Après l'opéra pop anglo-chinois "Monkey, Journey to the west", le Théâtre du Châtelet à Paris poursuit sa politique d'ouverture sur le monde avec "Bintou Wéré", présenté comme le "premier opéra africain", qui sera joué pour quatre représentations de jeudi à samedi.
Cette oeuvre, dont la première mondiale avait eu lieu à Bamako le 17 février, sera donnée en soirée jeudi, vendredi et samedi, ainsi que vendredi à 15h00.
Même si le terme est évocateur, il ne s'agit pas à proprement parler d'un opéra selon les codes précis du genre, mais plutôt d'un spectacle musical né de la collaboration d'artistes originaires des pays du Sahel.
La direction musicale est assurée par le chanteur sénégalais Wasis Diop, les costumes et décors sont signés par sa compatriote Oumou Sy et les compositions par le Bissau-guinéen Zé Manel Fortes.
Le livret, en quatre langues (wolof pour le Sénégal, bambara pour le Mali, malinké pour la Guinée et créole africain pour la Guinée-Bissau et les anciennes colonies portugaises), est l'oeuvre du Tchadien Koulsy Lamko.
L'idée était née dans l'esprit du prince Claus des Pays-Bas (1926-2002), lors de la création de sa Fondation pour la culture et le développement en 1996.
Dans la forme, "Bintou Wéré" est basé sur les multiples traditions musicales du Sahel et dans le fond, il est ancré dans l'actualité du continent noir puisque son thème est l'émigration des Africains en Europe, fantasmée comme un Eldorado.
Son héroïne, Bintou Wéré (nom signifiant "fauteur de troubles"), interprétée par la Malienne Djénéba Koné, est une ancienne enfant soldat qui fait partie d'un groupe d'émigrants prêts à traverser le désert pour rallier l'Europe.
Peu après son accouchement, elle sera confrontée à un choix cornélien: assurer à son nouveau-né un droit d'asile en Europe ou le garder avec elle en Afrique.
L'argument traite des maux endogènes et exogènes de l'Afrique: le passeur Diallo (le rappeur sénégalais Carlou D.) est âpre au gain, tandis que Bintou Wéré se fait renverser par les bolides du Paris-Dakar dans le deuxième acte.
Le qualificatif de "premier opéra africain" a déjà été revendiqué par le passé. Une oeuvre intitulé "Princess Magogo KaDinuzulu", alors présentée comme le premier opéra zoulou, avait ainsi été créée en Afrique du Sud en 2002.
Source: TV5
(M)
Cette oeuvre, dont la première mondiale avait eu lieu à Bamako le 17 février, sera donnée en soirée jeudi, vendredi et samedi, ainsi que vendredi à 15h00.
Même si le terme est évocateur, il ne s'agit pas à proprement parler d'un opéra selon les codes précis du genre, mais plutôt d'un spectacle musical né de la collaboration d'artistes originaires des pays du Sahel.
La direction musicale est assurée par le chanteur sénégalais Wasis Diop, les costumes et décors sont signés par sa compatriote Oumou Sy et les compositions par le Bissau-guinéen Zé Manel Fortes.
Le livret, en quatre langues (wolof pour le Sénégal, bambara pour le Mali, malinké pour la Guinée et créole africain pour la Guinée-Bissau et les anciennes colonies portugaises), est l'oeuvre du Tchadien Koulsy Lamko.
L'idée était née dans l'esprit du prince Claus des Pays-Bas (1926-2002), lors de la création de sa Fondation pour la culture et le développement en 1996.
Dans la forme, "Bintou Wéré" est basé sur les multiples traditions musicales du Sahel et dans le fond, il est ancré dans l'actualité du continent noir puisque son thème est l'émigration des Africains en Europe, fantasmée comme un Eldorado.
Son héroïne, Bintou Wéré (nom signifiant "fauteur de troubles"), interprétée par la Malienne Djénéba Koné, est une ancienne enfant soldat qui fait partie d'un groupe d'émigrants prêts à traverser le désert pour rallier l'Europe.
Peu après son accouchement, elle sera confrontée à un choix cornélien: assurer à son nouveau-né un droit d'asile en Europe ou le garder avec elle en Afrique.
L'argument traite des maux endogènes et exogènes de l'Afrique: le passeur Diallo (le rappeur sénégalais Carlou D.) est âpre au gain, tandis que Bintou Wéré se fait renverser par les bolides du Paris-Dakar dans le deuxième acte.
Le qualificatif de "premier opéra africain" a déjà été revendiqué par le passé. Une oeuvre intitulé "Princess Magogo KaDinuzulu", alors présentée comme le premier opéra zoulou, avait ainsi été créée en Afrique du Sud en 2002.
Source: TV5
(M)