Le 26 décembre 2011, Ibrahima Moctar SARR (IMS), Président de l’Alliance pour la Justice et la Démocratie/Mouvement pour la Rénovation (AJD/MR), et Ciré KANE, responsable de la jeunesse du parti et Directeur de la Communication, ont rendu visite à Abou FALL, le rappeur du groupe HaBooBe e Baasal (combattants contre la pauvreté ndlr) blessé par une grenade le 28 novembre dernier lors d’une manifestation pacifique contre l’enrôlement.
Ils étaient accompagnés de Cheikh GUINDO et Malal SECK pour soutenir le rappeur après l’appel lancé par notre jeune frère Cheikh Oumar ANNE afin de sauver la main amputée de deux doigts et qui risque d’être infectée si elle n’est pas opérée à nouveau. Cette opération a un prix et nous répercutons à notre tour l'appel à la solidarité.
Au dessus de son lit, l’artiste convalescent aux chansons très engagées juxtaposait le slogan.
« Touche Pas à Ma Nationalité » et « Ina Wona! », le cri de ralliement adopté par une jeunesse révoltée par l’injustice et le racisme d’Etat en Mauritanie.
Après la prière collective du Maghreb, IMS et sa délégation souhaitèrent prompt rétablissement au blessé avant de prendre congé.
Malal SECK
SG Mouvement des Jeunes de l'AJD/MR
BREF HISTORIQUE DE L’ENRÔLEMENT
AJD/MR est le premier à avoir alerté le 26 janvier 2010 l’opinion sur les possibles dérives de l’enrôlement après une analyse de la déclaration de politique générale du Premier Ministre.
Fin juin 2011, soit un an et demi plus tard, commencèrent les premières manifestations protestant contre la stigmatisation d’une partie de la population. Le parti appelle immédiatement à l’arrêt de l’opération et à la révision de la composition de l’Agence Nationale du Registre des Populations et des Titres Sécurisés (ANRPTS) pour qu’elle reflète toutes les composantes du pays.
Le 27 septembre, l’irréparable survient à Maghama, le jeune Lamine Mangane est assassiné, AJD/MR gèle aussitôt ses activités au sein de la majorité. Elle fait du jugement des auteurs du meurtre la principale condition d’une réévaluation de son partenariat avec le pouvoir fondé sur sept points d’accord dont, entre autres, le règlement du passif humanitaire, l’application de la loi criminalisant l’esclavage, l’arrêt des expropriations et l’ouverture des média aux langues nationales. Ces accords demandaient également l’application des conclusions des Etats Généraux de la Démocratie (EGD), assises tenues fin décembre 2008 pendant lesquelles l’essentiel des revendications de l’AJD/MR avaient été acceptées. Le récent dialogue politique national offre une nouvelle opportunité pour appliquer les EGD et inscrire dans la constitution la reconnaissance de l'identité plurielle de la Mauritanie.
Source: AJD/MR