En cette période de retrait des eaux, les paysans sont à pied d’œuvre pour pratiquer la culture traditionnelle de décrue. Cette pratique vieille de plusieurs siècles ne se fait pas sans heurts comme l’indique cet incident qui vient de se produire à Bababé.
En effet, le mercredi 17 octobre, Fori, cultivateur résident de la localité de Abari, sise à 4 kilomètres de Bababé, porte plainte au commissariat de police contre le nommé Abou Sabou Ndiaye, paysan comme lui mais habitant de Dioudé Dandé Maayo, un autre village situé non loin de là. Ce dernier se rend immédiatement au commissariat de Bababé pour s’enquérir des motifs de sa convocation.
Là, le maître des lieux lui demanda de dire la nature du contentieux qui l’oppose à son plaignant Fori. Déconcerté, Abou affirme ne rien savoir. C’est alors que le plaignant qui, il faut le souligner au passage, est un muet fit appel à un de ses proches qui est le mieux indiqué pour interpréter ses mimes. Celui-ci affirmera devant le commissaire que le différend qui oppose Fori à Abou porte sur les limites de son champ. En d’autres termes, il accuse le paysan de Dioudé d’avoir cultivé une partie de son champ.
Aussitôt après, l’accusé essuya les gifles du commissaire et des coups de rangers de ses agents avant d’être déshabillé et jeté derrière les grilles. Il ne sera libéré que quelques temps après à la suite de l’intervention d’une personnalité locale.
Cette pratique digne d’un autre âge est une violation flagrante du principe qui protège toute personne accusée contre tout traitement cruel, inhumain et dégradant. En soumettant un citoyen, simplement convoqué à la suite d’une plainte, à des sévices physiques et moraux, le commissaire de Bababé bafoue les règles les plus élémentaires du droit et nous rappelle les sombres années de la dictature.
Pour l’instant, le pauvre paysan de Dioudé, encore sous le choc, a suspendu les travaux de son champ pour éviter de subir de nouvelles bavures.
Dia Abdoulaye Alassane,
Cp. Brakna
En effet, le mercredi 17 octobre, Fori, cultivateur résident de la localité de Abari, sise à 4 kilomètres de Bababé, porte plainte au commissariat de police contre le nommé Abou Sabou Ndiaye, paysan comme lui mais habitant de Dioudé Dandé Maayo, un autre village situé non loin de là. Ce dernier se rend immédiatement au commissariat de Bababé pour s’enquérir des motifs de sa convocation.
Là, le maître des lieux lui demanda de dire la nature du contentieux qui l’oppose à son plaignant Fori. Déconcerté, Abou affirme ne rien savoir. C’est alors que le plaignant qui, il faut le souligner au passage, est un muet fit appel à un de ses proches qui est le mieux indiqué pour interpréter ses mimes. Celui-ci affirmera devant le commissaire que le différend qui oppose Fori à Abou porte sur les limites de son champ. En d’autres termes, il accuse le paysan de Dioudé d’avoir cultivé une partie de son champ.
Aussitôt après, l’accusé essuya les gifles du commissaire et des coups de rangers de ses agents avant d’être déshabillé et jeté derrière les grilles. Il ne sera libéré que quelques temps après à la suite de l’intervention d’une personnalité locale.
Cette pratique digne d’un autre âge est une violation flagrante du principe qui protège toute personne accusée contre tout traitement cruel, inhumain et dégradant. En soumettant un citoyen, simplement convoqué à la suite d’une plainte, à des sévices physiques et moraux, le commissaire de Bababé bafoue les règles les plus élémentaires du droit et nous rappelle les sombres années de la dictature.
Pour l’instant, le pauvre paysan de Dioudé, encore sous le choc, a suspendu les travaux de son champ pour éviter de subir de nouvelles bavures.
Dia Abdoulaye Alassane,
Cp. Brakna