L'UNHCR lance aujourd'hui un appel de sept millions de dollars pour financer le rapatriement volontaire de 24 000 réfugiés mauritaniens depuis le Sénégal et le Mali – un retour qui aidera à résoudre une des situations de réfugiés les plus prolongées au monde.
Certains des réfugiés ont passé plus de vingt ans en exil. Il est prévu que l'opération de rapatriement, qui devra faire face à des difficultés logistiques considérables, commence en octobre cette année et dure 17 mois. La décision d'inviter les réfugiés à rentrer chez eux a été annoncée par la Mauritanie à l'occasion de la Journée mondiale du réfugié, le 20 juin dernier.
Informations complémentaires : En avril 1989, une dispute de longue date entre la Mauritanie et le Sénégal sur leurs frontières a dégénéré en violences ethniques. Quelque 60 000 Mauritaniens ont fui vers le Sénégal et le Mali, dont la plupart se sont installés dans des centaines de villages dans la vallée du fleuve Sénégal. De nombreux citoyens mauritaniens ont été expulsés du Sénégal vers la Mauritanie.
L'UNHCR a fourni une assistance aux réfugiés mauritaniens au nord du Sénégal jusqu'en 1995, et, entre 1996 et 1998, a facilité la réintégration de 35 000 rapatriés qui avaient décidé de regagner leurs foyers en Mauritanie par leurs propres moyens. La plupart des réfugiés restés au Sénégal vivent dans des zones rurales, où on leur a donné l'accès à la terre et aux services publics. Beaucoup d'entre eux sont devenus assez autonomes.
Le Gouvernement mauritanien, récemment élu en mars 2007, a établi avec l'assistance de l'UNHCR des priorités pour les retours et la réintégration de ses ressortissants en exil. Selon les premiers résultats d'une récente enquête que nous avons menée conjointement avec les autorités sénégalaises, près de 24 000 réfugiés mauritaniens vivant dans plus de 250 emplacements différents au Sénégal souhaitent rentrer dans quelque 50 communautés, dans quatre régions de la Mauritanie.
De plus, il y a quelques centaines de réfugiés mauritaniens au Mali, certains desquels ont exprimé le souhait de rentrer chez eux. Les négociations de l'accord tripartite entre les gouvernements mauritaniens et sénégalais et l'UNHCR, qui définissent le cadre juridique pour les retours, sont à leur stade final.
L'UNHCR va aider les réfugiés mauritaniens à rentrer chez eux en organisant un transport dans des conditions de sécurité et en fournissant une assistance initiale à la réintégration dans leurs villages d'origine.
Dans cette opération de retour, plusieurs difficultés logistiques sont à surmonter, en particulier l'absence de routes adéquates en Mauritanie, sur les itinéraires de rapatriement. En un premier temps, la plupart des réfugiés qui se trouvent au Sénégal et vivent le long du fleuve Sénégal (600 kilomètres) seront transportés pour traverser le fleuve avec leurs biens en direction de la Mauritanie.
Ensuite, des véhicules tout-terrain seront nécessaires pour transporter les réfugiés vers leurs régions d'origine, qui, pour la plupart, se trouvent à une distance considérable des routes principales. L'opération a été attentivement planifiée afin d'éviter la saison des pluies et les difficultés de transport qu'elle occasionne.
Le Gouvernement mauritanien garantira aux rapatriés les mêmes droits et l'accès aux mêmes services que les autres ressortissants mauritaniens. Cela comprend l'accès aux documents d'identité et la participation aux activités socio-économiques.
Nous prévoyons de rapatrier jusqu'à 7 000 réfugiés d'ici la fin de l'année, à cause de la capacité d'absorption limitée des zones de retour et des infrastructures insuffisantes. D'autres réfugiés rentreront au cours de l'année 2008. Le programme de rapatriement tâchera aussi d'améliorer l'infrastructure et les services sociaux des communautés pauvres recevant des rapatriés. Nous prévoyons de renforcer les services scolaires et sanitaires existants et d'aider à augmenter les revenus issus de l'agriculture et de l'élevage.
Dans le but d'optimiser l'utilisation des ressources existantes et de minimiser le coût de cette nouvelle opération, l'UNHCR va redéployer autant de biens que possible utilisés dans d'autres programmes en Afrique de l'Ouest, qui sont actuellement progressivement clôturés.
source : UNHCR via cridem
Certains des réfugiés ont passé plus de vingt ans en exil. Il est prévu que l'opération de rapatriement, qui devra faire face à des difficultés logistiques considérables, commence en octobre cette année et dure 17 mois. La décision d'inviter les réfugiés à rentrer chez eux a été annoncée par la Mauritanie à l'occasion de la Journée mondiale du réfugié, le 20 juin dernier.
Informations complémentaires : En avril 1989, une dispute de longue date entre la Mauritanie et le Sénégal sur leurs frontières a dégénéré en violences ethniques. Quelque 60 000 Mauritaniens ont fui vers le Sénégal et le Mali, dont la plupart se sont installés dans des centaines de villages dans la vallée du fleuve Sénégal. De nombreux citoyens mauritaniens ont été expulsés du Sénégal vers la Mauritanie.
L'UNHCR a fourni une assistance aux réfugiés mauritaniens au nord du Sénégal jusqu'en 1995, et, entre 1996 et 1998, a facilité la réintégration de 35 000 rapatriés qui avaient décidé de regagner leurs foyers en Mauritanie par leurs propres moyens. La plupart des réfugiés restés au Sénégal vivent dans des zones rurales, où on leur a donné l'accès à la terre et aux services publics. Beaucoup d'entre eux sont devenus assez autonomes.
Le Gouvernement mauritanien, récemment élu en mars 2007, a établi avec l'assistance de l'UNHCR des priorités pour les retours et la réintégration de ses ressortissants en exil. Selon les premiers résultats d'une récente enquête que nous avons menée conjointement avec les autorités sénégalaises, près de 24 000 réfugiés mauritaniens vivant dans plus de 250 emplacements différents au Sénégal souhaitent rentrer dans quelque 50 communautés, dans quatre régions de la Mauritanie.
De plus, il y a quelques centaines de réfugiés mauritaniens au Mali, certains desquels ont exprimé le souhait de rentrer chez eux. Les négociations de l'accord tripartite entre les gouvernements mauritaniens et sénégalais et l'UNHCR, qui définissent le cadre juridique pour les retours, sont à leur stade final.
L'UNHCR va aider les réfugiés mauritaniens à rentrer chez eux en organisant un transport dans des conditions de sécurité et en fournissant une assistance initiale à la réintégration dans leurs villages d'origine.
Dans cette opération de retour, plusieurs difficultés logistiques sont à surmonter, en particulier l'absence de routes adéquates en Mauritanie, sur les itinéraires de rapatriement. En un premier temps, la plupart des réfugiés qui se trouvent au Sénégal et vivent le long du fleuve Sénégal (600 kilomètres) seront transportés pour traverser le fleuve avec leurs biens en direction de la Mauritanie.
Ensuite, des véhicules tout-terrain seront nécessaires pour transporter les réfugiés vers leurs régions d'origine, qui, pour la plupart, se trouvent à une distance considérable des routes principales. L'opération a été attentivement planifiée afin d'éviter la saison des pluies et les difficultés de transport qu'elle occasionne.
Le Gouvernement mauritanien garantira aux rapatriés les mêmes droits et l'accès aux mêmes services que les autres ressortissants mauritaniens. Cela comprend l'accès aux documents d'identité et la participation aux activités socio-économiques.
Nous prévoyons de rapatrier jusqu'à 7 000 réfugiés d'ici la fin de l'année, à cause de la capacité d'absorption limitée des zones de retour et des infrastructures insuffisantes. D'autres réfugiés rentreront au cours de l'année 2008. Le programme de rapatriement tâchera aussi d'améliorer l'infrastructure et les services sociaux des communautés pauvres recevant des rapatriés. Nous prévoyons de renforcer les services scolaires et sanitaires existants et d'aider à augmenter les revenus issus de l'agriculture et de l'élevage.
Dans le but d'optimiser l'utilisation des ressources existantes et de minimiser le coût de cette nouvelle opération, l'UNHCR va redéployer autant de biens que possible utilisés dans d'autres programmes en Afrique de l'Ouest, qui sont actuellement progressivement clôturés.
source : UNHCR via cridem