La Cour suprême tchadienne a dessaisi vendredi la juridiction d'Abéché (est du Tchad), au profit de celle de N'Djamena, du dossier de 16 Européens et 2 Tchadiens inculpés dans l'enquête sur la tentative de transport de 103 enfants en France, a-t-on appris de source judiciaire.
"La Cour suprême vient de dessaisir la juridiction d'Abéché au profit de celle de N'Djamena", a déclaré cette source à l'AFP dans la capitale tchadienne.
Le président tchadien Idriss Deby avec son épouse le 1er novembre 2007 à Abéché
"Le Tribunal de première instance (de N'Djamena) doit à présent désigner, au plus tard lundi, un nouveau juge d'instruction", a-t-elle ajouté.
Les 16 Européens, arrêtés le 25 octobre à Abéché alors que l'association française Arche de Zoé allait embarquer à bord d'un avion 103 enfants de la région à destination de la France, ont été inculpés et écroués dans la soirée du 29 octobre dans cette ville pour "enlèvement de mineurs", "escroquerie" ou "complicité". Ils vont désormais pouvoir être transférés dans la capitale, à une date encore non fixée, selon la même source.
Il s'agit de neuf Français - des membres de l'association et trois journalistes - et des sept Espagnols de l'équipage de l'avion qui devait emmener les enfants en France. Ces 16 Européens se trouvaient toujours vendredi au commissariat central d'Abéché.
Un chef de quartier et un sous-préfet tchadiens ont également été inculpés de "complicité" par le juge d'instruction d'Abéché dans ce dossier, mais on ne savait pas vendredi où ils se trouvaient.
Un pilote belge qui a acheminé une partie des enfants à Abéché depuis la frontière tchado-soudanaise a, pour sa part, été arrêté le 28 octobre puis inculpé et incarcéré mercredi à N'Djamena pour "complicité d'enlèvement de mineurs" dans cette même affaire.
Les inculpés encourent des peines de cinq à vingt ans de travaux forcés.
Mais le président tchadien Idriss Deby Itno a affirmé jeudi "souhaiter" que les journalistes français et les quatre hôtesses de l'air espagnoles "soient libérés", tout en assurant ne pas vouloir "forcer la main à la justice tchadienne".
Le président français Nicolas Sarkozy lui avait demandé la veille de libérer les journalistes. Il a eu un nouvel entretien jeudi soir avec son homologue tchadien, "qui s'est déroulé dans une atmosphère extrêmement positive", selon l'Elysée.
Par ailleurs, un couple des Pyrénées-Orientales qui devait accueillir l'un des enfants a porté plainte contre l'Arche de Noé, dont il dénonce les pratiques dans une interview publiée vendredi par le quotidien L'Indépendant. Ce couple, qui a requis l'anonymat, a déposé plainte pour escroquerie après avoir versé 2.400 euros à l'association. Il affirme avoir été averti au dernier moment qu'il n'avait finalement pas été retenu parmi les familles d'accueil initialement sélectionnées.
Source: TV5
(M)
"La Cour suprême vient de dessaisir la juridiction d'Abéché au profit de celle de N'Djamena", a déclaré cette source à l'AFP dans la capitale tchadienne.
Le président tchadien Idriss Deby avec son épouse le 1er novembre 2007 à Abéché
"Le Tribunal de première instance (de N'Djamena) doit à présent désigner, au plus tard lundi, un nouveau juge d'instruction", a-t-elle ajouté.
Les 16 Européens, arrêtés le 25 octobre à Abéché alors que l'association française Arche de Zoé allait embarquer à bord d'un avion 103 enfants de la région à destination de la France, ont été inculpés et écroués dans la soirée du 29 octobre dans cette ville pour "enlèvement de mineurs", "escroquerie" ou "complicité". Ils vont désormais pouvoir être transférés dans la capitale, à une date encore non fixée, selon la même source.
Il s'agit de neuf Français - des membres de l'association et trois journalistes - et des sept Espagnols de l'équipage de l'avion qui devait emmener les enfants en France. Ces 16 Européens se trouvaient toujours vendredi au commissariat central d'Abéché.
Un chef de quartier et un sous-préfet tchadiens ont également été inculpés de "complicité" par le juge d'instruction d'Abéché dans ce dossier, mais on ne savait pas vendredi où ils se trouvaient.
Un pilote belge qui a acheminé une partie des enfants à Abéché depuis la frontière tchado-soudanaise a, pour sa part, été arrêté le 28 octobre puis inculpé et incarcéré mercredi à N'Djamena pour "complicité d'enlèvement de mineurs" dans cette même affaire.
Les inculpés encourent des peines de cinq à vingt ans de travaux forcés.
Mais le président tchadien Idriss Deby Itno a affirmé jeudi "souhaiter" que les journalistes français et les quatre hôtesses de l'air espagnoles "soient libérés", tout en assurant ne pas vouloir "forcer la main à la justice tchadienne".
Le président français Nicolas Sarkozy lui avait demandé la veille de libérer les journalistes. Il a eu un nouvel entretien jeudi soir avec son homologue tchadien, "qui s'est déroulé dans une atmosphère extrêmement positive", selon l'Elysée.
Par ailleurs, un couple des Pyrénées-Orientales qui devait accueillir l'un des enfants a porté plainte contre l'Arche de Noé, dont il dénonce les pratiques dans une interview publiée vendredi par le quotidien L'Indépendant. Ce couple, qui a requis l'anonymat, a déposé plainte pour escroquerie après avoir versé 2.400 euros à l'association. Il affirme avoir été averti au dernier moment qu'il n'avait finalement pas été retenu parmi les familles d'accueil initialement sélectionnées.
Source: TV5
(M)