A l’occasion de la journée internationale de la femme, Afrik.com est allé à la rencontre de ces femmes africaines qui, avec peu de moyens, contribuent beaucoup au développement du continent. La Congolaise Antoinette Dhimba, présidente d’une ONG, qui vient en aide aux plus démunis, figurent parmi celles qui consacrent leur vie au service de leur prochain. Portrait.
Dans les rues de Kinshasa, tout le monde connait Antoinette Dhimba, surnommée affectueusement Mama Dhimba, celle qui considère les enfants de la capitale congolaise comme ses enfants. « C’est une personne compréhensive, à l’écoute des autres, qui cerne très vite la détresse des autres », raconte ce Kinois, ex-enfant des rues, contacté par Afrik.com, qui a passé plusieurs années auprès d’elle.
Reconnaissable sur mille autres, la voix de Mama Dhimba est grave. Elle porte et est audible à plusieurs mètres. Son débit est rapide lorsqu’elle parle, a tel point qu’il faut rester concentrer pour éviter de la faire répéter ses phrases. Les Kinois, qui la connaissent, savent qu’elle a une volonté en acier et qu’elle ne se laisse pas marcher sur les pieds ! Quand elle a quelque chose en tête, elle ne recule devant rien.
La congolaise ne passe en effet pas inaperçue. Malgré ses cinquante ans et quelques elle ne manque pas de charisme. Coquette. Elle ne sort jamais sans être vêtue d’un beau boubou aux couleurs flamboyantes. Elle est aussi toujours ornée de bijoux : bagues, boucles d’oreilles, chaines, gourmettes…
Une vie auprès des plus démunis
Mais ce serait mal la connaître que de la réduire à sa coquetterie et son élégance vestimentaire. Les apparences sont en effet trompeuses. Même si elle est habillée toujours impeccablement, de façon luxueuse, c’est néanmoins auprès des plus pauvres que la kinoise passe le plus clair de son temps. Aider son prochain est une seconde nature chez elle. Et la piété omniprésente en elle : « Je suis une servante de Dieu. Mon devoir est de faire le bien, d’aider tous ceux qui sont dans le besoin ».
Une philosophie de vie que celle qui passe la majorité de son temps à prier à l’église à concrétiser en créant en 2009 la Fondation MaDhimba, qui vient en aide aux orphelins, enfants des rues, veuves… L’objectif améliorer les conditions de vies des plus démunis, ceux qui sont laissés pour compte par les autorités du pays. « C’est mon coeur et la compassion qui m’ont poussé à m’engager au service des autres. J’ai toujours aimé partager », aime-t-elle dire.
Un mode de vie toutefois loin d’être de tout repos. « On va à la rencontre des enfants des rues et des orphelins pour les inciter à aller à l’école afin de construire leur avenir. On soutient aussi les veuves qui vivent des situations très difficiles en leur donnant du lait, du sucre, du riz pour qu’elles puissent subvenir aux besoins de leurs enfants », explique-t-elle.
Son organisation compte une dizaine de salariés, tous bénévoles. Elle souffre d’un manque sérieux de financement. « J’ai déjà écrit plusieurs fois aux autorités pour nous venir en aide car je n’ai pas suffisamment d’argent pour faire vivre ma structure. Nous espérons que l’Union européenne nous viendra aussi en aide. Ici il y a beaucoup trop de personnes en difficulté, malheureusement on n’a pas les moyens de les prendre tous en charge ! », déplore-t-elle.
Plus de parité pour les femmes !
L’engagement de la Congolaise diplômée en sciences sociales ne date pas d’aujourd’hui. Elle a toujours prêter main forte aux autres depuis qu’elle a commencé à travailler au sein d’une institution sociale qui soutenait les personnes âgées et pensionnaires invalides. Seulement, « j’apportais cette aide de façon spontanée. Puis un jour une amie m’a dit : "tu passes tout ton temps à partager ton argent avec les autres pourquoi tu ne créeras pas une association". J’ai suivi son conseil et créer mon ONG ».
Mama Dhimba déplore aussi la condition des femmes dans son pays. D’ailleurs elle compte bien s’exprimer ce 8 mars à l’occasion de la journée internationale de la femme. Cette année il n’y aura pas de défilé comme les années précédentes à Kinshasa car la ministre des Femmes a organisé une table ronde pour que toutes les Congolaises puissent exprimer leurs revendications.
« Ici toutes les femmes et mamans souhaitent plus de parité vis-à-vis des hommes. Nous voulons surtout l’égalité sur le plan professionnel car nous voyons des avantages donnés aux hommes que nous n’avons pas ! », clame-t-elle. Selon la Congolaise, il faut aussi inciter les jeunes filles à se former afin qu’elle puisse assurer leur avenir.
Mama Dhimba fait parti de celles qui estiment que le devenir de l’Afrique repose sur les femmes. En tous cas, elle a apporté sa pierre à l’édifice pour un futur meilleur pour les femmes.
Source: afrik.com
Dans les rues de Kinshasa, tout le monde connait Antoinette Dhimba, surnommée affectueusement Mama Dhimba, celle qui considère les enfants de la capitale congolaise comme ses enfants. « C’est une personne compréhensive, à l’écoute des autres, qui cerne très vite la détresse des autres », raconte ce Kinois, ex-enfant des rues, contacté par Afrik.com, qui a passé plusieurs années auprès d’elle.
Reconnaissable sur mille autres, la voix de Mama Dhimba est grave. Elle porte et est audible à plusieurs mètres. Son débit est rapide lorsqu’elle parle, a tel point qu’il faut rester concentrer pour éviter de la faire répéter ses phrases. Les Kinois, qui la connaissent, savent qu’elle a une volonté en acier et qu’elle ne se laisse pas marcher sur les pieds ! Quand elle a quelque chose en tête, elle ne recule devant rien.
La congolaise ne passe en effet pas inaperçue. Malgré ses cinquante ans et quelques elle ne manque pas de charisme. Coquette. Elle ne sort jamais sans être vêtue d’un beau boubou aux couleurs flamboyantes. Elle est aussi toujours ornée de bijoux : bagues, boucles d’oreilles, chaines, gourmettes…
Une vie auprès des plus démunis
Mais ce serait mal la connaître que de la réduire à sa coquetterie et son élégance vestimentaire. Les apparences sont en effet trompeuses. Même si elle est habillée toujours impeccablement, de façon luxueuse, c’est néanmoins auprès des plus pauvres que la kinoise passe le plus clair de son temps. Aider son prochain est une seconde nature chez elle. Et la piété omniprésente en elle : « Je suis une servante de Dieu. Mon devoir est de faire le bien, d’aider tous ceux qui sont dans le besoin ».
Une philosophie de vie que celle qui passe la majorité de son temps à prier à l’église à concrétiser en créant en 2009 la Fondation MaDhimba, qui vient en aide aux orphelins, enfants des rues, veuves… L’objectif améliorer les conditions de vies des plus démunis, ceux qui sont laissés pour compte par les autorités du pays. « C’est mon coeur et la compassion qui m’ont poussé à m’engager au service des autres. J’ai toujours aimé partager », aime-t-elle dire.
Un mode de vie toutefois loin d’être de tout repos. « On va à la rencontre des enfants des rues et des orphelins pour les inciter à aller à l’école afin de construire leur avenir. On soutient aussi les veuves qui vivent des situations très difficiles en leur donnant du lait, du sucre, du riz pour qu’elles puissent subvenir aux besoins de leurs enfants », explique-t-elle.
Son organisation compte une dizaine de salariés, tous bénévoles. Elle souffre d’un manque sérieux de financement. « J’ai déjà écrit plusieurs fois aux autorités pour nous venir en aide car je n’ai pas suffisamment d’argent pour faire vivre ma structure. Nous espérons que l’Union européenne nous viendra aussi en aide. Ici il y a beaucoup trop de personnes en difficulté, malheureusement on n’a pas les moyens de les prendre tous en charge ! », déplore-t-elle.
Plus de parité pour les femmes !
L’engagement de la Congolaise diplômée en sciences sociales ne date pas d’aujourd’hui. Elle a toujours prêter main forte aux autres depuis qu’elle a commencé à travailler au sein d’une institution sociale qui soutenait les personnes âgées et pensionnaires invalides. Seulement, « j’apportais cette aide de façon spontanée. Puis un jour une amie m’a dit : "tu passes tout ton temps à partager ton argent avec les autres pourquoi tu ne créeras pas une association". J’ai suivi son conseil et créer mon ONG ».
Mama Dhimba déplore aussi la condition des femmes dans son pays. D’ailleurs elle compte bien s’exprimer ce 8 mars à l’occasion de la journée internationale de la femme. Cette année il n’y aura pas de défilé comme les années précédentes à Kinshasa car la ministre des Femmes a organisé une table ronde pour que toutes les Congolaises puissent exprimer leurs revendications.
« Ici toutes les femmes et mamans souhaitent plus de parité vis-à-vis des hommes. Nous voulons surtout l’égalité sur le plan professionnel car nous voyons des avantages donnés aux hommes que nous n’avons pas ! », clame-t-elle. Selon la Congolaise, il faut aussi inciter les jeunes filles à se former afin qu’elle puisse assurer leur avenir.
Mama Dhimba fait parti de celles qui estiment que le devenir de l’Afrique repose sur les femmes. En tous cas, elle a apporté sa pierre à l’édifice pour un futur meilleur pour les femmes.
Source: afrik.com