Après trois saisons au Stade brestois, Adama Ba s’est engagé pour trois ans avec le SC Bastia. L’attaquant de 19 ans, qui a résilié son contrat avec Brest, espère ainsi poursuivre sa progression en Corse. Une fois bien installé en Ligue 1, il espère ensuite aider son pays, la Mauritanie, à franchir un palier sur la scène africaine.
Adama Ba est satisfait. Sauf grosse surprise, l’attaquant de 19 ans devrait disputer sa troisième saison de suite en championnat de France de première division. Arrivé à Bastia en juillet, le Mauritanien risquait pourtant d’être prêté dans la foulée à un club de deuxième division. Mais Frédéric Hantz, l’entraîneur de Bastia, devrait le conserver dans ses rangs. « Normalement, je vais rester au Sporting au cette saison, se réjouit Adama Ba. Mon objectif sera de jouer un maximum ».
L’été avait mal commencé pour Ba. De retour de Mauritanie, le natif de Sélibaby retrouve en effet un Stade brestois en crise. Le club breton, relégué en Ligue 2, a changé d’entraîneur, de président ; les joueurs sont poussés vers la sortie. Les dirigeants proposent à Ba une baisse de salaire de plus de 20%. Le Mauritanien a alors la possibilité de rompre son contrat, ce dont il ne se prive pas. « Comme on descendait en Ligue 2, je pensais que j’allais avoir un max de temps de jeu. Mais ça n’allait pas être le cas. […] J’ai donc refusé la proposition. »
Malgré quelques contacts en Belgique, ou en 2e et 3e divisions françaises, Adama Ba n’hésite pas longtemps quand le Sporting se présente. « J’ai résilié mon contrat à Brest un lundi et le mardi, je suis allé signer à Bastia », détaille-t-il. « Ce qui comptait pour moi, c’était de rester en Ligue 1 et de travailler avec un coach qui a un projet de jeu et un projet pour ma progression. »
« C’est compliqué d’être arraché à son pays »
Adama Ba a commencé à jouer au football en Mauritanie, un pays qu’il a quitté à l’âge de 15 ans pour venir étudier en France. « C’est compliqué d’être arraché à son pays, un pays où j’ai grandi et où j’avais tous mes repères. » Heureusement, le ballon est toujours là, fil conducteur d’une vie à l’autre. « Quand je suis arrivé à Nantes, je me suis inscrit dans un petit club (le Metallo Sport Chantenaysien, Ndlr) où le coach, Patrice Tahe, m’a aidé. » Le garçon prend ses marques dans la région et finit par être repéré par Brest.
De ses années au Stade brestois, Adama Ba préfère retenir le positif plutôt que la fin de son aventure, plutôt décevante. « Humainement, des gens ont tout fait pour que ça se passe hyper bien, et ça je ne l’oublierai pas », assure-t-il.
Sollicité par un autre pays
Adama Ba n’oublie pas non plus son pays d’origine où il retourne le plus souvent possible. Et son pays ne l’a pas oublié non plus, visiblement. « J’ai eu beaucoup de contacts avec la Fédération mauritanienne de football, informe-t-il. Lors de mon dernier séjour en Mauritanie, j’ai d’ailleurs été pris en charge par la Fédération. Ils m’ont invité à assister à un match de championnat. Ils m’ont surtout présenté leur projet pour l’équipe nationale A. Ils ont expliqué ce qu’ils attendaient des ‘expatriés’ comme moi. Ils m’ont aidé à mettre à jour tous mes papiers mauritaniens ».
Avec Younousse Sankharé, Adama Ba incarne un des grands espoirs du football mauritanien. Un de ceux que Patrice Neveu, le sélectionneur des Mourabitounes, aimerait bien avoir dans son équipe. « La Mauritanie, c’est mon pays, même si j’ai eu une autre proposition dont je ne veux pas trop parler . Si ça doit se faire avec la Mauritanie, ça se fera », évacue le joueur. « Pour le moment, j’ai besoin de jouer en club, de gratter du temps de jeu. Une fois que j’aurai pris de la maturité, je serai prêt à aller en sélection. »
En attendant, l’attaquant bastiais a été emballé par la qualification inédite de l’équipe nationale A’ pour le Championnat d’Afrique des nations (CHAN 2014). « Je tiens à remercier l’ensemble des joueurs, le staff et la Fédération, qui ont tout fait pour que ce projet aboutisse », conclut-il, donnant rendez-vous prochainement aux Mourabitounes.
Par David Kalfa
Source: RFI
Adama Ba est satisfait. Sauf grosse surprise, l’attaquant de 19 ans devrait disputer sa troisième saison de suite en championnat de France de première division. Arrivé à Bastia en juillet, le Mauritanien risquait pourtant d’être prêté dans la foulée à un club de deuxième division. Mais Frédéric Hantz, l’entraîneur de Bastia, devrait le conserver dans ses rangs. « Normalement, je vais rester au Sporting au cette saison, se réjouit Adama Ba. Mon objectif sera de jouer un maximum ».
L’été avait mal commencé pour Ba. De retour de Mauritanie, le natif de Sélibaby retrouve en effet un Stade brestois en crise. Le club breton, relégué en Ligue 2, a changé d’entraîneur, de président ; les joueurs sont poussés vers la sortie. Les dirigeants proposent à Ba une baisse de salaire de plus de 20%. Le Mauritanien a alors la possibilité de rompre son contrat, ce dont il ne se prive pas. « Comme on descendait en Ligue 2, je pensais que j’allais avoir un max de temps de jeu. Mais ça n’allait pas être le cas. […] J’ai donc refusé la proposition. »
Malgré quelques contacts en Belgique, ou en 2e et 3e divisions françaises, Adama Ba n’hésite pas longtemps quand le Sporting se présente. « J’ai résilié mon contrat à Brest un lundi et le mardi, je suis allé signer à Bastia », détaille-t-il. « Ce qui comptait pour moi, c’était de rester en Ligue 1 et de travailler avec un coach qui a un projet de jeu et un projet pour ma progression. »
« C’est compliqué d’être arraché à son pays »
Adama Ba a commencé à jouer au football en Mauritanie, un pays qu’il a quitté à l’âge de 15 ans pour venir étudier en France. « C’est compliqué d’être arraché à son pays, un pays où j’ai grandi et où j’avais tous mes repères. » Heureusement, le ballon est toujours là, fil conducteur d’une vie à l’autre. « Quand je suis arrivé à Nantes, je me suis inscrit dans un petit club (le Metallo Sport Chantenaysien, Ndlr) où le coach, Patrice Tahe, m’a aidé. » Le garçon prend ses marques dans la région et finit par être repéré par Brest.
De ses années au Stade brestois, Adama Ba préfère retenir le positif plutôt que la fin de son aventure, plutôt décevante. « Humainement, des gens ont tout fait pour que ça se passe hyper bien, et ça je ne l’oublierai pas », assure-t-il.
Sollicité par un autre pays
Adama Ba n’oublie pas non plus son pays d’origine où il retourne le plus souvent possible. Et son pays ne l’a pas oublié non plus, visiblement. « J’ai eu beaucoup de contacts avec la Fédération mauritanienne de football, informe-t-il. Lors de mon dernier séjour en Mauritanie, j’ai d’ailleurs été pris en charge par la Fédération. Ils m’ont invité à assister à un match de championnat. Ils m’ont surtout présenté leur projet pour l’équipe nationale A. Ils ont expliqué ce qu’ils attendaient des ‘expatriés’ comme moi. Ils m’ont aidé à mettre à jour tous mes papiers mauritaniens ».
Avec Younousse Sankharé, Adama Ba incarne un des grands espoirs du football mauritanien. Un de ceux que Patrice Neveu, le sélectionneur des Mourabitounes, aimerait bien avoir dans son équipe. « La Mauritanie, c’est mon pays, même si j’ai eu une autre proposition dont je ne veux pas trop parler . Si ça doit se faire avec la Mauritanie, ça se fera », évacue le joueur. « Pour le moment, j’ai besoin de jouer en club, de gratter du temps de jeu. Une fois que j’aurai pris de la maturité, je serai prêt à aller en sélection. »
En attendant, l’attaquant bastiais a été emballé par la qualification inédite de l’équipe nationale A’ pour le Championnat d’Afrique des nations (CHAN 2014). « Je tiens à remercier l’ensemble des joueurs, le staff et la Fédération, qui ont tout fait pour que ce projet aboutisse », conclut-il, donnant rendez-vous prochainement aux Mourabitounes.
Par David Kalfa
Source: RFI