Espagnols et Portugais n’hésitent plus à migrer vers le continent pour chercher du travail
mercredi 30 mai 2012 / par Assanatou Baldé
Frappé de plein fouet par la crise économique mondiale, l’Europe a vu les conditions de vie de ses populations se durcir. Pour fuir la misère dans leur pays, certains Européens n’hésitent plus à migrer vers l’Afrique en espérant trouver du travail.
L’Afrique, nouvel Eldorado des migrants européens ? Les Africains ne sont plus les seuls à émigrer pour des raisons économiques et améliorer ainsi leurs conditions de vie. Les Européens sont eux aussi de plus en plus nombreux à migrer. Ces nouveaux migrants se dirigent de plus en plus vers le continent en espérant trouver du travail. A la mi-avril, les gardes côtes algériens ont mis la main sur quatre immigrés clandestins espagnols sur la façade maritime Ouest, comme le rapporte le quotidien algérien Liberté, dans son édition du 17 avril 2012. Il s’agit ici d’un fait très inattendu, puisque, en général, ce sont les immigrés africains qui sont interceptés aux abords des côtes espagnoles.
Rêves d’exil vers les terres africaines
La raison qui a poussé ces quatre jeunes Espagnols à migrer vers les terres africaines ? La crise économique mondiale qui mine l’Espagne depuis plusieurs années. Ces jeunes comptaient se diriger vers Oran qui compte de multiples sociétés espagnoles. Ils espéraient ainsi être embauchés par l’une d’entre elles. Selon Liberté, ils ont perdu leur travail au sein d’une société qui a fait faillite en Espagne et fait une demande de visas pour migrer en Algérie.
Les Espagnols ne sont pas les seuls en Europe à rêver de trouver un emploi en Afrique. Leurs voisins portugais sont également nombreux à tenter leur chance en Angola, ex-colonie portugaise. Le 2 février, vingt Portugais ont été interpellés à l’aéroport de Luanda, capitale angolaise, par le service des migrations et des étrangers. Ils ont été renvoyés par la suite vers Lisbonne, la capitale portugaise car leurs visas étaient considérés comme faux par les autorités angolaises. Ces migrants ont affirmé à une chaine de télévision avoir été enfermés dans une salle de l’aéroport où ils auraient été menacés.
42 travailleurs au noir portugais expulsés d’Angola
Le ministre des Affaires étrangères portugais a tenté de calmer la situation, promettant de « rechercher, avec les autorités angolaises, les voies et moyens pour prévenir ce genre de problèmes ». Selon un responsable angolais des services de migration, « ces Portugais se sont vu refuser l’entrée sur le territoire angolais pour diverses raisons : manque de moyens de subsistance, visa expiré, mauvais état du passeport, non-paiement d’une amende pour un précédent séjour illégal en Angola et outrage à l’autorité ».
Le nombre d’immigrés portugais fuyant la crise économique au Portugal pour l’Angola est en effet en forte augmentation. En juillet 2011, quarante deux portugais qui travaillaient au noir en Angola ont été expulsés. Face à ce flux qui prend de l’ampleur, « l’Angola ne fait qu’appliquer de manière rigoureuse les bonnes pratiques internationales en matière de migration », assure ce responsable angolais.
« Et si les jeunes Européens traversaient la Méditerranée pour émigrer ? »
L’Angola et le Portugal ont pourtant signé un accord le 15 septembre 2011 qui vise à faciliter les conditions d’octroi des visas d’entrée entre les deux pays. Cet accord conclu à Lisbonne par Georges Chikoti, ministre angolais des Affaires étrangères et son homologue portugais Paulo Portas, permet aussi des entrées multiples dans les deux pays ou la prolongation du séjour si le visa expire.
La presse portugaise n’a pas manqué de faire le constat de l’augmentation du nombre de migrants portugais en Angola. Selon un quotidien de Lisbonne, en 2006, seulement 156 visas de Portugais en partance vers l’Angola étaient recensés. En 2011, leur nombre a explosé, atteignant 23. 787. En 2012, on compte près de 100 000 Portugais résidant en Angola, soit le triple des Angolais installés au Portugal. Une migration que les autorités portugaises encourageraient, selon le journal camerounais Camer.be. Un éditorialiste portugais indiquait d’ailleurs récemment : « La vieille Europe déprime. La zone euro est au bord de l’implosion et la récession menace. En Afrique, la croissance économique se maintient. Et si les jeunes Européens traversaient la Méditerranée pour émigrer ? » Et si un jour l’Afrique devenait un réel Eldorado pour tous ceux qui souhaitent fuir la misère en occident ?
Source: Afrik.com
mercredi 30 mai 2012 / par Assanatou Baldé
Frappé de plein fouet par la crise économique mondiale, l’Europe a vu les conditions de vie de ses populations se durcir. Pour fuir la misère dans leur pays, certains Européens n’hésitent plus à migrer vers l’Afrique en espérant trouver du travail.
L’Afrique, nouvel Eldorado des migrants européens ? Les Africains ne sont plus les seuls à émigrer pour des raisons économiques et améliorer ainsi leurs conditions de vie. Les Européens sont eux aussi de plus en plus nombreux à migrer. Ces nouveaux migrants se dirigent de plus en plus vers le continent en espérant trouver du travail. A la mi-avril, les gardes côtes algériens ont mis la main sur quatre immigrés clandestins espagnols sur la façade maritime Ouest, comme le rapporte le quotidien algérien Liberté, dans son édition du 17 avril 2012. Il s’agit ici d’un fait très inattendu, puisque, en général, ce sont les immigrés africains qui sont interceptés aux abords des côtes espagnoles.
Rêves d’exil vers les terres africaines
La raison qui a poussé ces quatre jeunes Espagnols à migrer vers les terres africaines ? La crise économique mondiale qui mine l’Espagne depuis plusieurs années. Ces jeunes comptaient se diriger vers Oran qui compte de multiples sociétés espagnoles. Ils espéraient ainsi être embauchés par l’une d’entre elles. Selon Liberté, ils ont perdu leur travail au sein d’une société qui a fait faillite en Espagne et fait une demande de visas pour migrer en Algérie.
Les Espagnols ne sont pas les seuls en Europe à rêver de trouver un emploi en Afrique. Leurs voisins portugais sont également nombreux à tenter leur chance en Angola, ex-colonie portugaise. Le 2 février, vingt Portugais ont été interpellés à l’aéroport de Luanda, capitale angolaise, par le service des migrations et des étrangers. Ils ont été renvoyés par la suite vers Lisbonne, la capitale portugaise car leurs visas étaient considérés comme faux par les autorités angolaises. Ces migrants ont affirmé à une chaine de télévision avoir été enfermés dans une salle de l’aéroport où ils auraient été menacés.
42 travailleurs au noir portugais expulsés d’Angola
Le ministre des Affaires étrangères portugais a tenté de calmer la situation, promettant de « rechercher, avec les autorités angolaises, les voies et moyens pour prévenir ce genre de problèmes ». Selon un responsable angolais des services de migration, « ces Portugais se sont vu refuser l’entrée sur le territoire angolais pour diverses raisons : manque de moyens de subsistance, visa expiré, mauvais état du passeport, non-paiement d’une amende pour un précédent séjour illégal en Angola et outrage à l’autorité ».
Le nombre d’immigrés portugais fuyant la crise économique au Portugal pour l’Angola est en effet en forte augmentation. En juillet 2011, quarante deux portugais qui travaillaient au noir en Angola ont été expulsés. Face à ce flux qui prend de l’ampleur, « l’Angola ne fait qu’appliquer de manière rigoureuse les bonnes pratiques internationales en matière de migration », assure ce responsable angolais.
« Et si les jeunes Européens traversaient la Méditerranée pour émigrer ? »
L’Angola et le Portugal ont pourtant signé un accord le 15 septembre 2011 qui vise à faciliter les conditions d’octroi des visas d’entrée entre les deux pays. Cet accord conclu à Lisbonne par Georges Chikoti, ministre angolais des Affaires étrangères et son homologue portugais Paulo Portas, permet aussi des entrées multiples dans les deux pays ou la prolongation du séjour si le visa expire.
La presse portugaise n’a pas manqué de faire le constat de l’augmentation du nombre de migrants portugais en Angola. Selon un quotidien de Lisbonne, en 2006, seulement 156 visas de Portugais en partance vers l’Angola étaient recensés. En 2011, leur nombre a explosé, atteignant 23. 787. En 2012, on compte près de 100 000 Portugais résidant en Angola, soit le triple des Angolais installés au Portugal. Une migration que les autorités portugaises encourageraient, selon le journal camerounais Camer.be. Un éditorialiste portugais indiquait d’ailleurs récemment : « La vieille Europe déprime. La zone euro est au bord de l’implosion et la récession menace. En Afrique, la croissance économique se maintient. Et si les jeunes Européens traversaient la Méditerranée pour émigrer ? » Et si un jour l’Afrique devenait un réel Eldorado pour tous ceux qui souhaitent fuir la misère en occident ?
Source: Afrik.com