Mario Beaulieu
Dans plusieurs hôpitaux montréalais, le droit des citoyens d'être soignés en français n'est pas respecté, dénonce la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (SSJB). Pour corriger la situation, le gouvernement doit agir rapidement et ordonner que tous les hôpitaux du Québec soient gérés uniquement en français.
Dans plusieurs hôpitaux, on n'exige pas que les employés parlent français. Il faut que ça change. Il faut que tous les hôpitaux soient gérés en français. Que les affichages de postes, les feuilles de paye... Que tout soit fait en français», affirme le président de la SSJB, Jean Dorion. Le président du Mouvement Montréal français (MMF), Mario Beaulieu, appuie cette proposition. «Les institutions de santé dites bilingues sont en fait des institutions essentiellement anglophones qui emploient des internes ou d'autres intervenants unilingues anglais. C'est totalement inacceptable», croit-il.
Pour appuyer ses propos, M. Beaulieu cite une étude de l'Office québécois de la langue française (OQLF), réalisée en 2000. «Dans cette étude, on voyait que 18% des patients francophones traités dans des hôpitaux dits bilingues affirmaient avoir été en contact avec du personnel ne connaissant pas suffisamment le français», dit-il.
Julien, un Montréalais dont la mère est hospitalisée à l'hôpital Royal Victoria, se reconnaît dans ces statistiques. Le jeune homme déplore le fait que sa mère se soit fait annoncer son diagnostic de cancer en anglais. «Elle a dû se battre pour obtenir des précisions en français. Elle a aussi dû passer un scan. Elle avait demandé que les consignes lui soient données en français, mais ça n'a pas été le cas. Ce n'est pas très acceptable comme traitement», témoigne Julien, qui préfère garder l'anonymat pour ne pas que sa mère subisse des représailles.
Mais si, comme Julien, plusieurs citoyens ne parviennent pas à se faire soigner en français à Montréal, très peu d'entre eux formulent une plainte officielle. «Au cours de la dernière année, nous n'avons eu que cinq plaintes à propos de la langue dans les hôpitaux. Quatre de ces plaintes concernaient la langue d'affichage et une seule concernait la langue de service», affirme Gérald Paquet, porte-parole de l'OQLF.
Peu importe le nombre de plaintes, la SSJB et le MMF croient que le gouvernement doit changer la loi pour que les hôpitaux anglophones soient gérés en français. «Les patients qui désireraient recevoir des traitements en anglais pourraient le demander, précise M. Dorion. Mais la langue d'administration devrait être le français. Le français devrait être la règle, et l'anglais, l'exception.»
Source: cyberpresse
(M)
Dans plusieurs hôpitaux, on n'exige pas que les employés parlent français. Il faut que ça change. Il faut que tous les hôpitaux soient gérés en français. Que les affichages de postes, les feuilles de paye... Que tout soit fait en français», affirme le président de la SSJB, Jean Dorion. Le président du Mouvement Montréal français (MMF), Mario Beaulieu, appuie cette proposition. «Les institutions de santé dites bilingues sont en fait des institutions essentiellement anglophones qui emploient des internes ou d'autres intervenants unilingues anglais. C'est totalement inacceptable», croit-il.
Pour appuyer ses propos, M. Beaulieu cite une étude de l'Office québécois de la langue française (OQLF), réalisée en 2000. «Dans cette étude, on voyait que 18% des patients francophones traités dans des hôpitaux dits bilingues affirmaient avoir été en contact avec du personnel ne connaissant pas suffisamment le français», dit-il.
Julien, un Montréalais dont la mère est hospitalisée à l'hôpital Royal Victoria, se reconnaît dans ces statistiques. Le jeune homme déplore le fait que sa mère se soit fait annoncer son diagnostic de cancer en anglais. «Elle a dû se battre pour obtenir des précisions en français. Elle a aussi dû passer un scan. Elle avait demandé que les consignes lui soient données en français, mais ça n'a pas été le cas. Ce n'est pas très acceptable comme traitement», témoigne Julien, qui préfère garder l'anonymat pour ne pas que sa mère subisse des représailles.
Mais si, comme Julien, plusieurs citoyens ne parviennent pas à se faire soigner en français à Montréal, très peu d'entre eux formulent une plainte officielle. «Au cours de la dernière année, nous n'avons eu que cinq plaintes à propos de la langue dans les hôpitaux. Quatre de ces plaintes concernaient la langue d'affichage et une seule concernait la langue de service», affirme Gérald Paquet, porte-parole de l'OQLF.
Peu importe le nombre de plaintes, la SSJB et le MMF croient que le gouvernement doit changer la loi pour que les hôpitaux anglophones soient gérés en français. «Les patients qui désireraient recevoir des traitements en anglais pourraient le demander, précise M. Dorion. Mais la langue d'administration devrait être le français. Le français devrait être la règle, et l'anglais, l'exception.»
Source: cyberpresse
(M)