De retour de la Mauritanie où il a connu un sort qu’il n’est prêt d’oublier de sitôt, Bachir Sidibé se remet de ses douleurs et n’écarte pas une action judiciaire contre les autorités mauritaniennes.
Vingt cinq jours après sa sortie de prison, Bachir Sidibé qui a été condamné à trois ans de prison pour terrorisme savoure sa liberté. Entouré des membres de sa famille, ce sénégalais bon teint qui travaillait comme professeur de français dans un collège sis à Nouakchott se remet petit à petit du calvaire qu’il a vécu en Mauritanie même s’il reconnait qu’il traine des séquelles de son séjour carcéral qui a duré trois ans et qui a été sanctionné par huit long jours de grève de la faim sans lesquels il serait encore entre quatre murs.
Toutefois, il précise que son état mental n’a pas été affecté. Quid du regard de la société pour quelqu’un qui a été emprisonné pour terrorisme ? Bachir Sidibé de faire savoir à l’Observateur qu’il n’est pas appréhendé comme un terroriste par ses voisins des HLM Grand Yoff. A l’en croire, ils lui vouent du respect et le considèrent comme leur fils. Le respect qu’il avait à l'égard de la Mauritanie, Bachir l’a rangé au placard et n’écarte pas d’enclencher des poursuites judiciaires contre les autorités de ce pays qui l’ont fait subir l’expérience la plus désagréable de sa vie.