Poète martiniquais Aimé Césaire est gravement malade. Son état est jugé « préoccupant ». Ses médecins veulent rester optimistes. La Martinique espère un rétablissement de l’auteur du « Cahier d’un retour au pays natal »
Aimé Césaire est hospitalisé depuis mercredi après-midi à Fort-de-France. Ses médecins ont fait savoir que son état de santé est « préoccupant ».
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Aimé Césaire de son nom complet Aimé Fernand David Césaire, né le à Basse-Pointe (Martinique) est un poète et homme politique français. Il est l’un des fondateurs du mouvement littéraire la Négritude.
Biographie
Les jeunes années
Il fait partie d’une famille de sept enfants, son père est enseignant et sa mère couturière. Son grand-père était le premier enseignant noir en Martinique et sa grand-mère, contrairement à beaucoup de femmes de sa génération, savait lire et à écrire et l’apprit très tôt à ses petits-enfants. De 1919 à 1924 il fréquente l’école primaire de Basse-Pointe, où son père est contrôleur des contributions, puis obtient une bourse pour le lycée Victor Schoelcher à Fort-de-France. En septembre 1931 il arrive à Paris en tant que boursier du gouvernement français pour rentrer en classe d’hypokhâgne au lycée Louis-le-Grand où, dès le premier jour, il rencontre Léopold Sédar Senghor, avec qui il noue une amitié qui durera jusqu’à la mort de ce dernier. Maire de Fort de France il donne la priorité aux logements, aux écoles et aux équipements sanitaires. Cesaire devient donc un fervent défenseur de la départementalisation un néologisme forgé par lui pour remplacer le mot ambigu d’assimilation.
Émergence du concept de négritude
Au contact des jeunes africains étudiant à Paris, Aimé Césaire et son ami guyanais Léon Gontran Damas, qu’il connaît depuis la Martinique, découvrent progressivement une part refoulée de leur identité, la composante africaine, victime de l’aliénation culturelle caractérisant les sociétés coloniales de Martinique et de Guyane.
En septembre 1934, Césaire fonde, avec d’autres étudiants antillo-guyanais et africains (parmi lesquels Léon Gontran Damas, le Guadeloupéen Guy Tirolien, les Sénégalais Léopold Sédar Senghor et Birago Diop), le journal L’étudiant noir. C’est dans les pages de cette revue qu’apparaîtra pour la première fois le terme de « Négritude ». Ce concept, forgé par Aimé Césaire en réaction à l’oppression culturelle du système colonial français, vise à rejeter d’une part le projet français d’assimilation culturelle et à promouvoir l’Afrique et sa culture, dévalorisées par le racisme issu de l’idéologie colonialiste.
Construit contre l’idéologie coloniale française de l’époque, le projet de la Négritude est plus culturel que politique. Il s’agit, au delà d’une vision partisane et raciale du monde, d’un humanisme actif et concret, à destination de tous les opprimés de la planète. Césaire déclare en effet : « Je suis de la race de ceux qu’on opprime ».
Ayant réussi en 1935 le concours d’entrée à l’École normale supérieure, Césaire passe l’été en Dalmatie chez son ami Petar Guberina et commence à y écrire le Cahier d’un retour au pays natal, qu’il achèvera en 1938. Il lit en 1936 la traduction de l’Histoire de la civilisation africaine de Frobenius. Il prépare sa sortie en 1938 de l’Ecole normale supérieure avec un mémoire, « Le Thème du Sud dans la littérature négro-américaine des USA ». Épousant en 1937 une étudiante martiniquaise, Suzanne Roussi, Aimé Césaire, agrégé de lettres, rentre en Martinique en 1939, pour enseigner, tout comme son épouse, au lycée Schœlcher.
Le combat culturel sous le régime de Vichy
La situation martiniquaise à la fin des années 30 est celle d’un pays en proie à une aliénation culturelle profonde, les élites privilégiant avant tout les références arrivant de la France, métropole coloniale. En matière de littérature, les rares ouvrages martiniquais de l’époque vont jusqu’à revêtir un exotisme de bon aloi, pastichant le regard extérieur manifeste dans les quelques livres français mentionnant la Martinique. Ce doudouisme, dont des auteurs tels que Mayotte Capécia sont les tenants, allait nettement alimenter les clichés frappant la population martiniquaise.
C’est en réaction contre cette situation que le couple Césaire, épaulé par d’autres intellectuels martiniquais comme René Ménil, Georges Gratiant et Aristide Maugée, fonde en 1941 la Revue Tropiques. Alors que la Seconde Guerre mondiale provoque le blocus de la Martinique par les États-Unis (qui ne font pas confiance au régime de collaboration de Vichy), les conditions de vie sur place se dégradent. Le régime instauré par l’Amiral Robert, envoyé spécial du gouvernement de Vichy, est raciste et répressif. Dans les communes, les élus de couleur sont déposés et remplacés par des représentants des békés (déscendants des colons). Dans ce contexte, la censure vise directement la revue Tropiques, qui paraîtra, avec difficulté, jusqu’en 1943.
Le conflit mondial marque également le passage en Martinique du poète surréaliste André Breton (qui relate ses péripéties dans un bref ouvrage, Martinique, charmeuse de serpents). Breton découvre la poésie de Césaire à travers le Cahier d’un retour au pays natal et le rencontre en 1941. En 1943 il rédige la préface de l’édition bilingue du “Cahier d’un retour au pays natal”, publiée dans la revue “Fontaine” (n° 35) dirigée par Max-Pol Fouchet et en 1944 celle du recueil Les armes miraculeuses, qui marque le ralliement de Césaire au surréalisme. Surnommé « le nègre fondamental », il influencera des auteurs tels que Frantz Fanon, Edouard Glissant (qui ont été élèves de Césaire au lycée Schoelcher), le guadeloupéen Daniel Maximin et bien d’autres. Sa pensée et sa poésie ont également nettement marqué les intellectuels africains et noirs américains en lutte contre la colonisation et l’acculturation.
Après guerre, le combat politique
En 1945, Aimé Césaire, coopté par les élites communistes qui voient en lui le symbole d’un renouveau, est élu maire de Fort-de-France. Dans la foulée, il est également élu député, mandat qu’il conservera sans interruption jusqu’en 1993. Son mandat, compte tenu de la situation économique et sociale d’une Martinique exsangue après des années de blocus et l’effondrement de l’industrie sucrière, est d’obtenir la départementalisation de la Martinique en 1946.
Il s’agit là d’une revendication qui remonte aux dernières années du et qui avait pris corps en 1935, année du tricentenaire du rattachement de la Martinique à la France par Belain d’Esnambuc. Peu comprise par de nombreux mouvements de gauche en Martinique déjà proches de l’indépendantisme, à contre-courant des mouvements de libération survenant déjà en Indochine, en Inde ou au Maghreb, cette mesure vise, selon Césaire, à lutter contre l’emprise béké sur la politique martiniquaise, son clientélisme, sa corruption et le conservatisme structurel qui s’y attache. C’est, selon Césaire, par mesure d’assainissement, de modernisation, et pour permettre le développement économique et social de la Martinique, que le jeune député prend cette décision.
En 1947 Césaire crée avec Alioune Diop la revue Présence africaine. En 1948 paraît l’Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache, préfacée par Jean-Paul Sartre, qui consacre le mouvement de la “négritude”.
S’opposant au Parti communiste français sur la question de la Hongrie, Aimé Cesaire quitte le PC en 1956, pour fonder deux ans plus tard le Parti progressiste martiniquais (PPM), au sein duquel il va revendiquer l’autonomie de la Martinique. Siégeant a l’Assemblée nationale comme non inscrit de 1958 à 1978, puis comme socialiste de 1978 à 1993. Césaire restera maire de Fort-de-France jusqu’en 2001. Le développement de la capitale de la Martinique depuis la Seconde Guerre Mondiale est caractérisé par un exode rural massif, provoqué par le déclin de l’industrie sucrière et l’explosion démographique créée par l’amélioration des conditions sanitaires de la population. L’émergence de quartiers populaires constituant une base électorale stable pour le PPM, et la création d’emplois pléthoriques à la mairie de Fort-de-France furent les solutions trouvées pour parer à court terme aux urgences sociales de l’époque. La politique culturelle d’Aimé Césaire est incarnée par la création du Service Municipal d’Action Culturelle (SERMAC), qui à travers des ateliers d’arts populaires (danse, artisanat, musique) et le prestigieux Festival de Fort-de-France, met en avant des parts jusqu’alors méprisées de la culture martiniquaise.
Son « discours du colonialisme » fut pour la première fois au programme du baccalauréat français en 1998.
Aujourd’hui Aimé Césaire s’est retiré de la vie politique (et notamment de la mairie de Fort-de-France, au profit de Serge Letchimy), mais reste un personnage incontournable de l’histoire martiniquaise. Après le décès de son camarade Senghor, il reste l’un des derniers fondateurs de la pensée négritudiste.
Malgré son grand âge, Aimé Césaire est toujours sollicité et influent. On notera sa réaction aux articles 3 et 4 de la loi du 23 février 2005, dont le but est de faire dire aux historiens que la colonisation fut une chose positive :
Dépêche AFP du 6 décembre 2005
Le poète et homme politique Aimé Césaire a pour sa part annoncé lundi qu’il ne recevrait pas le ministre de l’Intérieur. Nicolas Sarkozy avait prévu un entretien jeudi matin avec le chantre de la « négritude » - concept né dans les années trente, en réaction au système colonial français.
L’auteur de « Toussaint Louverture » dénonce un « piège » dans lequel « il ne tombera pas ».
« Je n’accepte pas de recevoir le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy pour deux raisons. Première raison : des raisons personnelles. Deuxième raison : parce que, auteur du ’Discours sur le colonialisme’, je reste fidèle à ma doctrine et anticolonialiste résolu. Je ne saurais paraître me rallier à l’esprit et à la lettre de la loi du 23 février 2005 », écrit Aimé Césaire dans un communiqué."
Source: journalchrétien
(M)
Aimé Césaire est hospitalisé depuis mercredi après-midi à Fort-de-France. Ses médecins ont fait savoir que son état de santé est « préoccupant ».
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Aimé Césaire de son nom complet Aimé Fernand David Césaire, né le à Basse-Pointe (Martinique) est un poète et homme politique français. Il est l’un des fondateurs du mouvement littéraire la Négritude.
Biographie
Les jeunes années
Il fait partie d’une famille de sept enfants, son père est enseignant et sa mère couturière. Son grand-père était le premier enseignant noir en Martinique et sa grand-mère, contrairement à beaucoup de femmes de sa génération, savait lire et à écrire et l’apprit très tôt à ses petits-enfants. De 1919 à 1924 il fréquente l’école primaire de Basse-Pointe, où son père est contrôleur des contributions, puis obtient une bourse pour le lycée Victor Schoelcher à Fort-de-France. En septembre 1931 il arrive à Paris en tant que boursier du gouvernement français pour rentrer en classe d’hypokhâgne au lycée Louis-le-Grand où, dès le premier jour, il rencontre Léopold Sédar Senghor, avec qui il noue une amitié qui durera jusqu’à la mort de ce dernier. Maire de Fort de France il donne la priorité aux logements, aux écoles et aux équipements sanitaires. Cesaire devient donc un fervent défenseur de la départementalisation un néologisme forgé par lui pour remplacer le mot ambigu d’assimilation.
Émergence du concept de négritude
Au contact des jeunes africains étudiant à Paris, Aimé Césaire et son ami guyanais Léon Gontran Damas, qu’il connaît depuis la Martinique, découvrent progressivement une part refoulée de leur identité, la composante africaine, victime de l’aliénation culturelle caractérisant les sociétés coloniales de Martinique et de Guyane.
En septembre 1934, Césaire fonde, avec d’autres étudiants antillo-guyanais et africains (parmi lesquels Léon Gontran Damas, le Guadeloupéen Guy Tirolien, les Sénégalais Léopold Sédar Senghor et Birago Diop), le journal L’étudiant noir. C’est dans les pages de cette revue qu’apparaîtra pour la première fois le terme de « Négritude ». Ce concept, forgé par Aimé Césaire en réaction à l’oppression culturelle du système colonial français, vise à rejeter d’une part le projet français d’assimilation culturelle et à promouvoir l’Afrique et sa culture, dévalorisées par le racisme issu de l’idéologie colonialiste.
Construit contre l’idéologie coloniale française de l’époque, le projet de la Négritude est plus culturel que politique. Il s’agit, au delà d’une vision partisane et raciale du monde, d’un humanisme actif et concret, à destination de tous les opprimés de la planète. Césaire déclare en effet : « Je suis de la race de ceux qu’on opprime ».
Ayant réussi en 1935 le concours d’entrée à l’École normale supérieure, Césaire passe l’été en Dalmatie chez son ami Petar Guberina et commence à y écrire le Cahier d’un retour au pays natal, qu’il achèvera en 1938. Il lit en 1936 la traduction de l’Histoire de la civilisation africaine de Frobenius. Il prépare sa sortie en 1938 de l’Ecole normale supérieure avec un mémoire, « Le Thème du Sud dans la littérature négro-américaine des USA ». Épousant en 1937 une étudiante martiniquaise, Suzanne Roussi, Aimé Césaire, agrégé de lettres, rentre en Martinique en 1939, pour enseigner, tout comme son épouse, au lycée Schœlcher.
Le combat culturel sous le régime de Vichy
La situation martiniquaise à la fin des années 30 est celle d’un pays en proie à une aliénation culturelle profonde, les élites privilégiant avant tout les références arrivant de la France, métropole coloniale. En matière de littérature, les rares ouvrages martiniquais de l’époque vont jusqu’à revêtir un exotisme de bon aloi, pastichant le regard extérieur manifeste dans les quelques livres français mentionnant la Martinique. Ce doudouisme, dont des auteurs tels que Mayotte Capécia sont les tenants, allait nettement alimenter les clichés frappant la population martiniquaise.
C’est en réaction contre cette situation que le couple Césaire, épaulé par d’autres intellectuels martiniquais comme René Ménil, Georges Gratiant et Aristide Maugée, fonde en 1941 la Revue Tropiques. Alors que la Seconde Guerre mondiale provoque le blocus de la Martinique par les États-Unis (qui ne font pas confiance au régime de collaboration de Vichy), les conditions de vie sur place se dégradent. Le régime instauré par l’Amiral Robert, envoyé spécial du gouvernement de Vichy, est raciste et répressif. Dans les communes, les élus de couleur sont déposés et remplacés par des représentants des békés (déscendants des colons). Dans ce contexte, la censure vise directement la revue Tropiques, qui paraîtra, avec difficulté, jusqu’en 1943.
Le conflit mondial marque également le passage en Martinique du poète surréaliste André Breton (qui relate ses péripéties dans un bref ouvrage, Martinique, charmeuse de serpents). Breton découvre la poésie de Césaire à travers le Cahier d’un retour au pays natal et le rencontre en 1941. En 1943 il rédige la préface de l’édition bilingue du “Cahier d’un retour au pays natal”, publiée dans la revue “Fontaine” (n° 35) dirigée par Max-Pol Fouchet et en 1944 celle du recueil Les armes miraculeuses, qui marque le ralliement de Césaire au surréalisme. Surnommé « le nègre fondamental », il influencera des auteurs tels que Frantz Fanon, Edouard Glissant (qui ont été élèves de Césaire au lycée Schoelcher), le guadeloupéen Daniel Maximin et bien d’autres. Sa pensée et sa poésie ont également nettement marqué les intellectuels africains et noirs américains en lutte contre la colonisation et l’acculturation.
Après guerre, le combat politique
En 1945, Aimé Césaire, coopté par les élites communistes qui voient en lui le symbole d’un renouveau, est élu maire de Fort-de-France. Dans la foulée, il est également élu député, mandat qu’il conservera sans interruption jusqu’en 1993. Son mandat, compte tenu de la situation économique et sociale d’une Martinique exsangue après des années de blocus et l’effondrement de l’industrie sucrière, est d’obtenir la départementalisation de la Martinique en 1946.
Il s’agit là d’une revendication qui remonte aux dernières années du et qui avait pris corps en 1935, année du tricentenaire du rattachement de la Martinique à la France par Belain d’Esnambuc. Peu comprise par de nombreux mouvements de gauche en Martinique déjà proches de l’indépendantisme, à contre-courant des mouvements de libération survenant déjà en Indochine, en Inde ou au Maghreb, cette mesure vise, selon Césaire, à lutter contre l’emprise béké sur la politique martiniquaise, son clientélisme, sa corruption et le conservatisme structurel qui s’y attache. C’est, selon Césaire, par mesure d’assainissement, de modernisation, et pour permettre le développement économique et social de la Martinique, que le jeune député prend cette décision.
En 1947 Césaire crée avec Alioune Diop la revue Présence africaine. En 1948 paraît l’Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache, préfacée par Jean-Paul Sartre, qui consacre le mouvement de la “négritude”.
S’opposant au Parti communiste français sur la question de la Hongrie, Aimé Cesaire quitte le PC en 1956, pour fonder deux ans plus tard le Parti progressiste martiniquais (PPM), au sein duquel il va revendiquer l’autonomie de la Martinique. Siégeant a l’Assemblée nationale comme non inscrit de 1958 à 1978, puis comme socialiste de 1978 à 1993. Césaire restera maire de Fort-de-France jusqu’en 2001. Le développement de la capitale de la Martinique depuis la Seconde Guerre Mondiale est caractérisé par un exode rural massif, provoqué par le déclin de l’industrie sucrière et l’explosion démographique créée par l’amélioration des conditions sanitaires de la population. L’émergence de quartiers populaires constituant une base électorale stable pour le PPM, et la création d’emplois pléthoriques à la mairie de Fort-de-France furent les solutions trouvées pour parer à court terme aux urgences sociales de l’époque. La politique culturelle d’Aimé Césaire est incarnée par la création du Service Municipal d’Action Culturelle (SERMAC), qui à travers des ateliers d’arts populaires (danse, artisanat, musique) et le prestigieux Festival de Fort-de-France, met en avant des parts jusqu’alors méprisées de la culture martiniquaise.
Son « discours du colonialisme » fut pour la première fois au programme du baccalauréat français en 1998.
Aujourd’hui Aimé Césaire s’est retiré de la vie politique (et notamment de la mairie de Fort-de-France, au profit de Serge Letchimy), mais reste un personnage incontournable de l’histoire martiniquaise. Après le décès de son camarade Senghor, il reste l’un des derniers fondateurs de la pensée négritudiste.
Malgré son grand âge, Aimé Césaire est toujours sollicité et influent. On notera sa réaction aux articles 3 et 4 de la loi du 23 février 2005, dont le but est de faire dire aux historiens que la colonisation fut une chose positive :
Dépêche AFP du 6 décembre 2005
Le poète et homme politique Aimé Césaire a pour sa part annoncé lundi qu’il ne recevrait pas le ministre de l’Intérieur. Nicolas Sarkozy avait prévu un entretien jeudi matin avec le chantre de la « négritude » - concept né dans les années trente, en réaction au système colonial français.
L’auteur de « Toussaint Louverture » dénonce un « piège » dans lequel « il ne tombera pas ».
« Je n’accepte pas de recevoir le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy pour deux raisons. Première raison : des raisons personnelles. Deuxième raison : parce que, auteur du ’Discours sur le colonialisme’, je reste fidèle à ma doctrine et anticolonialiste résolu. Je ne saurais paraître me rallier à l’esprit et à la lettre de la loi du 23 février 2005 », écrit Aimé Césaire dans un communiqué."
Source: journalchrétien
(M)