Le Congrès national africain (ANC), au pouvoir en Afrique du Sud, se prépare à attribuer la moitié des postes décisionnels à des femmes, dernière contribution en date de son patron Thabo Mbeki en faveur de l'égalité des sexes.
Les délégués de l'ANC, réunis à Polokwane (nord-est) pour élire leurs nouveaux dirigeants, doivent voter mercredi sur une motion en ce sens.
Thabo Mbeki, qui, comble d'ironie, a échoué à obtenir le soutien de la Ligue des femmes de l'ANC pour sa réélection à la tête de la formation, s'est fait le champion de la parité, indiquant même qu'il voudrait voir une femme lui succéder à la présidence du pays à l'issue de son second mandat en 2009.
A l'ouverture du congrès de l'ANC lundi, il a estimé qu'un quota de 50% de femmes à tous les niveaux politiques "montrerait clairement que notre mouvement est prêt pour la nouvelle phase de notre révolution démocratique nationale".
Douze des 28 membres de son cabinet sont des femmes, dont la vice-présidente Phumzile Mlambo-Ngcuka et la ministre des Affaires étrangères, Nkosazana Dlamini-Zuma, par ailleurs ex-femme de Jacob Zuma, le rival de Mbeki. Quatre des neuf provinces sud-africaines sont dirigées par des femmes.
Jusqu'à présent, le quota minimum de femmes à tous les niveaux gouvernementaux était de 30%.
Qedani Mahlangu, l'une des quatre femmes membres du gouvernement de la province du Gauteng, où se trouvent Johannesburg et Pretoria, juge qu'il est temps de le réviser à la hausse.
"Nous avons toujours été la base de l'organisation", a-t-elle déclaré à l'AFP, en marge du congrès de l'ANC. "C'est une décision politique très importante qui propulsera les femmes aux postes décisionnels du parti".
Fondé en 1912, l'ANC n'a admis les femmes qu'en 1943. Cinq ans plus tard, la Ligue des femmes était créée.
Des femmes comme l'ex-épouse de Nelson Mandela, Winnie, ont joué un rôle important dans la lutte contre l'apartheid. La Constitution -- adoptée en 1996, deux ans après la chute de l'apartheid et l'accession de l'ANC au pouvoir -- impose l'égalité des sexes.
Mais, souligne Marble Lwane, déléguée de la province centrale du Free State, si les femmes ont toujours été nombreuses à l'ANC, cela ne s'est pas traduit en termes d'influence. "Les femmes ont joué un rôle central dans notre lutte, mais elles n'ont pas été justement représentées".
La vice-présidente Mlambo-Ngcuka, nommée après le limogeage de Zuma soupçonné de corruption en 2005, est la première femme à un tel poste. Les spéculations sur son éventuelle succession à Mbeki sont allées bon train quand en juin, il l'a qualifiée de "véritable leader du peuple".
Le polygame Zuma, qui a quatre épouses, s'est attiré les foudres des organisations féministes l'an dernier, lors de son procès pour le viol d'une jeune séropositive à l'issue duquel il a été acquitté, quand il a affirmé que la plaignante l'avait provoqué avec sa jupe courte.
Alors que la liste de Mbeki pour les six postes clés du parti compte trois femmes, celle de Zuma n'en affiche que deux.
La décision de la Ligue des femmes de soutenir le tribun zoulou pour le poste de président de l'ANC a surpris, d'autant plus qu'elle était supposée se prononcer en faveur d'une de ses membres.
La ministre de la Santé, Manto Tshabalala-Msimang, alliée de Mbeki, n'a pas caché sa déception, estimant que le statut de favori de Zuma compromettait l'avenir de la parité.
"Je ne suis pas heureuse, pas du tout heureuse, des résultats du vote car cela signifie que nous avons dérogé aux principes du mouvement", a-t-elle récemment déclaré. "A mon avis, nous sommes celles qui devons protéger les intérêts des femmes dans ce pays."
Les délégués de l'ANC, réunis à Polokwane (nord-est) pour élire leurs nouveaux dirigeants, doivent voter mercredi sur une motion en ce sens.
Thabo Mbeki, qui, comble d'ironie, a échoué à obtenir le soutien de la Ligue des femmes de l'ANC pour sa réélection à la tête de la formation, s'est fait le champion de la parité, indiquant même qu'il voudrait voir une femme lui succéder à la présidence du pays à l'issue de son second mandat en 2009.
A l'ouverture du congrès de l'ANC lundi, il a estimé qu'un quota de 50% de femmes à tous les niveaux politiques "montrerait clairement que notre mouvement est prêt pour la nouvelle phase de notre révolution démocratique nationale".
Douze des 28 membres de son cabinet sont des femmes, dont la vice-présidente Phumzile Mlambo-Ngcuka et la ministre des Affaires étrangères, Nkosazana Dlamini-Zuma, par ailleurs ex-femme de Jacob Zuma, le rival de Mbeki. Quatre des neuf provinces sud-africaines sont dirigées par des femmes.
Jusqu'à présent, le quota minimum de femmes à tous les niveaux gouvernementaux était de 30%.
Qedani Mahlangu, l'une des quatre femmes membres du gouvernement de la province du Gauteng, où se trouvent Johannesburg et Pretoria, juge qu'il est temps de le réviser à la hausse.
"Nous avons toujours été la base de l'organisation", a-t-elle déclaré à l'AFP, en marge du congrès de l'ANC. "C'est une décision politique très importante qui propulsera les femmes aux postes décisionnels du parti".
Fondé en 1912, l'ANC n'a admis les femmes qu'en 1943. Cinq ans plus tard, la Ligue des femmes était créée.
Des femmes comme l'ex-épouse de Nelson Mandela, Winnie, ont joué un rôle important dans la lutte contre l'apartheid. La Constitution -- adoptée en 1996, deux ans après la chute de l'apartheid et l'accession de l'ANC au pouvoir -- impose l'égalité des sexes.
Mais, souligne Marble Lwane, déléguée de la province centrale du Free State, si les femmes ont toujours été nombreuses à l'ANC, cela ne s'est pas traduit en termes d'influence. "Les femmes ont joué un rôle central dans notre lutte, mais elles n'ont pas été justement représentées".
La vice-présidente Mlambo-Ngcuka, nommée après le limogeage de Zuma soupçonné de corruption en 2005, est la première femme à un tel poste. Les spéculations sur son éventuelle succession à Mbeki sont allées bon train quand en juin, il l'a qualifiée de "véritable leader du peuple".
Le polygame Zuma, qui a quatre épouses, s'est attiré les foudres des organisations féministes l'an dernier, lors de son procès pour le viol d'une jeune séropositive à l'issue duquel il a été acquitté, quand il a affirmé que la plaignante l'avait provoqué avec sa jupe courte.
Alors que la liste de Mbeki pour les six postes clés du parti compte trois femmes, celle de Zuma n'en affiche que deux.
La décision de la Ligue des femmes de soutenir le tribun zoulou pour le poste de président de l'ANC a surpris, d'autant plus qu'elle était supposée se prononcer en faveur d'une de ses membres.
La ministre de la Santé, Manto Tshabalala-Msimang, alliée de Mbeki, n'a pas caché sa déception, estimant que le statut de favori de Zuma compromettait l'avenir de la parité.
"Je ne suis pas heureuse, pas du tout heureuse, des résultats du vote car cela signifie que nous avons dérogé aux principes du mouvement", a-t-elle récemment déclaré. "A mon avis, nous sommes celles qui devons protéger les intérêts des femmes dans ce pays."