Lors de sa dernière visite à Nouadhibou, le Président de la république Mohamed Ould Abdel Aziz affirmait avoir identifié dans les marches de la Coordination de l’Opposition Démocratique (COD) des individus responsables du génocide contre les négro africains.
L’Alliance pour la Justice et la Démocratie/Mouvement pour la Rénovation (AJD/MR), dans une déclaration en date du 26 mars 2012 était le seul parti politique à interpeller le chef de l’état sur cette affirmation en le sommant de traduire en justice les présumés coupables. Comme d’habitude notre appel n’a retenu l’attention de personne, ni les autorités visées, ni l’opposition, encore moins certains milieux politiques qui n’entendent que les silences de l’AJD/MR.
Avec la controverse soulevée par les propos avérés ou prêtées à l’ancien Président du Comité Militaire pour la Justice et la Démocratie (CMJD) Ely Ould Mohamed Vall, l’AJD/MR n’avait pas jugé utile de réagir car ce que celui-ci représente à nos yeux résonne tellement dans nos oreilles que nous n’entendons pas ce qu’il dit. En effet l’ancien directeur général de la sûreté de Maawiya Ould Sid’Ahmed Taya pendant plus de vingt ans de dictature, nous a habitués à ces dérives verbales. Durant son commandement, ses services spéciaux pour faire « leur travail de police, » sous la direction du tristement célèbre commissaire Deddahi, ont torturé certains responsables de notre parti pour leur extorquer des aveux, c’était en septembre 1986 dans les locaux de l’Ecole de Police.
Nous ne comprenons pas cependant toute cette agitation fébrile autour des déclarations d’un homme que tous les démocrates sincères de ce pays voudraient voir à la barre des accusés et non pas à la tête d’une opposition qui se veut radicale et qui réclame le départ d’un président dont l’élection a été acceptée par tous. Ce génocide à grande échelle a été diligenté contre les négro africains par le dictateur Taya, le plus sanguinaire de toute l’histoire de la Mauritanie, dont il était l’homme de main.
Si la vraie question est de savoir qui a fait quoi, les victimes de ces purges ethniques de 1986 à 1991 ainsi que tous les mauritaniens désireux d’une réconciliation véritable, réclament une commission d’enquête indépendante pour faire la lumière sur ce qui s’est passé. L’AJD/MR qui a toujours plaidé pour cette réconciliation nationale qui doit passer par la vérité et la reconnaissance des faits, réitère pour ce faire son exigence que soit levée la loi scélérate d’autoamnistie votée le 19 juin 1993 par un parlement aux ordres, avec la complicité de certains députés négro africains.
L’AJD/MR demande au Président de la République et aux parlementaires de se saisir de cette question pour sonner enfin la fin de la récréation qui n’a que trop duré.
Après avoir accusé les victimes d’instrumentaliser leur propre souffrance, que ce soit pour la question de l’esclavage ou celle de l’oppression ethno raciale, certains milieux du pouvoir et de l’opposition réunis tentent à présent de régler leur compte sur le dos de ces dernières.
Nous comprenons bien qu’un président déchu s’agite pour se disculper mais ceux qui détiennent le pouvoir doivent agir en conséquence pour l’intérêt supérieur de l’unité nationale.
Nouakchott le 11 juin 2012
Le Bureau Politique
Source: AJD/MR
L’Alliance pour la Justice et la Démocratie/Mouvement pour la Rénovation (AJD/MR), dans une déclaration en date du 26 mars 2012 était le seul parti politique à interpeller le chef de l’état sur cette affirmation en le sommant de traduire en justice les présumés coupables. Comme d’habitude notre appel n’a retenu l’attention de personne, ni les autorités visées, ni l’opposition, encore moins certains milieux politiques qui n’entendent que les silences de l’AJD/MR.
Avec la controverse soulevée par les propos avérés ou prêtées à l’ancien Président du Comité Militaire pour la Justice et la Démocratie (CMJD) Ely Ould Mohamed Vall, l’AJD/MR n’avait pas jugé utile de réagir car ce que celui-ci représente à nos yeux résonne tellement dans nos oreilles que nous n’entendons pas ce qu’il dit. En effet l’ancien directeur général de la sûreté de Maawiya Ould Sid’Ahmed Taya pendant plus de vingt ans de dictature, nous a habitués à ces dérives verbales. Durant son commandement, ses services spéciaux pour faire « leur travail de police, » sous la direction du tristement célèbre commissaire Deddahi, ont torturé certains responsables de notre parti pour leur extorquer des aveux, c’était en septembre 1986 dans les locaux de l’Ecole de Police.
Nous ne comprenons pas cependant toute cette agitation fébrile autour des déclarations d’un homme que tous les démocrates sincères de ce pays voudraient voir à la barre des accusés et non pas à la tête d’une opposition qui se veut radicale et qui réclame le départ d’un président dont l’élection a été acceptée par tous. Ce génocide à grande échelle a été diligenté contre les négro africains par le dictateur Taya, le plus sanguinaire de toute l’histoire de la Mauritanie, dont il était l’homme de main.
Si la vraie question est de savoir qui a fait quoi, les victimes de ces purges ethniques de 1986 à 1991 ainsi que tous les mauritaniens désireux d’une réconciliation véritable, réclament une commission d’enquête indépendante pour faire la lumière sur ce qui s’est passé. L’AJD/MR qui a toujours plaidé pour cette réconciliation nationale qui doit passer par la vérité et la reconnaissance des faits, réitère pour ce faire son exigence que soit levée la loi scélérate d’autoamnistie votée le 19 juin 1993 par un parlement aux ordres, avec la complicité de certains députés négro africains.
L’AJD/MR demande au Président de la République et aux parlementaires de se saisir de cette question pour sonner enfin la fin de la récréation qui n’a que trop duré.
Après avoir accusé les victimes d’instrumentaliser leur propre souffrance, que ce soit pour la question de l’esclavage ou celle de l’oppression ethno raciale, certains milieux du pouvoir et de l’opposition réunis tentent à présent de régler leur compte sur le dos de ces dernières.
Nous comprenons bien qu’un président déchu s’agite pour se disculper mais ceux qui détiennent le pouvoir doivent agir en conséquence pour l’intérêt supérieur de l’unité nationale.
Nouakchott le 11 juin 2012
Le Bureau Politique
Source: AJD/MR