Le président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz a accueilli hier à Rosso dans la Wilaya du Trarza un contingent de réfugiés mauritaniens qui vivaient au Sénégal depuis les douloureux événements de 1989. Selon les autorités, ce contingent constitue le dernier inscrit pour le retour dans le cadre de l’accord tripartite conclu entre la Mauritanie, le Sénégal et le HCR.
L’AJD/MR, tout en appréciant à leur juste valeur les actions faites par le Président Mohamed Ould Abdel Aziz (notamment la prière pour les morts, la politique de réparation sous forme d’indemnisation financière en direction des militaires), continue néanmoins de penser que cela n’est pas suffisant, et que des efforts supplémentaires devront être faits pour soulager davantage les souffrances des victimes.
Des informations concordantes font état de l’existence au Sénégal de 15 000 déportés qui, jusqu’ici, n’arrivent pas à être identifiés parmi les volontaires au retour, alors même qu’ils n’ont pas choisi d’être au Sénégal, mais y ont été déportés par les forces de sécurité de la Mauritanie.
De même, cette opération d’identification et de rapatriement des déportés n’a pas été étendue aux déportés mauritaniens au Mali. Quant à ceux déjà rentrés, en plus de leurs mauvaises conditions d’existence, ils n’arrivent pas encore à récupérer leurs terres d’habitation et de culture conformément à ce qui était convenu dans l’accord tripartite.
Pour les indemnisations des militaires, si la première vague a effectivement été indemnisée, il reste encore une deuxième vague qui n’a pas encore été indemnisée et dans laquelle beaucoup d’omissions ont été notées. Le dossier des fonctionnaires de 1986 à 1991, victimes des licenciements abusifs n’est pas encore traité, de même que celui des nombreux villageois qui, pendant ces événements ont été fusillés à proximité de leurs villages par les militaires mauritaniens. A tous ces manquements vient s’ajouter l’impérieuse nécessité du devoir de mémoire.
Car celui-ci ne saurait se limiter à la prière de Kaédi qui devait être le prélude à la réhabilitation de tous les martyrs de Walata (de 1986 à 1987), des pendus d’Inal, des officiers exécutés en 1987. L’épilogue de ce travail de mémoire et de vérité devra être l’identification des bourreaux et leur traduction devant la Justice.
Dans ce cadre, lors de sa visite à Nouadhibou, le Président de la République lui-même, dans son discours, en réponse aux manifestations de la COD a déclaré avoir identifié dans ces marches des individus responsables du génocide des négro- africains. Ces indications nous autorisent à penser que des poursuites judiciaires devaient être engagées contre ces individus. L’AJD/MR ne comprendrait pas que le premier responsable de l’Etat se limite à la seule dénonciation des présumés acteurs de ce drame national.
La réconciliation nationale pour être effective, devra se faire par le règlement total de tous les volets du passif humanitaire, ce qui nous permettra ensuite de poser sereinement le problème de la cohabitation entre nos différentes composantes.
Nouakchott le 26 mars 2012.
Le Bureau Politique
Source : Communication AJD/MR
L’AJD/MR, tout en appréciant à leur juste valeur les actions faites par le Président Mohamed Ould Abdel Aziz (notamment la prière pour les morts, la politique de réparation sous forme d’indemnisation financière en direction des militaires), continue néanmoins de penser que cela n’est pas suffisant, et que des efforts supplémentaires devront être faits pour soulager davantage les souffrances des victimes.
Des informations concordantes font état de l’existence au Sénégal de 15 000 déportés qui, jusqu’ici, n’arrivent pas à être identifiés parmi les volontaires au retour, alors même qu’ils n’ont pas choisi d’être au Sénégal, mais y ont été déportés par les forces de sécurité de la Mauritanie.
De même, cette opération d’identification et de rapatriement des déportés n’a pas été étendue aux déportés mauritaniens au Mali. Quant à ceux déjà rentrés, en plus de leurs mauvaises conditions d’existence, ils n’arrivent pas encore à récupérer leurs terres d’habitation et de culture conformément à ce qui était convenu dans l’accord tripartite.
Pour les indemnisations des militaires, si la première vague a effectivement été indemnisée, il reste encore une deuxième vague qui n’a pas encore été indemnisée et dans laquelle beaucoup d’omissions ont été notées. Le dossier des fonctionnaires de 1986 à 1991, victimes des licenciements abusifs n’est pas encore traité, de même que celui des nombreux villageois qui, pendant ces événements ont été fusillés à proximité de leurs villages par les militaires mauritaniens. A tous ces manquements vient s’ajouter l’impérieuse nécessité du devoir de mémoire.
Car celui-ci ne saurait se limiter à la prière de Kaédi qui devait être le prélude à la réhabilitation de tous les martyrs de Walata (de 1986 à 1987), des pendus d’Inal, des officiers exécutés en 1987. L’épilogue de ce travail de mémoire et de vérité devra être l’identification des bourreaux et leur traduction devant la Justice.
Dans ce cadre, lors de sa visite à Nouadhibou, le Président de la République lui-même, dans son discours, en réponse aux manifestations de la COD a déclaré avoir identifié dans ces marches des individus responsables du génocide des négro- africains. Ces indications nous autorisent à penser que des poursuites judiciaires devaient être engagées contre ces individus. L’AJD/MR ne comprendrait pas que le premier responsable de l’Etat se limite à la seule dénonciation des présumés acteurs de ce drame national.
La réconciliation nationale pour être effective, devra se faire par le règlement total de tous les volets du passif humanitaire, ce qui nous permettra ensuite de poser sereinement le problème de la cohabitation entre nos différentes composantes.
Nouakchott le 26 mars 2012.
Le Bureau Politique
Source : Communication AJD/MR