Cette exposition a remporté un succès sans précédent à Paris en mai dernier.
Sensibiliser le grand public sur le trafic d’êtres humains et le maintien en esclavage des coupeurs de cannes à sucre dans les plantations dominicaines.
PORTEUR DE L’ÉVÉNEMENT
À l’occasion de la troisième édition du Festival International du Film Haïtien de Montréal (FIFHM), le comité organisateur souhaite faire de cet événement annuel une plateforme d’activités suscitant de nouveaux débats sociaux d’envergure internationale. En ce sens, Montréal, carrefour de l’Amérique francophone, favorise le dialogue dans les domaines culturel et social, voire socio-économique. C’est donc dans un esprit de sensibilisation que le FIFHM accueille l’exposition internationale « Esclaves au Paradis », de la photographe Céline Anaya Gautier.
Cette exposition qui prouve et démontre l’existence de l’esclavage contemporain, vécu par les coupeurs de canne haïtiens en République Dominicaine, interpelle notre conscience sociale ainsi que notre responsabilité collective de citoyen(ne)s du monde. Des millions de vacanciers s’envolent chaque année vers le paradis touristique dominicain, ignorant malgré eux les douleurs anonymes de centaines de milliers d’enfants, de femmes et d’hommes qui vivent l’enfer au quotidien.
Protégeant leur dignité dans le silence, les braceros haïtiens et leurs familles vivent dans des conditions infrahumaines, écrasés par un fardeau insupportable. IL FAUT REVELER LA VERITE DES BATEYS. C’est un acte d’engagement et de solidarité que de venir voir et « entendre » cette exposition. Trouvons ensemble des solutions concrètes dans un mouvement de solidarité internationale sans précédent. Il est temps de faire entendre la voix des sans voix, de comprendre, de prendre position et d’agir…
De tous les mediums de communication, la photographie est le plus poignant pour montrer les injustices, dénoncer leurs causes et toucher les cœurs. Le travail de Céline Anaya Gautier mérite notre soutien total, parce que, au-delà du sujet, elle réunit les trois composantes du militantisme en photo : le regard, le cœur et, surtout, la volonté d’agir.
À travers l’exposition « Esclaves au Paradis » et grâce au Haut Patronage de Droits et Démocratie, la Fondation Fabienne Colas espère pouvoir contribuer à créer, sinon trouver, chez les Québécois(es) et les Canadien(ne)s ces mêmes composantes, pour faire écho à l’appel des braceros haïtiens et de leurs familles en République Dominicaine.
Présentation
Esclaves en République Dominicaine
On estime à environ 500 000 le nombre de femmes, hommes et enfants prisonniers des bateys. Les traversées des braceros haïtiens résultent d’un processus clandestin, perpétré avec la complicité des offices de migrations, des autorités dominicaines et haïtiennes, ainsi que de trois familles de propriétaires de l’industrie sucrière : les Vicini, les Campollo et les Fanjul.
Nombre de ces migrants restent pris dans ce système et passeront le reste de leur vie dans des bateys* insalubres. Les braceros** travaillent quinze heures par jour, sans garantie de salaire ; les plus expérimentés parviennent à couper une tonne et demie de canne, payée à peine $2 cad en ticket de rationnement. Les femmes, elles, tentent d’assurer la survie du batey, tandis que les enfants d’Haïtiens nés en République Dominicaine ne sont reconnus par aucun des deux gouvernements. On estime à 250 000 les enfants apatrides en République Dominicaine.
La photographe Céline Anaya Gautier et Esteban Colomar ont pu s’introduire clandestinement dans ces plantations grâce à deux prêtres : Christopher Hartley et Pedro Ruquoy, qui ont, durant 30 ans, travaillé quotidiennement sur le terrain pour accompagner et défendre ces hommes réduits en esclavage. Depuis, menacés de mort par les grandes familles sucrières, ils ont été «expulsés» de la République Dominicaine il y a deux ans…
À travers 58 clichés inédits, « Esclaves au Paradis » vous emmènera dans l’enfer des bateys pour découvrir les conditions d’esclavage contemporain dans lesquelles vivent les coupeurs de canne Haïtiens.
Le contexte
Chaque année, des milliers d’Haïtiens fuient en République Dominicaine dans l’espoir d’une vie meilleure. Ils tentent d’échapper à la misère qu’ils connaissent dans leur pays. La grande majorité d’entre eux n’ont pas de papiers et ne peuvent pas entrer légalement en République Dominicaine. Des réseaux très organisés de passeurs et de buscones (trafiquants haïtiens et dominicains) leur font miroiter des emplois illusoires et leur demandent des sommes exorbitantes pour leur faire passer la frontière. Les buscones soudoient les fonctionnaires afin que les travailleurs migrants sans papiers puissent passer les postes de contrôle militaires mis en place pour les intercepter.
Après avoir traversé la frontière, un grand nombre de ces travailleurs sont emmenés dans des bateys (baraques pour les ouvriers des plantations sucrières). Ils font ainsi partie des 30 000 ouvriers employés chaque année en tant que saisonniers dans l’industrie de la canne à sucre. Ceux qui ne réussissent pas à trouver un emploi dans le secteur agricole tentent leur chance ailleurs, par exemple dans le bâtiment.
Malgré leur emploi, de nombreux immigrés haïtiens sont expulsés en raison d’une mauvaise application de la législation sur l’immi-gration. Des Haïtiens sont régulièrement arrêtés par la police, par les services de l’immigration ou par l’armée et renvoyés massi-vement en Haïti sans que soient examinés leurs papiers ou leur situation au regard de cette législation.
* Bateys : campements destinés à l’origine aux coupeurs de cannes.
** Braceros : coupeurs de canne
Voir diaporama photos à l'adresse :
http://www.flickr.com/photos/giannidalmas/sets/72057594137067022/show
Source: Amnistie internationale
(M)
Sensibiliser le grand public sur le trafic d’êtres humains et le maintien en esclavage des coupeurs de cannes à sucre dans les plantations dominicaines.
PORTEUR DE L’ÉVÉNEMENT
À l’occasion de la troisième édition du Festival International du Film Haïtien de Montréal (FIFHM), le comité organisateur souhaite faire de cet événement annuel une plateforme d’activités suscitant de nouveaux débats sociaux d’envergure internationale. En ce sens, Montréal, carrefour de l’Amérique francophone, favorise le dialogue dans les domaines culturel et social, voire socio-économique. C’est donc dans un esprit de sensibilisation que le FIFHM accueille l’exposition internationale « Esclaves au Paradis », de la photographe Céline Anaya Gautier.
Cette exposition qui prouve et démontre l’existence de l’esclavage contemporain, vécu par les coupeurs de canne haïtiens en République Dominicaine, interpelle notre conscience sociale ainsi que notre responsabilité collective de citoyen(ne)s du monde. Des millions de vacanciers s’envolent chaque année vers le paradis touristique dominicain, ignorant malgré eux les douleurs anonymes de centaines de milliers d’enfants, de femmes et d’hommes qui vivent l’enfer au quotidien.
Protégeant leur dignité dans le silence, les braceros haïtiens et leurs familles vivent dans des conditions infrahumaines, écrasés par un fardeau insupportable. IL FAUT REVELER LA VERITE DES BATEYS. C’est un acte d’engagement et de solidarité que de venir voir et « entendre » cette exposition. Trouvons ensemble des solutions concrètes dans un mouvement de solidarité internationale sans précédent. Il est temps de faire entendre la voix des sans voix, de comprendre, de prendre position et d’agir…
De tous les mediums de communication, la photographie est le plus poignant pour montrer les injustices, dénoncer leurs causes et toucher les cœurs. Le travail de Céline Anaya Gautier mérite notre soutien total, parce que, au-delà du sujet, elle réunit les trois composantes du militantisme en photo : le regard, le cœur et, surtout, la volonté d’agir.
À travers l’exposition « Esclaves au Paradis » et grâce au Haut Patronage de Droits et Démocratie, la Fondation Fabienne Colas espère pouvoir contribuer à créer, sinon trouver, chez les Québécois(es) et les Canadien(ne)s ces mêmes composantes, pour faire écho à l’appel des braceros haïtiens et de leurs familles en République Dominicaine.
Présentation
Esclaves en République Dominicaine
On estime à environ 500 000 le nombre de femmes, hommes et enfants prisonniers des bateys. Les traversées des braceros haïtiens résultent d’un processus clandestin, perpétré avec la complicité des offices de migrations, des autorités dominicaines et haïtiennes, ainsi que de trois familles de propriétaires de l’industrie sucrière : les Vicini, les Campollo et les Fanjul.
Nombre de ces migrants restent pris dans ce système et passeront le reste de leur vie dans des bateys* insalubres. Les braceros** travaillent quinze heures par jour, sans garantie de salaire ; les plus expérimentés parviennent à couper une tonne et demie de canne, payée à peine $2 cad en ticket de rationnement. Les femmes, elles, tentent d’assurer la survie du batey, tandis que les enfants d’Haïtiens nés en République Dominicaine ne sont reconnus par aucun des deux gouvernements. On estime à 250 000 les enfants apatrides en République Dominicaine.
La photographe Céline Anaya Gautier et Esteban Colomar ont pu s’introduire clandestinement dans ces plantations grâce à deux prêtres : Christopher Hartley et Pedro Ruquoy, qui ont, durant 30 ans, travaillé quotidiennement sur le terrain pour accompagner et défendre ces hommes réduits en esclavage. Depuis, menacés de mort par les grandes familles sucrières, ils ont été «expulsés» de la République Dominicaine il y a deux ans…
À travers 58 clichés inédits, « Esclaves au Paradis » vous emmènera dans l’enfer des bateys pour découvrir les conditions d’esclavage contemporain dans lesquelles vivent les coupeurs de canne Haïtiens.
Le contexte
Chaque année, des milliers d’Haïtiens fuient en République Dominicaine dans l’espoir d’une vie meilleure. Ils tentent d’échapper à la misère qu’ils connaissent dans leur pays. La grande majorité d’entre eux n’ont pas de papiers et ne peuvent pas entrer légalement en République Dominicaine. Des réseaux très organisés de passeurs et de buscones (trafiquants haïtiens et dominicains) leur font miroiter des emplois illusoires et leur demandent des sommes exorbitantes pour leur faire passer la frontière. Les buscones soudoient les fonctionnaires afin que les travailleurs migrants sans papiers puissent passer les postes de contrôle militaires mis en place pour les intercepter.
Après avoir traversé la frontière, un grand nombre de ces travailleurs sont emmenés dans des bateys (baraques pour les ouvriers des plantations sucrières). Ils font ainsi partie des 30 000 ouvriers employés chaque année en tant que saisonniers dans l’industrie de la canne à sucre. Ceux qui ne réussissent pas à trouver un emploi dans le secteur agricole tentent leur chance ailleurs, par exemple dans le bâtiment.
Malgré leur emploi, de nombreux immigrés haïtiens sont expulsés en raison d’une mauvaise application de la législation sur l’immi-gration. Des Haïtiens sont régulièrement arrêtés par la police, par les services de l’immigration ou par l’armée et renvoyés massi-vement en Haïti sans que soient examinés leurs papiers ou leur situation au regard de cette législation.
* Bateys : campements destinés à l’origine aux coupeurs de cannes.
** Braceros : coupeurs de canne
Voir diaporama photos à l'adresse :
http://www.flickr.com/photos/giannidalmas/sets/72057594137067022/show
Source: Amnistie internationale
(M)