« Contre vents et marées », Mokhtar Ould Daddah et ceux qui étaient avec lui ont fondé ce pays. Par houles et secousses les militaires ont noyé ce pays dans des eaux bien troubles... Par enchantement, Eli et les autres l’ont ‘sauvé’. A leur façon.
A présent le voilà, ce pays, dans de nouvelles mains. Des mains pas si nouvelles que ça ! Elles étaient là ces mains. Du temps où le Père de la Nation veillait au grain. Du temps où nul ne pouvait songer à corrompre ou à se faire payer pour un devoir. Cela, ‘le propriétaire’ de ces mains, devenu depuis dimanche 25 mars le Président de la (nouvelle) République Islamique de Mauritanie, s’en souviendra-t-il ?
Maintenant que lui est confié l’avenir de toute une nation, Sidi Ould Cheikh Abdallah saura-t-il rendre aux fils de ce pays leur dignité perdue ?
Ce dont a besoin ce peuple c’est de pouvoir s’enraciner dans la démocratie et d’en faire une culture. Cela veut dire une qui ne tienne compte ni de la race, ni de la tribu, ni de la caste de l’individu pour lui confier une responsabilité dans l’administration. Encore moins de sa région ou de ses relations avec telle ou telle personne influente, pour être directeur, chef de service, coordinateur de projet ; etc.
Ce qu’il faut c’est réhabiliter la donne « compétences et mérite ». Ce qu’il ne faut pas c’est : favoritisme, corruption, détournements, falsification, gabegie. Bref tous les maux qu’Ould Taya et son comité avaient fustigés en 1984 à leur arrivée au ‘trône’ avant de se mettre à les pratiquer quelques mois plus tard.
Ce dont nous avons besoin, c’est un président fort.
Maintenant que vous avez la responsabilité de près de 3 millions de vos compatriotes, monsieur le président de la République, vous n’avez que cinq ans pour bien faire et mieux que ceux qui ont eu trente ans pour tout piller… Encore mieux que ceux qui ont eu vingt ans pour diviser le peuple… Et surtout pour ne pas détruire ce qui a été bâti en moins de vingt mois. Un scrutin transparent, un matériel électoral irréprochable, une élection calme et sereine, sont une chose. Les préserver, une tout autre chose.
Ahmed Ould Daddah a reconnu les résultats. Il a félicité son adversaire. La sagesse a été de mise. C’est ce qu’il y a de gagné… Cet esprit sportif doit pousser Sidi Ould Cheikh Abdallahi et ceux l’aideront à gouverner à comprendre que pour ce pays, il est possible de panser les plus grandes plaies…
A tous ceux qui tiennent à ce que les arabes, les africains et le reste du monde continuent à prendre la Mauritanie comme modèle et référence, nous disons comme a dit Voltaire : «Il faut cultiver son jardin. » Notre jardin, à nous autres Mauritaniens est facile à cultiver : régler tous les problèmes avec courage.
N’est pas Declerck qui veut. Encore moins Mandela qui essaie…
Bonne Chance Mauritanie !
kissimousman@yahoo.fr
La Tribune N° 342 du 27/03/07
A présent le voilà, ce pays, dans de nouvelles mains. Des mains pas si nouvelles que ça ! Elles étaient là ces mains. Du temps où le Père de la Nation veillait au grain. Du temps où nul ne pouvait songer à corrompre ou à se faire payer pour un devoir. Cela, ‘le propriétaire’ de ces mains, devenu depuis dimanche 25 mars le Président de la (nouvelle) République Islamique de Mauritanie, s’en souviendra-t-il ?
Maintenant que lui est confié l’avenir de toute une nation, Sidi Ould Cheikh Abdallah saura-t-il rendre aux fils de ce pays leur dignité perdue ?
Ce dont a besoin ce peuple c’est de pouvoir s’enraciner dans la démocratie et d’en faire une culture. Cela veut dire une qui ne tienne compte ni de la race, ni de la tribu, ni de la caste de l’individu pour lui confier une responsabilité dans l’administration. Encore moins de sa région ou de ses relations avec telle ou telle personne influente, pour être directeur, chef de service, coordinateur de projet ; etc.
Ce qu’il faut c’est réhabiliter la donne « compétences et mérite ». Ce qu’il ne faut pas c’est : favoritisme, corruption, détournements, falsification, gabegie. Bref tous les maux qu’Ould Taya et son comité avaient fustigés en 1984 à leur arrivée au ‘trône’ avant de se mettre à les pratiquer quelques mois plus tard.
Ce dont nous avons besoin, c’est un président fort.
Maintenant que vous avez la responsabilité de près de 3 millions de vos compatriotes, monsieur le président de la République, vous n’avez que cinq ans pour bien faire et mieux que ceux qui ont eu trente ans pour tout piller… Encore mieux que ceux qui ont eu vingt ans pour diviser le peuple… Et surtout pour ne pas détruire ce qui a été bâti en moins de vingt mois. Un scrutin transparent, un matériel électoral irréprochable, une élection calme et sereine, sont une chose. Les préserver, une tout autre chose.
Ahmed Ould Daddah a reconnu les résultats. Il a félicité son adversaire. La sagesse a été de mise. C’est ce qu’il y a de gagné… Cet esprit sportif doit pousser Sidi Ould Cheikh Abdallahi et ceux l’aideront à gouverner à comprendre que pour ce pays, il est possible de panser les plus grandes plaies…
A tous ceux qui tiennent à ce que les arabes, les africains et le reste du monde continuent à prendre la Mauritanie comme modèle et référence, nous disons comme a dit Voltaire : «Il faut cultiver son jardin. » Notre jardin, à nous autres Mauritaniens est facile à cultiver : régler tous les problèmes avec courage.
N’est pas Declerck qui veut. Encore moins Mandela qui essaie…
Bonne Chance Mauritanie !
kissimousman@yahoo.fr
La Tribune N° 342 du 27/03/07