Les négro-africains mauritaniens n'ont pas fêté la fin de l'opération retour des réfugiés, bouclée en même temps que la réduction des points de passage entre les deux rives du fleuve au nom d'une approche sécuritaire, financée par l'Union Européenne, qui ignore le mode de vie des populations, obligées désormais de limiter leurs déplacements à travers les nouveaux check points ultra-équipés . Ce retour des 25 000 mauritaniens au terme d'une opération entamée en 2007 sous l’ère de Sidi Ould Cheikh Abdallahi rassemble à une opération de marketing. Un traitement de surface qui ne va pas jusqu'au fond du probléme, à savoir le problème foncier, la question de l'état civil.
Non seulement, le dispositif n'a pas concerné tous les réfugiés (ceux du Mali ont été ignorés) mais aussi, il a été stoppée de maniére spectaculaire, un 25 mars sans possibilité de prolongations. Hasard du calendrier ou volonté de marquer les esprits, la décision d'arrêter ces contingents est tombée à la date anniversaire de la fameuse prière de Kaédi qui a vu le président reconnaître le passif humanitaire, demander le pardon au nom de l'Etat, et lancer les chantiers de la réconciliation. Depuis les déceptions se multiplient.
C''est pourquoi l'opération retour des réfugiés , qui s'inscrit dans ces chantiers de réconciliation à côté de l'indemnisation des veuves et ayant droits, n'a pas été l'occasion d'une joie particulière dans une communauté visée par un recensement inique aux pratiques honteuses. Les excuses et les arguments rodés n’enlèvent pas ce sentiment d'une certaine fuite en avant dans l'option dangereuse, irresponsable et insensée de la Mauritanie mono culturelle et mono colore. Il est temps que les démocrates de tous bords sortent de leurs silences stériles et soutiennent la Mauritanie réelle, historique et fédératrice de toutes ses communautés.
Force est de le dire, aucune de ces opérations de marketing politique ne semble aujourd'hui convaincre. Pour beaucoup de familles de victimes de la purge des officiers négro-africains, le deuil est impossible. on leur propose l'argent contre leur silence, l'oubli et la renonciation jusqu'à la sépulture de leurs chers disparus.
La justice mauritanienne aux ordres de l'Etat a choisi de faire l'impasse sur le sujet. A quelques mois des législatives encore floues, ce serait un doux euphémisme de dire que Mohamed Abdel Aziz a échoué sur le dossier de la cohabitation nationale.
Créé le mardi 27 mars 2012
Mauritanies1
Non seulement, le dispositif n'a pas concerné tous les réfugiés (ceux du Mali ont été ignorés) mais aussi, il a été stoppée de maniére spectaculaire, un 25 mars sans possibilité de prolongations. Hasard du calendrier ou volonté de marquer les esprits, la décision d'arrêter ces contingents est tombée à la date anniversaire de la fameuse prière de Kaédi qui a vu le président reconnaître le passif humanitaire, demander le pardon au nom de l'Etat, et lancer les chantiers de la réconciliation. Depuis les déceptions se multiplient.
C''est pourquoi l'opération retour des réfugiés , qui s'inscrit dans ces chantiers de réconciliation à côté de l'indemnisation des veuves et ayant droits, n'a pas été l'occasion d'une joie particulière dans une communauté visée par un recensement inique aux pratiques honteuses. Les excuses et les arguments rodés n’enlèvent pas ce sentiment d'une certaine fuite en avant dans l'option dangereuse, irresponsable et insensée de la Mauritanie mono culturelle et mono colore. Il est temps que les démocrates de tous bords sortent de leurs silences stériles et soutiennent la Mauritanie réelle, historique et fédératrice de toutes ses communautés.
Force est de le dire, aucune de ces opérations de marketing politique ne semble aujourd'hui convaincre. Pour beaucoup de familles de victimes de la purge des officiers négro-africains, le deuil est impossible. on leur propose l'argent contre leur silence, l'oubli et la renonciation jusqu'à la sépulture de leurs chers disparus.
La justice mauritanienne aux ordres de l'Etat a choisi de faire l'impasse sur le sujet. A quelques mois des législatives encore floues, ce serait un doux euphémisme de dire que Mohamed Abdel Aziz a échoué sur le dossier de la cohabitation nationale.
Créé le mardi 27 mars 2012
Mauritanies1