de médecine, du sit-in de l’opposition à la place Ibn Abbas et lors de bien d’autres rassemblements pacifiques. Signalons que ces autorités ont à chaque fois essayé d'effacer les traces de leurs agressions contre les citoyens et empêché les responsables concernés d'enquêter sur ces agressions. C’était le cas lors de la mort du jeune Lamine Manga, abattu à balles réelles à Maghama, quand le procureur de la République n’avait même pas daigné enquêter sur sa disparition. Et les exemples ne manquent pas.
A l'Union des Forces de Progrès:
1 - Nous condamnons cette oppression excessive qui devient une menace réelle pour la vie de citoyens innocents et pour leurs biens.
2 – Nous rejetons les accusations de la direction de la sûreté contre le vice-président et député Mohammed Elmoustapha ould Bedredine. Ces accusations ne sont rien d'autre qu'une tentative désespérée de la part de la DGSN pour se soustraire à ses responsabilités.
3 - Nous réaffirmons que la répression ne peut constituer une solution aux problèmes posés. Au contraire, elle risque de générer une résistance violente et renforcer la détermination de ses victimes à davantage de luttes.
Nouakchott, 11/06/2012
Le Département de la Communication
Source: UFP
Tout en présentant nos condoléances à la famille endeuillée du défunt, et souhaitant pour lui miséricorde et clémence et pour sa famille patience et consolation, nous informons la direction de la sûreté que le président Bedredine a appris la triste nouvelle plusieurs heures après l’évènement par l’un des sites électroniques. Son premier contact avec la famille éplorée a eu lieu lorsqu’il était venu lui présenter les condoléances vingt-quatre heures après. Nous ne manquerons pas quand même de nous interroger sur les raisons qui ont poussé un grand nombre de policiers à accompagner le corps du défunt jusqu’à l'hôpital, ainsi que sur l’interrogatoire de son frère et du médecin de garde. Des faits pour le moins inhabituels et suspects. En ce qui concerne les circonstances de la mort de Cheikh ould Almoualla, nous en avons pris connaissance d'abord suite à une visite sur les lieux qui nous avait permis de communiquer avec des témoins directs de l'incident. Le défunt était dans sa boutique quand des grenades ont été jetées dans la rue située devant celle-ci, couvrant de fumées tout l’espace environnant et pénétrant dans tous les locaux avoisinants. C’est à ce moment qu’il est sorti de la boutique souffrant d’un malaise. Il a fermé son commerce avant d’aller acheter une bouteille d’eau minérale d'un magasin voisin, et immédiatement après avoir bu de l'eau, il a commencé à vomir et a continué ainsi jusqu’à son décès. Des témoins oculaires rapportent que le défunt n'a été transféré à l'hôpital qu’après sa mort. Il reste à dire que cet incident tragique entre dans le cadre de la répression perpétrée par les autorités sécuritaires, une répression qui a augmenté de férocité et de cruauté ces derniers temps. En effet, les forces de l’ordre sont devenues plus promptes à se servir partout des moyens de répression, même celles pouvant provoquer mort d’homme. Cela est arrivé plus d'une fois lors d'affrontements avec les manifestants de l’Université, de l'Institut Supérieur, de la Faculté de médecine, du sit-in de l’opposition à la place Ibn Abbas et lors de bien d’autres rassemblements pacifiques. Signalons que ces autorités ont à chaque fois essayé d'effacer les traces de leurs agressions contre les citoyens et empêché les responsables concernés d'enquêter sur ces agressions. C’était le cas lors de la mort du jeune Lamine Manga, abattu à balles réelles à Maghama, quand le procureur de la République n’avait même pas daigné enquêter sur sa disparition. Et les exemples ne manquent pas.
A l'Union des Forces de Progrès:
1 - Nous condamnons cette oppression excessive qui devient une menace réelle pour la vie de citoyens innocents et pour leurs biens.
2 – Nous rejetons les accusations de la direction de la sûreté contre le vice-président et député Mohammed Elmoustapha ould Bedredine. Ces accusations ne sont rien d'autre qu'une tentative désespérée de la part de la DGSN pour se soustraire à ses responsabilités.
3 - Nous réaffirmons que la répression ne peut constituer une solution aux problèmes posés. Au contraire, elle risque de générer une résistance violente et renforcer la détermination de ses victimes à davantage de luttes.
Nouakchott, 11/06/2012
Le Département de la Communication
Source: UFP