Depuis ce matin la ville de Kaedi connait une profonde agitation, résultat d'une révolte de la population qui exprime des frustrations accumulées depuis des années et dont le seul responsable est l'Etat raciste qui favorise une communauté au détriment des autres.
A la suite de l'agression sauvage sur la personne de Néné Dégué(pauvre vendeuse) par un commerçant arabo-berbère, la population noire de Kaédi ne pouvait plus rester sans réagir face à une justice dont la partialité n'est plus à démontrer. En ce moment, fidèle à ses habitudes, les forces de sécurité dressées pour réprimer les noirs tirent dans tous les sens.
Devant cette situation, nous rappelons au président de la république que seule l'égalité réelle entre les citoyens mauritaniens peut nous éviter des affrontements entre les communautés. Dans la même logique, nous dénonçons les conditions des villes du Sud assimilées à des colonies, puisque gérées par une administration locale entièrement beydanisée et particulièrement zélée. Dans ces conditions, la désobéissance devient un devoir.
Touche pas à ma nationalité exige que justice soit rendue à Néné Dégué sauvagement agressée. Nous exhortons le régime de Mouhamed ould Abdel Aziz à prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à l'injustice dont les noirs sont victimes, ces mesures constituent l'unique condition pouvant éviter la généralisation de la révolte dans la vallée.
Quand l'oppression devient une règle, la résistance s'impose comme un devoir.
Nouakchott, 7 juillet 2013
Cellule de communication de TPMN
Source: ODH