L'Afrique de l'Ouest totalise 99% des saisies de cocaïne réalisées en Afrique entre janvier et septembre 2007, affirme un rapport publié lundi par l'Office de l'ONU contre la drogue et le crime (ONUDC).
"Bien que la cocaïne ne soit pas produite en Afrique, l'augmentation rapide des saisies montre l'importance grandissante du continent, et en particulier de l'Afrique de l'Ouest, comme plaque tournante du trafic de cocaïne de l'Amérique latine vers l'Europe", indique ce document sur "la situation du trafic de cocaïne" transmis à l'AFP par le bureau régional de l'ONUDC basé à Dakar.
"Sur les 5,7 tonnes de cocaïne saisies de janvier à septembre 2007 en Afrique, 99% ont été réalisées en Afrique de l'Ouest", précisément au Sénégal, en Mauritanie, en Guinée-Bissau, au Cap-Vert et en Guinée, indique le texte. L'étude se base sur des données de comités nationaux de lutte contre la drogue, d'Etats membres ou puisées dans "la banque de données sur les saisies individuelles de l'ONUDC".
Le rapport ajoute que ces saisies "ne révèlent probablement qu'une partie de l'ampleur du phénomène, car l'absence de rapports de saisies de cocaïne dans certains pays d'Afrique de l'Ouest ne signifie pas l'absence de trafic, mais traduit plus probablement les déficiences des agences de contrôle des stupéfiants."
D'après la même source, la percée de l'Afrique de l'Ouest sur les routes du trafic de cocaïne sud-américain vers les marchés européens s'explique notamment par le resserrement des contrôles dans l'Atlantique nord et près des côtes européennes.
Elle s'explique également par la position géographique de cette région, "point de passage idéal" situé à courte distance de l'Amérique du Sud, mais aussi par la facilité pour les trafiquants d'y mener des activités clandestines, "du fait de la corruption et des faiblesses des structures de contrôle", selon l'ONUDC.
Un des pays illustrant le mieux cette situation est la Guinée-Bissau, petit pays lusophone, pauvre, aux côtes étendues et où les forces de sécurité manquent de moyens, rappelle l'ONUDC.
En septembre 2006, deux Sud-Américains y avaient été arrêtés en lien avec la saisie de 670 kg de cocaïne, mais ont ils ont été très vite libérés et la drogue a disparu. L'enquête s'est enlisée près d'un an environ avant d'établir une implication éventuelle d'officiels dans la disparition de la cocaïne.
En avril 2007, la police bissau-guinéenne a encore saisi 635 kg de cocaïne, mais les trafiquants sont parvenus à fuir avec le reste de la cargaison estimée à 2,5 tonnes, après avoir utilisé un aéroport militaire. Les policiers n'avaient pu les pourchasser, faute de carburant.
Source: Le Monde
(M)
"Bien que la cocaïne ne soit pas produite en Afrique, l'augmentation rapide des saisies montre l'importance grandissante du continent, et en particulier de l'Afrique de l'Ouest, comme plaque tournante du trafic de cocaïne de l'Amérique latine vers l'Europe", indique ce document sur "la situation du trafic de cocaïne" transmis à l'AFP par le bureau régional de l'ONUDC basé à Dakar.
"Sur les 5,7 tonnes de cocaïne saisies de janvier à septembre 2007 en Afrique, 99% ont été réalisées en Afrique de l'Ouest", précisément au Sénégal, en Mauritanie, en Guinée-Bissau, au Cap-Vert et en Guinée, indique le texte. L'étude se base sur des données de comités nationaux de lutte contre la drogue, d'Etats membres ou puisées dans "la banque de données sur les saisies individuelles de l'ONUDC".
Le rapport ajoute que ces saisies "ne révèlent probablement qu'une partie de l'ampleur du phénomène, car l'absence de rapports de saisies de cocaïne dans certains pays d'Afrique de l'Ouest ne signifie pas l'absence de trafic, mais traduit plus probablement les déficiences des agences de contrôle des stupéfiants."
D'après la même source, la percée de l'Afrique de l'Ouest sur les routes du trafic de cocaïne sud-américain vers les marchés européens s'explique notamment par le resserrement des contrôles dans l'Atlantique nord et près des côtes européennes.
Elle s'explique également par la position géographique de cette région, "point de passage idéal" situé à courte distance de l'Amérique du Sud, mais aussi par la facilité pour les trafiquants d'y mener des activités clandestines, "du fait de la corruption et des faiblesses des structures de contrôle", selon l'ONUDC.
Un des pays illustrant le mieux cette situation est la Guinée-Bissau, petit pays lusophone, pauvre, aux côtes étendues et où les forces de sécurité manquent de moyens, rappelle l'ONUDC.
En septembre 2006, deux Sud-Américains y avaient été arrêtés en lien avec la saisie de 670 kg de cocaïne, mais ont ils ont été très vite libérés et la drogue a disparu. L'enquête s'est enlisée près d'un an environ avant d'établir une implication éventuelle d'officiels dans la disparition de la cocaïne.
En avril 2007, la police bissau-guinéenne a encore saisi 635 kg de cocaïne, mais les trafiquants sont parvenus à fuir avec le reste de la cargaison estimée à 2,5 tonnes, après avoir utilisé un aéroport militaire. Les policiers n'avaient pu les pourchasser, faute de carburant.
Source: Le Monde
(M)