Trop de positions opposent les leaders de la classe politiques regroupés au sein des différentes coalitions de la COD, de la CPM et de la CAP.D’autres entités politiques non négligeables n’ont pas pu trouver un dénominateur commun avec ces trois grands pôles pour y fusionner.
Un portrait politique regrettable dont la Mauritanie continue de faire les frais en raison de la détermination des ses élites d’aller toujours en rangs dispersés et de refuser de s’entendre sur un minima consensuel. Récit d’une histoire permanente des désaccords.
Aziz, la pomme de discorde !
Depuis son récent retour sur la scène politique nationale, après une très longue convalescence à Paris, Dr Mohamed Ould Maouloud, l’opposant de tous les régimes en Mauritanie ; exception faite du pouvoir de Sidi Ould Cheikh Abdallahi ; semble avoir le vent en poupe.
En effet, le Chef de file des unionistes a repris du poil de la bête politique pour rendre responsable le locataire du Palais ocre, Mohamed Ould Abdel Aziz, des maux dont souffrent la Mauritanie et son voisin malien. Mais après avoir vertement critiqué son meilleur ennemi, le président de l’UFP, qui n’excelle pas seulement dans la dénonciation des faits et gestes de l’actuel régime, a évidemment fait une proposition de sortie de crise : formation d’un gouvernement «démocratique et consensuel».
Ce qui est une manière maligne de paraphraser le président de l’APP (APP), Messaoud Ould Boulkheir, qui vient de présenter à ses pairs politiques, aux responsables de la société civile et aux partenaires du pays, son initiation de sortie de l’impasse politique prônant la formation d’un GUN (Gouvernement d’Union Nationale). Mais contrairement au leader de l’APP, qui continue de nourrir de grands espoirs dans son projet politique de sortie de crise, avec toutes les forces politiques majeures de la Mauritanie y compris les Organisations de droits humains ainsi que les Centrales syndicales, le président de l’UFP, est convaincu que la parenthèse de la crise ne peut se fermer sans une mise à l’écart de Ould Abdel Aziz. Des positions qui en disent long sur l’incapacité des hommes politiques mauritaniens d’avoir, au moins une fois, une convergence des points de vue et de parler tous de la même voix pour préserver l’intérêt général du pays encore otage de dispersion politique.
Trop de désaccords pour s’entendre
Depuis son élection à la magistrature suprême, Ould Abdel Aziz, qui avait eu du mal pour avoir la bénédiction de son plébiscite sur ses rivaux malheureux à l’élection présidentielle de juillet 2009, n’a pas perdu du temps pour clamer haut et fort le renouvellement de la classe politique mauritanienne. Et ce, après avoir refusé l’application de certaines clauses de l’Accord de Dakar signé à Nouakchott le jeudi 4 juin 2009 sous l’égide de la Communauté internationale tels que le dialogue inclusif après la tenue des présidentielles. Pis, Aziz avait dit à qui veut l’entendre que le pouvoir doit gouverner et l’opposition jouer son rôle de contrepouvoirs.
Ce refus de faire la moindre concession aux dinosaures de la classe politique nationale a fini par exacerber ces derniers, lesquels ont mis à profit le printemps pour dire au président des «pauvres» : «Dégage Aziz». Faut-il encore rappeler, dans le cadre de cette nuisible disparité politique aux acteurs diamétralement opposés les uns aux autres, qu’une partie de l’opposition se mobilisant sous la bannière de la COD avait refusé de prendre part au dialogue de la CPM (Coalition des Partis de la majorité). Une autre opposition s’est au contraire finalement regroupée au sein de la CAP (Convention pour l’Alternance pacifique), se démarquant de leurs anciens compagnons politiques de la COD, n’exigeant pas un Rahil du président, bien que ce dernier a écarté certains hauts responsables de la pyramide Etat pour laisser la place à des jeunes dans l’espoir d’insuffler un sang nouveau à l’action publique.
Le caractère hétéroclite du macrocosme politique mauritanien se reflète également dans les convictions chères à d’autres leaders politiques, tel qu’Ibrahima Moctar Sarr, président de l’AJD/MR. Un parti avec lequel il faut compter aussi pour former l’un ou l’autre des gouvernements recommandés par Ould Boulkheir et Ould Maouloud.
Camara Mamady
Source: le renovateur
Un portrait politique regrettable dont la Mauritanie continue de faire les frais en raison de la détermination des ses élites d’aller toujours en rangs dispersés et de refuser de s’entendre sur un minima consensuel. Récit d’une histoire permanente des désaccords.
Aziz, la pomme de discorde !
Depuis son récent retour sur la scène politique nationale, après une très longue convalescence à Paris, Dr Mohamed Ould Maouloud, l’opposant de tous les régimes en Mauritanie ; exception faite du pouvoir de Sidi Ould Cheikh Abdallahi ; semble avoir le vent en poupe.
En effet, le Chef de file des unionistes a repris du poil de la bête politique pour rendre responsable le locataire du Palais ocre, Mohamed Ould Abdel Aziz, des maux dont souffrent la Mauritanie et son voisin malien. Mais après avoir vertement critiqué son meilleur ennemi, le président de l’UFP, qui n’excelle pas seulement dans la dénonciation des faits et gestes de l’actuel régime, a évidemment fait une proposition de sortie de crise : formation d’un gouvernement «démocratique et consensuel».
Ce qui est une manière maligne de paraphraser le président de l’APP (APP), Messaoud Ould Boulkheir, qui vient de présenter à ses pairs politiques, aux responsables de la société civile et aux partenaires du pays, son initiation de sortie de l’impasse politique prônant la formation d’un GUN (Gouvernement d’Union Nationale). Mais contrairement au leader de l’APP, qui continue de nourrir de grands espoirs dans son projet politique de sortie de crise, avec toutes les forces politiques majeures de la Mauritanie y compris les Organisations de droits humains ainsi que les Centrales syndicales, le président de l’UFP, est convaincu que la parenthèse de la crise ne peut se fermer sans une mise à l’écart de Ould Abdel Aziz. Des positions qui en disent long sur l’incapacité des hommes politiques mauritaniens d’avoir, au moins une fois, une convergence des points de vue et de parler tous de la même voix pour préserver l’intérêt général du pays encore otage de dispersion politique.
Trop de désaccords pour s’entendre
Depuis son élection à la magistrature suprême, Ould Abdel Aziz, qui avait eu du mal pour avoir la bénédiction de son plébiscite sur ses rivaux malheureux à l’élection présidentielle de juillet 2009, n’a pas perdu du temps pour clamer haut et fort le renouvellement de la classe politique mauritanienne. Et ce, après avoir refusé l’application de certaines clauses de l’Accord de Dakar signé à Nouakchott le jeudi 4 juin 2009 sous l’égide de la Communauté internationale tels que le dialogue inclusif après la tenue des présidentielles. Pis, Aziz avait dit à qui veut l’entendre que le pouvoir doit gouverner et l’opposition jouer son rôle de contrepouvoirs.
Ce refus de faire la moindre concession aux dinosaures de la classe politique nationale a fini par exacerber ces derniers, lesquels ont mis à profit le printemps pour dire au président des «pauvres» : «Dégage Aziz». Faut-il encore rappeler, dans le cadre de cette nuisible disparité politique aux acteurs diamétralement opposés les uns aux autres, qu’une partie de l’opposition se mobilisant sous la bannière de la COD avait refusé de prendre part au dialogue de la CPM (Coalition des Partis de la majorité). Une autre opposition s’est au contraire finalement regroupée au sein de la CAP (Convention pour l’Alternance pacifique), se démarquant de leurs anciens compagnons politiques de la COD, n’exigeant pas un Rahil du président, bien que ce dernier a écarté certains hauts responsables de la pyramide Etat pour laisser la place à des jeunes dans l’espoir d’insuffler un sang nouveau à l’action publique.
Le caractère hétéroclite du macrocosme politique mauritanien se reflète également dans les convictions chères à d’autres leaders politiques, tel qu’Ibrahima Moctar Sarr, président de l’AJD/MR. Un parti avec lequel il faut compter aussi pour former l’un ou l’autre des gouvernements recommandés par Ould Boulkheir et Ould Maouloud.
Camara Mamady
Source: le renovateur